Si vous vous êtes déjà essayé à réaliser un tajine de keftas, un wok de crevettes ou des sushis homemade, vous connaissez sans doute très bien le fameux rayon « cuisine du monde ». Vous savez, ce coin dédié aux spécialités étrangères, où se succèdent mets italiens, asiatiques, latino-américains, américains… Des nouilles soba côtoient des tortillas mexicaines, des sauces soja Kikkoman, du lait de coco ou des chocolats au beurre de cacahuète Reese’s. Souvent pour le meilleur, mais aussi parfois pour le pire. En atteste le récent témoignage de Laura Terciado, une Espagnole de passage en France, qui a partagé son effarement sur TikTok après avoir exploré le rayon des spécialités espagnoles.
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Des olives fourrées aux crevettes ou à l’orange
Dans sa vidéo devenue virale, Laura Terciado montre une étagère entière dédiée à des olives supposément « espagnoles », proposées par la marque Spaña Sol. Parmi les choix disponibles : des olives fourrées à la crevette, à l’orange, au chorizo ou encore aux amandes. Face à cette avalanche déroutante de saveurs, l’Espagnole n’a pas pu cacher sa stupéfaction, voire carrément son dégoût. « C’est ça que l’on mange en Espagne selon les Français ? ! », s’est-elle exclamée sur TikTok. Sa vidéo n’a pas tardé à devenir virale, provoquant des réactions tour à tour de surprise et d’incompréhension chez les internautes. « Orange ? !!», s’est ainsi exprimée une utilisatrice. En effet, s’il est plutôt commun de retrouver des olives aux amandes ou au fromage en Espagne, il n’est pas question de saveurs crevette ou orange dans la péninsule ibérique. De quoi laisser les Espagnols largement perplexes sur la lecture de leur cuisine à l’étranger.
Des interprétations souvent farfelues
La vidéo virale souligne d’ailleurs une réalité souvent observée dans les rayons « cuisine du monde », où les produits présentés comme « typiques » d’un pays, se révèlent parfois loin, très loin, des traditions culinaires locales. Ce qui donne des rayons souvent remplis d’interprétations exotiques ou d’adaptations locales qui ne correspondent pas toujours aux attentes des natifs. Une situation qui vaut pour les produits espagnols, mais aussi pour tous les autres. L’objectif des grandes surfaces ? Offrir des produits qui se vendent bien, parfois au détriment de l’authenticité.
Un décalage qui pousse à une réflexion plus large : est-ce que les produits « exotiques » que nous achetons reflètent vraiment les traditions culinaires des pays qu’ils sont censés représenter ? Une question d’autant plus pertinente qu’elle s’ancre dans une époque où les consommateurs cherchent de plus en plus à découvrir des cuisines du monde les plus authentiques possibles. L’expérience de Laura Terciado dans un supermarché français fait ainsi office de rappel quant à la façon dont la mondialisation et la distribution de masse peuvent parfois simplifier voire carrément caricaturer des traditions culinaires initialement authentiques.
Une responsabilité des supermarchés ?
L’incident soulève aussi la question de la responsabilité des grands distributeurs. Comment peuvent-ils représenter les traditions culinaires étrangères au mieux ? Face à une clientèle de plus en plus aux faits des traditions culinaires étrangères, certains supermarchés ont commencé à collaborer avec des chefs et experts pour s’assurer que leurs rayons « cuisine du monde » offrent l’expérience la plus authentique et respectueuse des cultures possibles. Une façon aussi d’éduquer le reste des consommateurs aux véritables spécialités du monde, et non aux réinterprétations souvent clichées que l’on s’en fait. Le mieux pour ne pas se tromper reste encore de voyager au sein du pays de la cuisine en question, et de s’offrir une sortie dans un restaurant authentique sur place. Sinon, pourquoi ne pas se fier aux conseils d’un natif pour découvrir la véritable essence de ces plats ? Cela vous évitera de vous tromper en achetant des olives à l’orange…
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