Bâle accueillera l’année prochaine le concours de l’Eurovision suite à la victoire de son candidat Nemo. La ville succédera à Malmö, en Suède. En l’espace de quelques années, le regard porté sur le concours a changé. Autrefois considéré comme ringard, il constitue aujourd’hui un événement à part entière scruté pour les performances des artistes, mais aussi leurs costumes souvent hauts en couleur. L’Eurovision offre aussi une grande visibilité à la ville hôte. Mais quelles sont les retombées économiques et touristiques une fois l’événement terminé ?
Découvrez en vidéo qui est Nemo, l’artiste suisse qui a remporté l’Eurovision 2024 ?
Un troisième concours de l’Eurovision en Suisse
Bâle n’est pas la ville la plus populaire de Suisse. On pense davantage à Zürich ou à Genève. Cette dernière souhaitait d’ailleurs accueillir le concours de chant. Conradin Cramer, le président du canton de Bâle-ville s’est félicité de cette attribution : « En tant que ville ouverte située dans le triangle frontalier entre l’Allemagne, la France et la Suisse, nous surmontons chaque jour des frontières de toutes sortes. Cela s’inscrit parfaitement dans le cadre du concours Eurovision de la chanson ». La Suisse accueillera le concours de l’Eurovision pour la troisième fois de son histoire après Lugano en 1956 et Lausanne en 1989.
L’exemple de Liverpool
L’Eurovision est financé par des contributions des sociétés membres de l’Union européenne de radio-télévision, qui estime que compte tenu des retombées économiques, la ville hôte se doit de participer aux frais. On parle d’un budget total de 35 millions d’euros, soit à peu près le même montant en francs suisse. Pour l’édition 2022, la ville de Turin et la télévision italienne avaient pris en charge l’essentiel des coûts, tandis que les diffuseurs et l’Union européenne de Radio-Télévision en avaient pris 6 millions d’euros à leur compte.
Organiser l’Eurovision présente donc un coût important, mais des villes ont vu des retombées positives, à commencer par Liverpool, ville hôte en 2023. Le média suisse 20 Minutes explique : « La région de la ville anglaise a en effet récolté environ 60 millions de francs suisses (soit 67 millions d’euros) injectés d’une manière ou d’une autre dans son économie – restauration, hôtellerie, magasins, bars ou encore transports publics. À Liverpool, le public s’était chiffré à 470 000 personnes ». Une étude de Dean Vuletic, expert du concours de l’Eurovision, estimait que les retombées pour la ville de Liverpool avoisinaient les 50 millions d’euros.
Turin a elle aussi profité de l’effet Eurovision, même si les retombées sont un peu moindres par rapport à Liverpool. La ville italienne aurait engrangé presque 23 millions d’euros. Les autorités estiment avoir obtenu des retombées sept fois supérieures à son investissement grâce au tourisme qui a été stimulé grâce à l’organisation de l’événement.
Que faire à Bâle ?
Le concours de l’Eurovision constitue donc une belle opportunité pour Bâle. L’événement permettrait également de donner une autre image de la ville en la rendant plus festive. Elle est davantage connue pour sa scène culturelle grâce, entre autres, au Kunstmuseum, le musée d’art de Bâle qui abrite une impressionnante collection d’oeuvres du XIXème et XXème siècles, ainsi que le musée Tinguely.
Si vous prévoyez une virée à Bâle au moment de l’Eurovision, n’hésitez pas à découvrir les rives du Rhin, la cathédrale de Bâle, la Basler Münster ou la Marktplatz, la place du marché. Soyez également dans les starting-blocks, les billets peuvent partir très (très) vite. Les places pour la grande finale de l’édition 2023 s’étaient écoulées en à peine 36 minutes. L’effet Eurovision se fait déjà ressentir à huit mois de l’événement. Une recherche sur Booking.com indiquait que 98 % des établissements étaient totalement complets pour le week-end du 17/18 mai 2025 suite à l’annonce de Bâle comme ville hôte. Les prix ont quant à eux explosé. Le prochain concours de l’Eurovision sera organisé le samedi 17 mai 2025 à St Jakobshalle de Bâle. Le rendez-vous est pris.
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