Qui est derrière le projet ?
Deux amies de longue date, Alix Battard et Julie de Cartier. La première est une figure bien connue du paysage médiatique. Elle était à la tête du journal télévisé de RTL-Tvi depuis 2011 avant de céder sa place, 13 ans plus tard, pour se consacrer à Place Royale et se lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat. La seconde, Julie, est graphiste et consultante créative. Expatriée à Hong Kong pendant plus de 15 ans, elle s’est vue confier plusieurs missions pour de grandes maisons de joaillerie au fil de sa carrière. « De toutes mes amies, Julie est celle qui a le plus de goût, alors je suis allée la voir. Je lui ai pitché mon projet et lui ai demandé un logo. Une semaine plus tard, elle m’a rappelée en me disant qu’elle voulait bien faire le logo, mais surtout, elle m’a demandé si je ne cherchais pas une associée, car mon projet l’avait passionnée », nous confie Alix.
De quoi s’agit-il ?
daŭre est une marque de bijoux éthique réalisés à partir de diamants lab-grown et d’or 18 carats recyclé. Le nom daŭre signifie « durable » en espéranto, la langue universelle. « Quand on cherchait un nom pour la marque, j’ai tapé des mots-clés en espéranto, et je suis tombée sur daŭre. Je trouvais que ce mot sonnait bien car il véhiculait l’une de nos valeurs fondamentales ». Alix ajoute : « Aujourd’hui, la nouvelle génération est désireuse d’avoir une certaine traçabilité des bijoux qu’elle achète. Aux États-Unis, une bague sur deux est en diamant de synthèse. Les pays anglo-saxons sont très avancés et décomplexés à l’idée d’acheter du diamant lab-grown. »
En vidéo, Alix Battard nous partage qui elle est à travers ce qu’elle mange :
En Belgique et en Europe, les consommateurs sont encore un peu frileux, pourtant la seule différence avec un diamant de synthèse, c’est que la pierre a été formée de manière accélérée en laboratoire. Alix et Julie en sont tout à fait conscientes :
« Il y a encore un travail d’éducation à faire ici, et avec daŭre, nous souhaitons aussi proposer une alternative éthique pour des bijoux que vous porterez toute votre vie. »
Si l’industrie diamantaire entretient encore une certaine opacité quant à la provenance de leurs pierres, il est loin le temps où l’on achetait une bague ou un collier sans se poser la question de savoir d’où il provient. Cette nouvelle marque de joaillerie belge entend donc convaincre un large public : « Nos prix vont de 300 € à 15 000 €. Nous avons toute une gamme de bagues de fiançailles, mais aussi des bijoux du quotidien qui constituent les essentiels d’une boîte à bijoux. » De la petite créole parfaite au pendentif qui tombe dans le creux du cou, cette première collection séduit par son design à la fois très contemporain, géométrique et intemporel.
Naissance et développement
« Quand j’ai découvert qu’on pouvait avoir la même pierre sans les impacts écologiques et éthiques, je me suis dit que c’était l’avenir pour la joaillerie. Je ne pouvais pas créer une marque de joaillerie classique. J’avais envie de cet engagement supplémentaire, de créer des bijoux qui traversent les époques tout en étant intrinsèquement plus durables ». Et puis surtout, l’amour du bijou précieux, Alix le porte en elle depuis toute petite : « J’ai toujours aimé la joaillerie. Ma grand-mère avait beaucoup de bijoux, précieux et moins précieux, et j’ai grandi à côté de sa maison. Chaque visite était l’occasion pour moi d’ouvrir sa boîte à bijoux, d’essayer ses bijoux, et d’écouter les histoires qui les accompagnaient. Cela a nourri mon imaginaire de petite fille. »
Passionné par le journalisme, jamais Alix n’aurait jamais imaginé faire un autre métier. « Avec la quarantaine, je me suis demandé ce que j’avais envie de faire, et si je ne voulais pas d’un projet plus personnel, plus créatif et plus entrepreneurial. J’avais envie de créer quelque chose moi-même et de passer par toutes les étapes pour monter ma propre entreprise. Cet aspect-là m’excitait beaucoup, et assez vite, j’ai compris que c’était la joaillerie qui m’attirait. » Quant à Julie, elle connaissait bien l’aspect commercial du bijou du fait de son parcours en tant que graphiste dans des maisons de joaillerie, mais sur l’aspect artisanal, elle a dû tout apprendre aussi. « Julie et moi n’avons pas les compétences techniques pour dessiner des bijoux de manière professionnelle, mais nous avons les idées. Pour cette première collection, nous avons dessiné nos bijoux comme l’auraient presque fait des enfants, avec des lattes et autres, puis nous avons confié nos croquis à quelqu’un, à Anvers, qui a pu les traduire en dessins 3D et en moules en cire. Il y a tout un processus que nous avons dû apprendre à suivre. » Près de trois ans après que l’idée a germé dans leurs têtes, entre la conception des bijoux, leur fabrication, l’aspect administratif, le développement des packagings, etc., daŭre a finalement vu le jour. « C’est tellement chouette de pouvoir travailler dans quelque chose de créatif et de pouvoir partager des moments heureux avec les gens. Lorsque je travaillais au JT, je ne partageais pas toujours des bonnes nouvelles, alors qu’avec la joaillerie, on véhicule toujours des choses positives et de belles histoires. »
Et demain ?
Si daŭre n’en est qu’à ses débuts, Alix et Julie préparent déjà la suite de cette aventure qui ne fait que commencer. Les idées fusent déjà pour les prochaines pièces qui s’inspireront encore et toujours de leur amour pour l’architecture. « Nous voulons continuer à créer des bijoux qui ont une identité forte sans que ça ne soit conceptuel ». Pour l’instant, il faut prendre rendez-vous dans leur bureau à Bruxelles ou à Anvers pour voir et essayer leurs bijoux. À terme, si la marque rencontre son public, elles espèrent disposer de points de vente, voire de leur propre boutique.
daure.com ; @daure_jewellery ; contact : info@daure.com
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