Le 4 septembre dernier, Le New York Times publiait un article concernant le « Last chance tourisme », le tourisme de la dernière chance en français. Le concept consiste à se rendre sur des terres fragilisées et menacées sur le moyen terme par le réchauffement climatique. Cette pratique amène de plus en plus de touristes à voyager à des périodes de l’année pas forcément appropriées avec pour conséquence la disparition des écosystèmes. D’après un rapport du Conseil mondial du tourisme, les voyages et le tourisme représentent entre 8 et 11 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre dans le monde. Des déplacements dits de la dernière chance viendraient augmenter ces chiffres.
Découvrez en vidéo l’activité que vous devriez absolument faire en voyage cette année :
En quoi le tourisme de la dernière est-il dangereux ?
En plus d’augmenter les émissions de gaz à effet de serre, le tourisme de la dernière chance comporte d’autres effets néfastes comme la hausse des déchets produits par les touristes, une pollution plus importante, des locaux perturbés par l’afflux massif de touristes, sans oublier des sites touristes beaucoup plus fragilisés. Ces impacts sont d’autant plus importants à certaines périodes de l’année. Par exemple, visiter des grottes de glace en Islande durant l’été provoque une hausse des températures ce qui peut rendre le site touristique plus fragile. Selon Elin Sigurveig Sigurdardottir, chef des opérations pour Icelandic Mountain Guides, un demi-million de touristes se rendent chaque année dans le pays pour découvrir les glaciers avant qu’ils ne disparaissent.
Cette pratique n’est pas uniquement inquiétante pour les sites touristiques concernés, elle l’est aussi pour les touristes. Le mois dernier, une arche gelée dans une grotte de glace islandaise s’est effondrée sur un touriste américain et sa compagne. Ce dernier est décédé, tandis que sa femme a été blessée. Avec le tourisme de la dernière chance, le nombre de touristes ne cesse d’augmenter dans certaines villes et certains pays. Conséquence, le risque d’accidents augmente lui aussi. Les guides touristiques se retrouvent d’ailleurs déboussolés face à ce phénomène. Certains sont désormais dans l’incapacité de prévoir les risques auxquels ils s’exposent avec leurs clients étant donné l’augmentation de nouveaux accidents causés par cette nouvelle pratique. Même s’il est tenant, le tourisme de la dernière chance constitue une activité dangereuse à bien des égards.
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