Amateurs de bijoux? Une grande expo se prépare à Anvers

Fin octobre,  le DIVA, le musée du diamant, des bijoux et de l’argenterie d'Anvers proposera une exposition entièrement consacrée aux bijoux des années 60 et 70, une période éclectique à redécouvrir.

 

Ingrid Van Langhendonck, Photos DR |

Le bijou des swinging  sixites

L'expo est intitulée : Bijoux révolutionnaires des années 60 & 70, elle est organisée en partenariat avec le Cincinnati Art Museum des États-Unis. Ce qu'on y verra? Une nouvelle forme de mode et d'expression. Dans le swinging London des sixties, un courant innovant émerge dans l’industrie des bijoux et s’étend au reste de l’Europe et aux États-Unis. Cette exposition montre des bijoux, mais elle crée aussi des liens avec la mode, la musique et le design de cette période bouillonnante. Dans les années 60, après l'euphorie de l'après-guerre et à l'aube des années hippie, une nouvelle génération de créateurs de bijoux s’inscrit en faux contre les bijoux conventionnels des années 40 et la trop traditionnelles bijouterie victorienne. De jeunes orfèvres se détournent des règles en vigueur dans la bijouterie pour expérimenter de nouvelles techniques, de nouveaux matériaux et de nouvelles influences. Ils considèrent les bijoux comme une forme d’art et se voient par conséquent comme des artistes. Cela donne lieu à des « bijoux-déclaration »: entre oeuvre d'art, accessoire de mode et manifeste design.

Bague Roger Lucas pour Cartier, 1969

Entre l'art et la bijouterie

Ce courant moderne a produit des bijoux à la fois expressifs, futuristes et organiques, autant sur le plan de la forme que du concept. La nature était une source d’inspiration importante, ainsi qu’une approche différente des matériaux. Ainsi, on a fait usage d’or « brut » et de matériaux jusque-là inhabituels pour des bijoux, tels que l’œil-de-chat et des cristaux bruts, mais aussi des météorites et même des os de dinosaures ont été intégrés à des créations. Les créateurs intégraient et reproduisaient les changements sociaux, culturels et artistiques de cette époque : du surréalisme au premier homme sur la lune, de l’op art au disco. Le résultat se composait de bijoux asymétriques et polychromes. Il fallait qu’ils soient bien en vue. Cette vision innovante des bijoux a réuni un cercle de clients intéressants, allant de membres de familles royales à des vedettes de cinéma, en passant par des célébrités des médias et de la musique.Jamais auparavant plus de 100 bijoux de cette période 1960-1970 n’ont été exposés conjointement. Toutes les pièces exposées proviennent d’une seule collection, celle de Kimberly Klosterman. Celle-ci collectionne depuis trente ans des bijoux du XXe siècle de créateurs états-uniens et européens, avec l’accent mis sur les bijoux d’artistes des années 60 et 70.

Ilias Lalaounis Collier en or et cristal de roche, 1970

Grands noms

On y verra des bijoux créés, entre autres, à la demande de Bulgari, de Cartier, de Van Cleef & Arpels et de Masenza, de bijoux conçus par des créateurs comme Andrew Grima, Arthur King, Cesare De Vecchi, Charles de Temple et David Webb, dont les bijoux ont intégrés différentes collections muséales, et des pièces du Belge Fernand Demaret.

Du vendredi 30 octobre 2020 au dimanche 14 mars 2021 au DIVA, Suikerrui 17 à Anvers, www.divaantwerp.be

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