Bagù, le restaurant bistronomique à ne pas manquer dans le Hainaut

Cette semaine, nos chroniqueurs food Carlo et Flo se rendent à Thuin, une petite ville à la fois perchée et au bord de l’eau située dans le Hainaut. C’est ici que l’hyper-actif Steven Mirelli a posé ses casseroles et imaginé Bagù, son nouveau restaurant. Qu'ont-ils dégusté et qu'ont-ils dégusté ? Découvrez la réponse.

 

Texte Florence Hainaut et Carlo de Pascale. Photos Myriam Baya. |

Nous vous avons déjà parlé de Steven, mais ça vaut la peine de refaire les présentations. Nous l’avions connu pendant le premier confinement, à une époque où il envoyait par colis postal des « kits » de pâtes amatriciana, qui nous avaient emballés. Puis, nous avions eu l’occasion de goûter sa cuisine italienne à Villa Castelli – sans pour autant vous en faire le compte-rendu – et il y a quelques mois, c’était au bizarrement nommé Socio-Pâtes, à Charleroi, que nous avions passé un bon moment sans chichis ni prétentions.

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Malgré cette hyper-activité d’entrepreneur multi-casquettes, il y a un restaurant où l’on est sûr de croiser le chef Steven Mirelli avec sa toque de chef, c’est ce Bagù qui, de l’aveu même de Steven, «Si c’est ouvert, c’est que je suis là pour cuisiner ». Il n’y est d’ailleurs pas seul, puisque sa femme, Sophie Dubois, que l’on avait connue à Jamioulx est aussi de l’aventure.  

La carte est courte, avec quelques tapas à partager, quatre entrées, trois plats, deux ou trois desserts, c’est selon, et surtout la possibilité de composer un menu trois services à 45 € ou 4 services à 60 €. Une petite maison dans une rue calme de Thuin, une déco sobre et moderne, un resto au profil plutôt «urbain», mais dans une petite ville du Hainaut, l’ensemble est discret et élégant. Ajoutons que l’on peut, moyennant un supplément de 5 (ou 10) euros, opter pour d’autres plats ou entrées (en gros, avec des produits plus chers, genre homard ou langoustines), et le topo est terminé.

Dans l’assiette

Guère de cuisine italienne ici, Steven le curieux touche-à-tout se met en mode « bistronomie », avec de jolis produits, saisonniers, point trop travaillés, mais avec justesse, on le verra assez vite. Florence et moi sommes stratégiquement installés au comptoir, face au chef, dont on devine très vite que la « mise en place » impeccable permet des envois propres, nets et sans bavures, à un bon rythme, ce qui est pour nous toujours un « bon point ». 

Les mises en bouche sont TRÈS percutantes : une excellente tête pressée, c’est sûr, j’aime ça, mais Florence se réjouit du pain d’Altamura « toppé » de « cime di rapa » (broccoli-navet), puis une petite « frittata » à l’ail des ours et une jolie mousse de jambon. La carte-menu évolue toutes les semaines. Lors de notre passage, il y avait un plat qui s’impose déjà comme un des plats « signatures » du chef : le vitello tonnato, choisi par Florence, qui est parfait niveau cuisson (c’est assez rare pour qu’on le souligne, en effet, depuis que le vitello tonnato est devenu un nouveau standard, il sert souvent de support sec à la sauce qui vient sauver les meubles déjà gagés depuis longtemps), condiments (bergamote, notamment) et sauce, justement.

Pour ma part je prends le homard-miso, et je négocie une rawette de ris de veau « tout près », mon « surf and turf » préféré. La queue de homard (canadien) est rôtie, la pince est « tempurisée », c’est bon et goûteux. Florence enchaîne avec un filet de bar à l’ail des ours et artichauts, donc on aurait aimé qu’il fut peut_être un poil plus épais au niveau du « morceau », d’autant qu’un petit tour sur la page facebook du chef nous montre de belles pièces de lotte et de cabillaud. La cuisson est impeccable, et ma partenaire en balades gastro buccales se régale en toute légèreté.

Pour ma poire, c’est contrefilet d’Aubrac, juste avec légumes et jus de viande, dans le feu du service, mon bleu-chaud est presque saignant, mais je prends le temps de laisser reposer un peu la viande dans l’assiette en mangeant posément et ma bidoche (je prends rarement du bœuf au resto, donc j’en profite) me rend progressivement sa texture et ses arômes. A l’heure d’écrire ces lignes, une indiscrétion nous annonce l’arrivée imminente à la carte d’un bœuf type wagyu mais italien, le « carima ; ça sonne un peu bizarre, dit comme ça, mais sur le papier, ça nous goûte !

Côté boissons, la distance avec nos domiciles fait qu’on chipote un peu, avec une sélection aimable de vins au verre qui savent rester raisonnables (6 €). Du dessert ? « Ben oui, lourdaud, c’est menu », me rappelle Florence pour qui «menu, c’est toujours mieux». Petite tarte citron meringué d’un côté, bien réussie et cookie en mode support gourmand de plein de choses au goût chocolat noisette pour le rédacteur-chauffeur du jour. 

Verdict

Allez, on avoue qu’on aime venir dans le coin, que le charme du grand Charleroi nous touche depuis longtemps et à propos, on se met à frétiller quand on sait que le talentueux Stéphane Chermanne (qui a fermé son restaurant en centre-ville) vient se frotter en quatre mains à Steven et que le chef Tien de l’Esprit Bouddah de Gosselies est également annoncé. Pour paraphraser à l’envers Bossemans (ou Coppenole), nous, ce garçon, Steven, on l’aime bien, et on aime bien ses amis aussi !

L'adresse ? 14 avenue de Ragnies, 6530 Thuin. T. 0498.48.68.07.

Plus d'infos : Instagram : baguresto ; Facebook : baguresto

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