Ces destinations paradisiaques ne veulent que des voyageurs riches sur leur territoire

Pour contrer les effets du tourisme de masse, de plus en plus de destinations souhaitent accueillir des voyageurs considérés comme "hauts de gamme". L'objectif ? Renvoyer une image plus qualitative avec des touristes qui consomment moins, mais mieux.

Par Audrey Morard. Crédit photo : Unsplash/Jakob Owens |

Des destinations prennent de plus en plus de mesures pour lutter contre le tourisme de masse. En Italie, Portofino demande désormais à ses touristes de ne plus s'arrêter de marcher afin que chaque voyageur puisse profiter de la beauté des lieux. Plus loin de nous, l'île de Bali envisage de taxer ses touristes. Une autre tendance voyage se dégage depuis quelques temps. Certains territoires ne veulent désormais accueillir qu'une clientèle dite "haut de gamme".

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La Nouvelle-Zélande

Cette information a été relayée par Travel Off Path, un site spécialisé dans l'actualité touristique. On y apprend que quatre destinations ont déjà entrepris des démarches pour "chasser" les touristes ayant des petits budgets. C'est le cas de la Nouvelle-Zélande. Le ministre du Tourisme, Stuart Nash, a récemment indiqué que le pays ne souhaitait accueillir plus que des voyageurs déboursant beaucoup d'argent. Il déclarait : "En ce qui concerne le ciblage de notre stratégie marketing, il s'agira sans vergogne de touristes... de haute qualité. Nous n'allons pas cibler des personnes qui mettent sur Facebook comment elles peuvent voyager dans notre pays avec 10 dollars par jour en mangeant des nouilles en deux minutes". Voilà qui est clair. L'an dernier, Stuart Nash avait déjà fait parler de lui. Il avait déclaré souhaiter en Nouvelle-Zélande uniquement des touristes qui "volent en classe affaire ou en classe économique premium, loue un hélicoptère et mange dans un restaurant haut de gamme".

Lanzarote

Située dans l'archipel des Canaries, l'île de Lanzarote constitue une destination idéale pour se reposer tout en découvrant une nature luxuriante. Des atouts appréciés par les voyageurs britanniques. Travel Off Path nous apprend qu'ils représentent 50% des visiteurs annuels de Lanzarote. Des chiffres qui, visiblement, ne satisfont pas la présidente de l'île, Dolores Corujo. Elle souhaite à présent n'accueillir que des visiteurs de meilleure qualité. Une pique ouvertement adressée aux Britanniques qui seraient beaucoup trop nombreux sur l'île,  avec en prime un comportement considéré comme tapageur par les locaux.

Bali

On vous en parlait plus haut dans l'article, l'île de Bali pense à instaurer une taxe de séjour à ses touristes. L'objectif ? Attirer "des touristes de qualité dans un Bali propre" pour reprendre les termes de Luhut Panjaitan, le ministre de la coordination maritime. Les autorités n'ont d'ailleurs pas hésité à demander aux Balinois et Balinoises de signaler tout touriste qui aurait un mauvais comportement sur l'île. Elles s'insurgent de plus en plus de l'attitude de certains touristes jugée comme déplacée et irrespectueuses, en particulier dans les lieux sacrés. Une autre mesure phare est envisagée : interdire aux touristes de conduire sur l'île, que ce soit des voitures ou des motos.

La Thaïlande

A l'instar de Bali, un autre territoire asiatique envisage lui aussi d'attirer des touristes dits de qualité. Le vice-Premier ministre Aunitin Charnvirakul ne s'en cachait pas lors d'un évémenent organisé dans le pays l'an dernier. "Nous ne pouvons pas laisser les gens venir en Thaïlande et dire que ce n'est pas cher" avait-il déclaré. Il est vrai que le pays attire de nombreux touristes pour son très bon rapport qualité/prix. Dans un récent classement établi par Kiplinger, un éditeur américain de prévisions économiques, la Thaïlande occupait la quatrième place des destinations les moins chères à visiter en 2023. Un touriste dépenserait en moyenne 49€ par jour, dont 13€ dans les repas.

Pour attirer les touristes haut de gamme et ainsi dissuader les touristes avec un petit budget, les autorités du pays ont récemment mis en place un visa nomade numérique uniquement accessible pour les voyageurs qui gagnent plus de 80 000 dollars par an.

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