Cette île bien connue de tous souhaiterait taxer ses touristes

De plus en plus de villes et de pays décident de prendre des mesures fortes pour enrayer le tourisme de masse. À Bali, les touristes pourraient prochainement payer une taxe. Explications.

Par Audrey Morard. Crédit photo : Pexels |

Bali est l'une des destinations les plus prisées par les voyageurs. Il faut reconnaître que l'île a de nombreux atouts : des plages paradisiaques, des paysages à couper le souffle, de nombreux temples à visiter... Forcément, toutes ces attractions attirent du monde. Beaucoup de monde... Bali fait partie de ces lieux submergés par le tourisme de masse, où les voyageurs sont les uns sans les autres. Pour en venir à bout, les autorités ont décidé d'employer la manière forte en mettant en place une taxe à destination des touristes. 

Qu'est-ce que la fuite touristique, la nouvelle préoccupation des voyageurs ?

Respecter les règles et les traditions

Le Jakarta Post, l'un des médias les plus populaires de l'île, précise que cette taxe est pour le moment à l'étude suite à une proposition du ministre chargé de la coordination des affaires maritimes et de l'investissement, Luhut Pandjaitan. La politicien a expliqué dans un post Instagram au début du mois d'avril : "Nous devons montrer aux touristes étrangers que nous sommes une nation qui respecte grandement les valeurs culturelles, les traditions et les règles". Cette taxe aurait également pour objectif de conserver le patrimoine de l'île qui recense plus de 4 millions d'habitants. Aucune information sur le montant n'a été communiquée pour le moment.

L'idée a vu le jour suite à des "incidents controversés ayant fait le tour des réseaux sociaux". Il y a quelques mois, un touriste russe avait scandalisé les Balinais et Balinaises après avoir posé à moitié nu sur une montagne considérée comme sacrée sur l'île. Les autorités avaient d'ailleurs décidé de l'expulser. Le gouverneur de Bali avait d'ailleurs promis de réprimer les violations de la loi par les touristes et les actes considérés comme portant atteinte à l'île et ses traditions. Les citoyens s'insurgent d'ailleurs de plus en plus contre les attitudes des touristes qu'ils jugent irrespectueuses. Pas étonnant donc que cette taxe soit à l'ordre du jour... 

Des mesures de plus en plus fortes contre le tourisme de masse

Bali n'est pas la première destination à prendre des mesures fortes pour contrer le tourisme de masse et ses dérives. Dernièrement, on vous parlait de ce village italien qui demandait aux touristes de ne pas s'arrêter de marcher. Le bourgmestre a en effet signé une ordonnance pour réguler les flux touristiques. La nouvelle réglementation implique désormais des zones rouges et oranges où il est interdit de stationner et où seule la marche à pied est autorisée. L'objectif ? Permettre à tous les touristes de pouvoir pleinement profiter du paysage tout en évitant la foule et les rassemblements. Les personnes ne respectant pas cette nouvelle réglementation s'exposent à une amende de 275€. 

La ville de Barcelone a également mis en place d'importantes mesures pour contrer les effets du tourisme de masse. Ada Colau, la bourgmestre de la capitale de la Catalogne, a demandé à la plateforme AirBnb de retirer toutes les annonces de location d'appartements illégaux qui pullulent dans la ville. Plus loin de nous, sur l'île d'Iriomote au Japon, un quota de touristes a été mis en place. Seuls 1200 touristes sont autorisés à se rendre sur les lieux chaque jour. Cette mesure a pour objectif de préserver la nature de l'île, mais aussi ses animaux. Iriomote abrite en effet une espèce de chat sauvage protégée au Japon.

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