C'est bien connu, les mois estivaux ont tendance à faire exploser le budget. Entre sorties à l'extérieur pour profiter du beau temps, remise à neuf de sa garde-robe et frais liés aux vacances... La météo maussade en Belgique a en outre entraîné une hausse des réservations du côté des agences de voyages ces dernières semaines. Notre pays serait d'ailleurs l'un des plus dépensiers d'Europe en la matière. En 2024, le budget vacances des Belges aurait ainsi augmenté de plus de 25% par rapport à l'an dernier. Néanmoins, pour un Belge sur trois, il ne serait pas question de partir, faute de budget.
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Oui, l'ambiance n'est pas vraiment au beau fixe côté portefeuille. Le baromètre du pouvoir d’achat Cofidis indique ainsi que 30% des Belges auraient un revenu qui leur permettrait à peine de boucler leurs fins de mois. Ce chiffre était de 25% l'année dernière. 1 personne sur 5 estime que leur pouvoir d'achat s'est détériorié. En cause ? L'accroissement des coûts de soins de santé, l’augmentation des frais de logement comme le loyer ou le prêt hypothécaire ou un changement de situation professionnelle. À côté, la moitié des répondants estiment qu'ils parviennent à boucler leur mois sans trop de difficultés à condition de faire attention. En moyenne, il manquerait 300€ aux Belges pour ne pas à avoir se soucier de leur budget.
1 Belge sur 2 parvient à économiser
Comment économiser dans un tel contexte ? Cofidis s'est également penché sur le compte épargne des Belges. Résultat : la Belgique fait face à de fortes disparités, puisqu'un montant record de 265 milliards d’euros se trouve sur les comptes d’épargne belges, mais un Belge sur deux seulement parvient à économiser chaque mois. Le montant de l'économie belge est d'ailleurs estimée à 387€ mensuel. De l'argent directement placé sur un compte épargne en tant que fonds d’épargne-pension ou pour des dépenses imprévues.
Une épargne moyenne largement insuffisante si l'on en croit le baromètre de la sérénité financière de la compagnie d’assurance-vie NN et de l’université d’Hasselt. Puisque près de 50% des Belges disposent d’une épargne de trois mois ou moins de salaire, 34% n’ont pas suffisamment de liquidité pour faire face à une dépense imprévue et seulement 16% disposent d’un an d’épargne pour faire face à un coup dur comme un licenciement par exemple. Une manque de sécurité financière qui empêche les Belges de se constituer un revenu complémentaire pour leur retraite.
Où va cette épargne ?
En matière de placement, les Belges se montrent plutôt prudents. L'alternative préférée reste ainsi le compte épargne. Néanmoins, le faible taux de ces placements traditionnels pousse à diversifier ses investissements. 20% des Belges se tournent ainsi vers les valeurs mobilières et 19 % vers l’immobilier. De façon plus innovante, un quart des Belges entre 35 ans et 44 ans déclarent détenir une forme de cryptomonnaie. La crise et l'inflation de 2022 ont poussé les investisseurs belges à diversifier leur portefeuille. Selon la Banque Nationale, 28 % des Belges décident de consacrer du temps pour se renseigner sur l’investissement. La pédagogie joue un biais important dans le domaine, puisque 24 % des Belges avouent ne pas investir par manque de connaissances et 15 % du fait de la complexité des opérations.
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