Fashion Week Paris : 5 défilés à retenir de cette première semaine

La semaine de la mode se termine dans l'une de ses villes de prédilections: Paris ! La dernière destination de la Fashion Week nous a partagé son lot d'histoires fabuleuses, contemporaines, positives et nostalgiques. Au travers de 5 défilés, nous vous partgeons 5 histoires qui se racontent à travers les vêtements.

PAR ZAHRA BENASRI PHOTO: Belga / Unsplash. |

Etam se sent libre ! — Feel Free

A Roland Garros, le 24 septembre dans la soirée, la voix dansante d’Aya Nakamura résonnait sur le podium qui voyait défiler des silhouettes aussi différentes que sublimes. Des femmes authentiques et pas uniquement celles de 1 mètre 80 à la taille 34. On y a vu des corps assumés, vrais, ceux dont a pas l’habitude de voir sur les podiums, avec un point en commun : de la lingerie légère et pétillante.

Leurs maillots de bain sensuels se mariaient parfaitement à la voix d’Angèle qui avait entonné « Balance ton quoi » pour ouvrir le défilé. Etam marche vers la différence comme un atout majeur pour représenter toutes personnes. En employant les mêmes codes que les célèbres défilés Victoria’s Secret, les modèles de la collection printemps-été d'Etam s’avancent d’un pas décidé, dansant, riant, souriant, elles semblent épanouies, mais surtout elles-mêmes. En d’autres mots,une belle  démonstration de la beauté universelle.

Retour sur la joie du défilé d'Etam ci-dessous :

Belle nostalgie d'Isabel Marant

C’est Mar(r)ant, Isabel, elle nous rend nostalgiques de l’été en confectionnant non pas seulement des tenues de choix, mais en nous faisant également revivre une atmosphère unique. La collection parfumée de la créatrice s’inscrit dans une saison printanière qui nous rappelle que nous avons la joie de porter certains vêtements à des moments donnés.

Ce défilé résume parfaitement ce qu’était « la garde-robe de l’été », des tenues légères, amples, aux différents coloris clairs et chaleureux. Les motifs ethniques, la dentelle et autres petits accessoires décontractés tels que des plumes ou des bracelets de cheville nous remémorent de jolis souvenirs. Ce ne sont pas les tenues que l’on porterait tous les jours, ce sont les tenues d’un temps précis celui où l’on souffle un peu pour être heureux.

Chloe incarne la Femme

Chez Chloé, il y a une patte juvénile, quelque chose d’innocent et raffiné. L’imagination de Natacha Ramsay-Levi a décidé de prendre place au Grand Palais, ainsi elle nous prouve que la chaleur ne nous oblige pas à être en tong et en marcel (non non on vous l’assure), la classe en toutes circonstances climatique, c’est ce que les pièces de la collection printemps-été présentées par Chloé revendiquent, un peu de BCBG avec beaucoup d’humilité.

Toujours dans une certaine gamme de couleurs rosées/beiges rendant la signature très tendre, les silhouettes arborent des tenues aussi intemporelles que professionnelles. Le vêtement semble nous dire : «Je suis indépendante, forte, apprêtée et rien ne peut m’arrêter », en bref, je suis une femme !

Nos coups de cœur de la collection de Chloé juste ici:

La pluie de météorite d'Off-White

Virgil Abloh est architecte de formation, cet élément est important à connaitre pour déceler la construction bâtie par Off-White, hier à Paris. Avec les mots de Mae Jemison en fond sonore -première femme noire américaine à avoir été dans l’espace- on sent que c’est une expérience qui nous est proposée, mais pas n’importe laquelle : une pluie de météore.

La direction artistique a décidé de jouer sur notre imagination en tamisant une lumière dorée, le décor n’était donc pas spatial, ce sont les modèles qui défilaient qui l’étaient. Les météorites sont tout d’abord de couleurs épurées, blanches ou bleutées puis elles prennent de nouvelles formes avec des coupes travaillées où les matières se lient, s’embrasent pour changer radicalement de couleur en explosant en fuchsia. 

Maison Margiela raconte moi l'Histoire !

Impossible de ne pas raconter cette histoire mélancolique narrée avec soin par John Galliano. Elle se passe durant la Première Guerre mondiale, ce sont des jeunes femmes et des jeunes hommes qui à leur échelle ont ensemble composé la résistance. Le bleuté des spots réverbérants sur les murs nous donnent l’impression d’être à l’hôpital, mais peut-être que nous y sommes ? Ce sont des infirmières qui nous ouvrent la porte en mémoire de ce passé.

Dans ce show hors du temps, passé et présent semblent s’allier pour troubler notre notion du temps. D’un côté, nous sommes dans l’Angleterre des années 10, d’un l’autre, on a l’impression d’être dans un univers parallèle de la Génération Z où des marins portent des impaires et de longues bottes à talons ? Les voilettes des dames de soin nous rappellent aussi celles des nonnes bien que ce soit des bonnes sœurs qui portent des perfectos et des shorts en cuir.

Femmes comme hommes ont les pieds dans des bottines qui claquent sur le sol, on voit des casques et des médailles militaires, ils sont en guerre, mais pourtant si calmes toujours avec une petite touche de blanc sur chaque tenue. Un marin en jeans, un militaire avec une banane, c’est plutôt fou ! La fin du défilé fut grandiose notamment grâce Léon Dame qui a offert une démarche vertigineuse en jouant le militaire sur talons aiguilles.

Retrouvez le cours d'Histoire de John Galliano ci-dessous :

Après tout ça, on ne peut pas dire que la mode n’est pas un art, elle perturbe les codes de la beauté, de l’histoire, des souvenirs et de la création de soi. Le vêtement nous a offert à un incroyable voyage saisonnier !

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