Le week-end de Stefan Jacobs, chef de chez Hors-Champs

Le jeune chef à la tête du projet Hors-Champs, à Gembloux, consacre ses jours et soirées à sa cuisine et à son établissement. Et le peu de temps libre qui lui reste est dédié... au repos !

PAR SIGRID DESCAMPS. PHOTO ALEXANDRE BIBAUT. |

Un week-end, où ça ? 

Nous sommes ouverts du mercredi au dimanche, et donc, le vendredi soir, le samedi soir, le dimanche midi et soir... Inutile de vous dire qu’on n’a pas de temps libre durant ce qui, pour tout le monde, s’apparente au week-end (rires). Mes jours de repos, ce sont le lundi et le mardi. Et encore, le mardi, je pense déjà à l’organisation des jours qui suivent. En fait, au cours des quinze dernières années, les seuls moments où j’ai eu du temps pour moi len fin de semaine, c’était durant le confinement. Le service traiteur fonctionnait, mais cela nous permettait de finir nos journées vers 21 h, 22 h. Ce qui nous laissait encore deux, trois heures pour profiter du reste de la soirée. Aujourd’hui, le vendredi, on termine tard, vers 2, 3 h du matin, et le samedi, vers 1 h, le temps de tout ranger, nettoyer. On mange un bout et puis on rentre dormir.

Passioné d'histoire

En rentrant, je m’octroie tout de même une pause, de trente minutes à une heure, pour décompresser avant d’aller au lit. Je me branche sur National Geographic ou Discovery Channel pour regarder un documentaire. Je suis friand de programmes historiques, en particulier ceux qui touchent à la Seconde Guerre mondiale. L’Histoire me passionne. Avant, je participais même à des reconstitutions historiques, j’adorais ça, mais la cuisine a pris le dessus et je n’ai hélas plus le temps de m’y consacrer depuis des années. Cela fait partie des choses qui me manquent, mais j’essaie de ne pas trop y penser. Les gens ne sont pas toujours conscients des nombreux sacrifices qu’exige la cuisine. Mais c’est un choix que j’assume, j’adore mon métier et il me le rend bien.

Produits frais et frites

Le samedi matin, je dispose d’un peu de temps et j’en profite pour faire les courses que je n’ai pas eu l’occasion d’effectuer en semaine. Je vais m’approvisionner chez des producteurs locaux : j’achète notamment la farine à la ferme Baré, à Balâtre, les fromages à La Petite Campagne, à Bovesse. Mais fin de matinée, je suis déjà au resto pour préparer le service du soir. On a tout de même un rituel : le midi, on fait une pause pour aller chercher des frites au fritkot voisin, sur la Nationale 4, et on les mange tous ensemble au restaurant. Le reste de la journée est axé autour de l’organisation des tables et de la cuisine. On n’a hélas pas de temps mort qui nous permettrait de lire ou d’aller nous balader. Pour cela, on doit attendre le lundi.

 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Cueillette d’Oxalis 🌱❤️

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Vivement lundi 

Le dimanche, on ouvre midi et soir. On a une clientèle d’habitués, qui aiment venir en famille. De notre côté, on a oublié l’idée des repas dominicaux avec nos proches : ils ont compris que s’ils voulaient nous voir, il fallait qu’ils viennent ici (rires). Le dimanche soir, après le service, on souffle enfin, on prend un verre avec l’équipe et on papote, mais jamais très longtemps : on est trop fatigués ! En fait, mon vrai dimanche, c’est le lundi. Là, j’en profite pour dormir plus longtemps, l’après-midi, je vais jouer au tennis, souvent avec mon beau-père, ça me fait un bien fou, j’ai besoin de me dépenser. Et le soir, ma compagne Aurélie et moi essayons soit de trouver un petit resto sans chichis dans le coin, soit... on reste dans le divan !

hors-champs.be

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