Les Belges se retrouvent 4e dans un classement mondial surprenant

Le Belge est un véritable gourmand. Selon un nouveau classement publié par l’université d’Oxford, les Belges seraient d’ailleurs les quatrièmes plus gros mangeurs du monde. Une place qui a de quoi nous étonner !

Par Anissa Hezzaz Photo : Unsplash. |

Le Belge est un bon vivant et ce qui le définit avant-tout, c’est qu’il aime bien manger et bien boire. Il faut dire qu’en Belgique, le panorama des saveurs a de quoi séduire les plus gourmands d’entre nous. Outre les traditionnelles moules frites, les bières, le chocolat et les gaufres, le Belge dispose aussi d'une scène culinaire plutôt variée. C’est pourquoi, il ne résiste pas souvent à l’appel de la nourriture. Un classement publié par l’université d’Oxford vient de dévoiler les plus gros mangeurs de la planète. Et si sans grande surprise, on constate que ce sont les Etats-Unis qui dominent ce classement avec Bahreïn, la Belgique arrive étonnamment à la quatrième place juste après l’Irlande. Avec une moyenne de 3824 kcal consommées par jour, le Belge dépasse largement l’apport calorique journalier recommandé par les instances de la santé, puisqu’en moyenne, l’OMS recommande un apport calorique journalier d’environ 2000 kcal, et jusqu’à 3000 kcal maximum, à condition d’avoir une activité physique intense.

Non, un petit-déjeuner copieux ne permet pas de brûler des calories !

Aux Etats-Unis et à Bahrain, cette moyenne inquiète d’autant plus puisque là-bas, la consommation quotidienne se situe aux alentours de 3868 calories (pour les Etats-Unis) et 4012 calories (pour Bahrain). À titre de comparaison, les Italiens consommeraient 3620 calories journalières et les Français, 3581 calories journalières. En se penchant sur ce classement, on constate donc que l’apport moyen dans les pays développés dépasse largement les recommandations des médecins. Mais comment expliquer cela ? Comme l’explique au Vif, Jean-Paul Thissen, chef de clinique dans le Service d’endocrinologie et nutrition aux Cliniques universitaires Saint-Luc à Bruxelles, ce classement est à prendre avec des pincettes. En réalité, les chiffres proviennent de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Dès lors, il ne s’agit pas réellement de la quantité de calories ingurgitée par chaque habitant, mais de ce qui est effectivement acheté par chaque habitant. Ce classement ne tient donc pas compte du gaspillage par exemple.

Néanmoins, en mettant en lumière ce classement, force est de constater qu’en Belgique, la surconsommation est un souci majeur. Alors que l’on nous rappelle sans cesse de multiplier les efforts pour réduire notre impact environnemental, faudrait-il d’abord commencer par contrôler ce que l’on met dans notre assiette ? Ou plus largement ce que l’on dépose dans le caddie ? Plutôt que de se laisser tenter par tout un tas de gourmandises qui nous font de l'œil sur les étals des supermarchés, chez notre traiteur préféré ou ailleurs, ne devrions-nous pas nous limiter au strict minimum et nous en tenir uniquement à nos besoins, plutôt qu’à nos envies ? Car le réel problème n’est pas tant que nous sommes trop nombreux pour la planète, mais plutôt que l’être humain a visiblement tendance à puiser dans des ressources toujours plus limitées. Le principal défi écologique serait alors de faire taire la gourmandise des consommateurs. 

Comment connaître l’apport calorique dont nous avons besoin ? 

Connaître le nombre de calories quotidien que l’on peut consommer pour rester en forme n’a rien de simple. Car ce chiffre dépend d’un tas de facteurs : l’âge de la personne, le niveau de sédentarité, le niveau d’activité physique quotidien, etc. Pour autant, il est possible d’avoir une idée assez précise de l’apport calorique dont on a besoin à en croire une étude menée par le statisticien Nathan Yau. Selon lui, un homme actif de 20-30 ans peut se permettre de consommer jusqu’à 3.000 kcal (contre 2.400 s'il est sédentaire). S'il a plus de 60 ans, cela se limite à 2.600 kcal avec activité physique, à 2.000 kcal s'il n'en a pas. Quant aux femmes situées dans la moyenne d’âge 20-30 ans, elles ont besoin de 2.400 kcal avec une activité physique, de 1.800 kcal dans le cas d'une sédentaire. En montant au-delà de 50-60 ans, cela descend respectivement à 2.000 kcal et 1.600 kcal.

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