Lancée en 2015, la MINI Clubman s’offre le traditionnel lifting chargé de la rendre à nouveau attirante. Une opération qui tourne essentiellement autour des phares et des feux arrière avec un éclairage diurne qui migre autour des antibrouillards tandis que les optiques arrière reçoivent à leur tour la signature lumineuse évoquant l’Union Jack. Les jantes et les coloris se renouvellent tandis que le système multimedia s’offre une mise à jour. La palette de motorisations, assez large, demeure inchangée: elle propose toujours de 102 à 192 ch en essence, et de 116 à 190 ch en Diesel, avec une transmission intégrale en option sur les deux versions de pointe.
C’est plutôt du côté des versions extrêmes de la gamme John Cooper Works qu’il faut aller voir pour découvrir la véritable nouveauté: celle-ci adopte le 2.0 turbo 4 cylindres de la BMW X2 M235i, et devient ainsi la MINI la plus puissante jamais vue jusqu’à aujourd’hui puisqu’elle atteint 306 ch pour un couple de 450 Nm. Une configuration adoptée également par la Countryman mais indisponible sur les 3 portes. Enfin provisoirement, parce que la future JCW GP est annoncée avec cette puissance. A bord, on se retrouve dans un environnement bien connu avec des ronds en abondance et une position de conduite assez satisfaisante même si la visibilité n’est pas excessive. Le volant tombe bien en main et les palettes qu’il accueille indiquent qu’on est à bord d’un modèle à boîte Steptronic.
Efficacité linéaire
Le temps de s’éloigner du centre de Francfort et on constate déjà une discrétion appréciable de la mécanique à allure constante sur autoroute. La MINI Clubman JCW ne dévoile pas son jeu tout de suite et il faut vraiment insister sur l’accélérateur pour comprendre qu’il y a une cavalerie trépidante sous le capot. On oserait même dire que le confort a progressé grâce à ses voies plus larges et à son empattement allongé. Lorsque les routes se resserrent et que les virages se multiplient, on se surprend à jouer avec l’auto en profitant de ses 4 roues motrices et de son différentiel pour la placer au millimètre dans les courbes.
Stable, précise et puissante, elle n’amuse pas le terrain et les vitesses de passage en virage sont impressionnantes. C’est d’une efficacité époustouflante dans le style d’une Audi S3 pour n’en citer qu’une. On sent même les roues arrière qui aident à vous propulser plus rapidement hors des courbes sans que cela n’en soit jamais vicieux. Au contraire. Cela ne glisse jamais, ni de l’avant, ni de l’arrière et le ressenti est très linéaire. Si bien qu’on se demande parfois s’il y a bien 306 chevaux. Les amateurs de sensations fortes en seront, vous l’aurez compris, pour leurs frais. MINI a véritablement sorti le grand jeu avec cette JCW qui signe le 0 à 100 km/h en 4"9. Mais le poids (1.625 kg) ne peut être effacé et il gomme probablement une partie des sensations. Une fois le quart d’heure récréatif terminé, la Clubman JCW reprend toute sa dignité et ses qualités intrinsèques qui passent par l’habitabilité et le volume de chargement.
MINI Clubman John Cooper Works en quelques chiffres
- Moteur: 4 cyl., turbo, essence, 1.998 cm3, 306ch - 450Nm
- Transmission: aux 4 avant
- Boîte: automatique Steptronic 8
- L/l/h (mm): 4.266/1.800/1.441
- Poids à vide (kg): 1.625
- Volume du coffre (l): 360 - 1.250
- Réservoir (l): 48
- 0 à 100 km/h (sec.): 4,9
- Vitesse maxi (km/h): 250
- Conso moyenne (l/100 km): 7,4
- CO2 (g/km): 169
- Prix (€): 47.110
Les plus :
- Comportement rigoureux
- Insonorisation étonnante
- Habitabilité générale
- Volume de chargement
Les moins :
- Visibilité sacrifiée
- Manque de sensations
- Consommations en mode sport
