Une alimentation moins stricte
Nous pouvons croire que le rééquilibrage alimentaire et le régime se ressemblent. À tort. “Quand on parle de régime, on évoque des directives alimentaires strictes dans le cadre de pathologies particulières. On conseille un régime sans gluten à une personne qui y est allergique, un régime sans fibres à une personne qui a des soucis intestinaux… Le rééquilibrage alimentaire se veut plus nuancé” détaille Armonie Delahaye, diététicienne-nutritionniste à Lille. Dans un rééquilibrage alimentaire, il n’est pas question de supprimer des aliments, nous retravaillons sur les quantités et la fréquence des repas. “On essaie d’ancrer des habitudes au quotidien afin de garder des réflexes sur le long terme. Le régime, lui, se fait sur le court terme”.
Le chocolat peut-il faire partie d'un régime alimentaire sain ? La réponse en images :
Retravailler son assiette
Entreprendre un rééquilibrage alimentaire permet de repenser notre assiette au quotidien et de repartir sur de bonnes bases. C’est l’occasion de se remémorer les grands principes de la pyramide alimentaire et revoir les aliments à prioriser, avec dans l'ordre, les fruits et légumes, les féculents, les produits laitiers et les alternatives végétales enrichies en calcium, les matières grasses ajoutées et oléagineux et enfin les produits gras et sucrés. “L’assiette santé idéale doit apporter tous les nutriments avec un tiers de légumes, un tiers de féculents, un tiers de protéines animales et végétales et un yaourt” précise l’experte.
Se faire plaisir sans se priver
Le rééquilibrage alimentaire a l’avantage de nous priver d’aucun aliment. Nous pouvons nous faire plaisir sans basculer dans la culpabilité. “Il nous apporte tous les nutriments dont nous avons besoin. Quand nous sortons à l’extérieur, nous pouvons nous autoriser un verre de vin, un cheescake. Nous ne sommes pas dans une dynamique stricte, sans sucre ou gras qui amène des carences physiques et émotionnelles. Si on a une alimentation impeccable mais qui nous frustre, on ne va jamais tenir sur le long terme. La personne craque à un moment donné”. Armonie Delhaye prend l’exemple de la tablette de chocolat : “Au lieu de s’autoriser un ou deux carrés par jour, on préfère se priver et s’interdire ce plaisir. Résultat, on est frustré et on va finir par craquer sur la tablette. On mange au final bien plus qu’un ou deux carrés au quotidien. Nous sommes typiquement dans le cas d’un cycle de frustration”.
Écouter davantage son corps
Le rééquilibrage alimentaire nous rapproche davantage de notre corps et de nos besoins. Il nous aide aussi à manger en pleine conscience. “Nous nous rendons compte que l’alimentation fait partie de notre vie, elle ne doit pas être source de culpabilité. Des personnes peuvent s’autoriser deux pizzas par semaine, mais vont trouver que cela est trop dans leur dynamique de poids. On tâche donc de retravailler cet aspect quantitatif. Il n’y a pas de bons ou de mauvais aliments. Si nous entreprenons un rééquilibrage alimentaire dans le but de perdre du poids, il faut rester bienveillant avec soi-même. Les kilos ne partent pas d’un seul coup, cela prend du temps. Il faut savoir se faire confiance”.
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