Dès que vos vacances pointent le bout de leur nez, vous avez une fâcheuse tendance à tomber malade. Tandis que vous vous voyiez déjà à vous prélasser au bord de la piscine sur un transat, vous démarrez vos vacances enroulé dans une couverture, le nez qui coule, la gorge qui gratte et les muscles qui ne répondent plus. Vous êtes peut-être atteint sans le savoir de la maladie des loisirs. Dans le monde médical, certains parlent même du syndrome du paradis. Mais qu’est-ce donc ?
Et si vous improvisiez vos vacances ?
Un lâcher prise trop important
On a souvent tendance à trouver une bonne raison de ces symptômes soudain qui surviennent pile quand nos congés arrivent : la clim’ du boulot qui ne nous a pas épargné ou encore un courant d’air que l’on aurait attrapé à notre dernière soirée. Pourtant, cela ne serait pas dû au hasard. Les scientifiques estiment même qu’il s‘agit d’une réponse de notre organisme face au stress et aux impératifs du quotidien :
"Au cours de l’année, on a un rythme bien soutenu qui sollicite nos glandes surrénales, parce qu’on synthétise de l’adrénaline et de la noradrénaline pour bien être maintenu dans le stress, se lever, aller travailler, gérer plein de choses toute la journée… Puis du jour au lendemain, on passe en vacances et on a une désadaptation de ce rythme-là. C’est cette rupture qui crée une dépression du système immunitaire. Et qui fait qu’on va plus facilement tomber malade", expliquait le docteur Sarah Longé à TF1..
Vous l’aurez sans doute déjà remarqué, mais c’est souvent ce même collègue qui tombe malheureusement malade au moment de ses vacances. Le professeur néerlandais Ad Vingerhoets, psychologue à l’Université de Tilburg, a pu déterminer le profil type des personnes touchées par ce phénomène courant. Selon lui, ce sont les accros au boulot, les workaholic, les perfectionnistes et plus spécifiquement, les ergomanes - ces personnes qui ont une relation de dépendance psychologique très forte avec leur travail - qui seraient le plus souvent touchés par la maladie des loisirs :
“Un travailleur acharné très impliqué dans ses missions, peu empreint au lâcher prise, très perfectionniste et plutôt inquiet de ce qu’il va se passer lors de son absence au bureau durant les week-ends et les périodes de vacances. Ces travailleurs très impliqués ne tombent jamais malades durant les périodes d’activités professionnelles mais aux premiers jours de vacances elles développent des pathologies de type grippales ou intestinales. Comme si ces personnes avaient dit à leur corps d’attendre les périodes de repos pour manifester des problèmes de santé", comme il l’explique à la RTBF.
Comment l'éviter ?
Pour certaines personnes, ce phénomène est tel qu’elles prévoient quasi systématiquement quelques jours de congé en plus pour se retaper de leur année difficile. Pour d’autres, impossible de poser plus de jours de congé car leur nombre est déjà limité. Même si la maladie des loisirs est plutôt répandue (il n’existe toutefois pas de chiffres précis quant au nombre de Belges touchés), elle pourrait toutefois être évitée même chez les personnes les plus sensibles.
En effet, étant donné que c’est l’inactivité de notre corps qui déclenche les différents symptômes de cette maladie, l’idée serait alors de ne pas rester totalement inactif. Ne vous méprenez pas néanmoins, on ne vous conseille pas de continuer à checker vos mails durant vos vacances, au contraire, il est bon de relâcher la pression, mais pour maintenir une certaine activité, il est recommandé de pratiquer un sport durant vos vacances et quelques jours avant de partir. Aussi, pour faciliter cette transition du mode surmenage vers le mode “cool”, veillez à faire de bonnes nuits de sommeil et à garder une alimentation aussi variée que possible. Autre conseil clé : évitez de charger votre dernière semaine de travail avant vos vacances en voulant à tout prix boucler des dossiers. C’est précisément le genre de choses à ne pas faire pour se prémunir de la maladie des loisirs.
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