Les réseaux sociaux ont leurs avantages et leurs inconvénients. Ils sont le lieu où les tendances se font et se défont, pour le meilleur et parfois pour le pire. Ces plateformes sont aussi l’endroit où l’on évoque sa vie privée à travers des storys, des reels, des publications... On y montre aussi ses achats, qui sont parfois très luxueux. Mais ce mode de vie ostentatoire n’est pas sans conséquence sur les jeunes adultes. Certains ont développé ce que l’on appelle une dysmorphie financière.
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Des jeunes de plus en plus insatisfaits de leur situation financière
Une étude menée par la société américaine Qualtrics s’est intéressée à l’impact des réseaux sociaux sur la perception financière des jeunes de la génération Z (nés entre 1997 et 2010). Il en ressort les résultats suivants : 60 % des personnes interrogées affirment ne pas être satisfaites de leur situation financière après avoir scrollé le fil de leurs différents réseaux sociaux. Autre donnée à retenir : 40 % déclarent avoir acheté quelque chose qu’ils ne pouvaient pas s’offrir dans le seul but de le montrer aux personnes qui les suivent sur les réseaux sociaux. Cette manière d’agir est typique de la dysmorphie financière.
La dysmorphie financière s’inspire de la dysmorphie physique. Ce trouble est caractérisé par une préoccupation concernant des défauts perçus de l’apparence physique qui ne sont pas apparents ou apparaissent légers à d’autres personnes. La dysmorphie financière déforme la perception qu’ont les individus de leurs finances. Ils pensent manquer d’argent alors que leur situation financière est stable.
Ce phénomène peut conduire à une frustration chez certaines personnes à force de voir des membres de leur famille ou des amis partir en vacances, s’offrir des repas dans de beaux restaurants, s’acheter des vêtements et accessoires qu’ils convoitent… Un sentiment d’infériorité ou d’échec peut également apparaître. Pour remédier à cela, ces mêmes personnes ne vont pas hésiter à basculer dans la surconsommation et à acheter de manière compulsive. Le journal québécois La Presse reprend les propos de Courtney Alev, planificatrice chez Intuit Crédit Karma, une société-conseil spécialisée en finances personnelles. Elle explique que les personnes concernées par la dysmorphie financière sont tentées de « capituler et de claquer leur argent pour des plaisirs à court terme qui empêchent la constitution d’un patrimoine ».
Quelques pistes pour remédier à la dysmorphie financière
Pour se détacher de la dysmorphie financière, il est important que les jeunes de la génération Z se rappellent que ce qui est exposé sur les réseaux sociaux ne reflète pas toujours la vraie vie. Il est essentiel de se détacher du monde virtuel pour se focaliser sur la réalité. Pour se rassurer, il est possible de tenir à jour ses comptes et régulièrement les consulter afin de déterminer si nous sommes vraiment dans le rouge et ainsi dresser un portrait de nos finances. Vous pouvez également consulter un conseiller financier en cas de besoin.
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