Vous avez sans doute déjà acheté des produits au format familial ou XXL. Vous pouvez profiter plus longtemps de vos aliments préférés et en plus leurs prix sont plus avantageux. Sur le papier, cette formule a tout pour séduire. Mais dans les faits, la réalité est un peu différente… Ces produits plus généreux cachent un prix au kilo plus élevé que les formats classiques. Cette méthode cachée se nomme la stretchflation.
Zoom sur la méthode IMC : l’astuce facile pour diviser son budget course par deux
En quoi consiste la stretchflation ?
Comme l’expliquent nos confrères de BFM TV, « la stretchflation consiste à étirer le poids d’un produit tout en gonflant bien plus le prix ». La chaîne de télévision en continu française prend en exemple un paquet de biscuits apéritif. La boîte de 100g affiche un prix d’un euro. Le nouveau format de 110g, lui, vous revient à 1,29€. Le poids est certes un peu plus lourd, mais le prix augmente lui aussi avec une hausse de 29 %. SudInfo avait épinglé plusieurs produits concernés par la stretchflation. La mayonnaise Devos&Lemmens de 750ml affichait un prix au kilo 21 % plus élevé que le tube de 450 ml. Des produits comme les dosettes à café Starbucks ou les gels douche Tahiti sont également concernés.
Olivier Dauvers, journaliste spécialisé dans la consommation et les grandes surfaces, détaille dans le reportage de BFM : « En changeant le contenant et en changeant la contenance d’un produit, on vient brouiller les repères que peuvent avoir les consommateurs. Quand on brouille le repère volume ou le repère poids pour le consommateur, on rend moins facile la comparaison de prix avec ce que le produit était avant. Et donc, oui, à chaque fois c’est quand même fait pour après coup vendre plus cher au litre ou au kilo, donc en gros au bénéfice de la marque et au détriment du consommateur ». Pour ne pas se faire avoir, vérifiez toujours le prix au kilo ou au litre quand vous comparez deux produits différents.
Des pratiques douteuses de plus en plus nombreuses
À l’instar de la stretchflation, on constate d’autres pratiques controversées dans la grande distribution. C’est le cas de la shrinkflation. Dans le cas de cette stratégie commerciale, la quantité du produit est réduite alors que le prix, lui, ne connaît aucun changement. Il peut même augmenter dans certains cas. Chez nos voisins français, les supermarchés sont tenus d’informer leurs clients lorsque des produits en rayon ont vu leur quantité baisser sans que leur prix ne diminue selon un arrêté publié au Journal officiel le 4 mai dernier. Le cheapflation est une autre pratique douteuse. Le principe ? Augmenter les prix tout en réduisant les ingrédients de bonne qualité.
Ne manquez plus aucune actualité lifestyle sur sosoir.lesoir.be et abonnez-vous dès maintenant à nos newsletters thématiques en cliquant ici.
Sur le même sujet
