Face au burn out, un nouveau métier émerge dans le monde du travail

Le burn out est un véritable fléau au Belgique. On estime qu’environ 1 travailleur sur 6 présentait un risque élevé de burn-out en 2023. Face à ce mal-être du siècle, certaines personnes se spécialisent dans un métier inattendu.
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Coach en démission. Voilà le terme utilisé pour définir ce métier, tout droit venu du Japon. Là-bas, le monde du travail n’a rien à voir avec celui que l’on connaît ici. Le Japon est réputé pour sa culture du travail intense et le dévouement pour l’entreprise pour laquelle on travaille est quasi total.

S’ il vous vient à l’idée de vous expatrier là-bas, ne pensez pas pouvoir faire 9h-17h pour ensuite rentrer chez vous retrouver les vôtres. Le nomikai, qui signifie littéralement “rassemblement pour boire” fait partie du quotidien des Japonais. Souvent, les nomikais sont organisés dans les izakayas. Que ce soit pour célébrer le départ ou l’arrivée d’un collègue, un départ à la retraite, un anniversaire ou n’importe quelle occasion, il ne se passe pas une semaine sans que les salariés japonais ne fassent ce que l’on nomme chez nous, les afterworks. Et ne pensez pas pouvoir y échapper parce que vous devez récupérer vos enfants à la garderie, ou aller à votre cours de sport hebdomadaire : dans la culture d’entreprise japonaise traditionnelle, il peut être mal vu de décliner une invitation de son supérieur hiérarchique à aller boire un verre. Cela fait en quelque sorte partie du travail et permet de renforcer la cohésion d’équipe.

En vidéo, près de la moitié des Belges s’ennuient au travail :

S’il est vrai que voir ses collègues en dehors du cadre professionnel permet de créer des liens, au Japon, la vie professionnelle prend une telle place qu’il ne reste que très peu de temps pour avoir une vie privée. Les employés japonais sont soumis à une telle pression que faire des heures supplémentaires est devenue la norme. Face à ça, les cas de burn-out et de stress lié au travail ne cessent d’augmenter. Une maladie nommée tako-tsubo, que l’on pourrait traduire par “syndrome du coeur brisée” est quant à elle assimilée au surmenage accompagné d’un traumatisme cardiaque. Pour les salariés japonais, parfois surnommés « salarymen », cette culture du surmenage, ancrée depuis des décennies, entraîne une grande difficulté pour les employés à envisager une démission sans culpabilité ou sans craindre les répercussions sociales et professionnelles.

Un nouveau métier

C’est dans ce contexte qu’est né le métier de coach en démission, une profession dédiée à aider les salariés à franchir le cap de la démission. La démission, au Japon, n’est pas un acte anodin. Elle est souvent perçue comme un échec personnel, tant pour l’employé que pour l’employeur. Dans un pays où la loyauté envers l’entreprise prime, démissionner peut être extrêmement difficile, voire traumatisant. C’est ici qu’interviennent les coachs en démission, qui apportent un soutien précieux pour les salariés. Apparus au Japon il y a quelques années, ces coachs spécialisés offrent des services allant de l’accompagnement psychologique à la gestion des démarches administratives liées à la démission. L’objectif : permettre aux employés de quitter leur poste sans stress, tout en préservant leur dignité et leur bien-être.

Et chez nous ?

Connaissez-vous le loud quitting ?

En Belgique, bien que la culture du travail soit différente, les coachs spécialisés en transition professionnelle commencent à se faire une place. Si le phénomène du coach en démission tel qu’il existe au Japon n’est pas encore répandu, l’idée d’un accompagnement personnalisé pour quitter son emploi prend de l’ampleur. En effet, de plus en plus de Belges se tournent vers des coachs de carrière ou des consultants en transition professionnelle pour les aider à franchir le pas.

Les raisons sont variées : envie de reconversion, recherche d’un meilleur équilibre de vie, ou encore ras-le-bol des conditions de travail actuelles. Sans compter l’augmentation des cas de burn-out et de stress professionnel en Belgique, de nombreux salariés ressentent le besoin d’être accompagnés pour quitter leur poste sans drame ni culpabilité. Dans un futur proche, il ne serait donc pas étonnant de voir débarquer des coachs en démission au sein de votre entreprise. Un comble pour l’employeur, mais une nouvelle preuve s’il en faut qu’aujourd’hui la santé mentale est au coeur des préoccupations.

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