"Deep work" : la méthode de Bill Gates pour être ultra efficace au boulot

Comment être aussi productif que Bill Gates ou Benjamin Franklin ? En se mettant sur le mode "deep work". On vous en dit plus sur cette méthode. 

Par Camille Vernin, Photo : Pexels |

Une ère d'hyper-sollicitation

Aujourd'hui, tout est centralisé sur notre smartphone et notre ordinateur portable. Nos outils de travail sont devenus en même temps nos premiers lieux de divertissement. Par conséquent, difficile pour le travailleur et la travailleuse du XXIe siècle de rester focus dans cette ère d'hyper-sollicitation, alors que les notifications pour une réunion importante et pour un lunch professionnel se perdent dans une invitation Candy Crush, une discussion de groupe sur WhatsApp à propos de l'anniversaire de Margaux et la notif d'un match Tinder. Le travail n'a pas aidé, avec la télévision ou la radio souvent allumées en fond, le frigo qui n'est jamais très loin et le bordel autour de nous qui nous appelle à un rangement nécessaire et immédiat alors que ce n'est clairement pas le moment.

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La solution ? Le "deep work"

Pour remédier à ce grand éparpillement organisé de notre attention, il existe une technique appelée "deep work" ou "travail en profondeur". Qu'est-ce qui distingue Bill Gates du commun des mortels ? Son argent certes, son intelligence et son talent aussi, et peut-être même sa chance. Des qualités certes difficiles à acquérir pour tout un chacun. Mais il y a un trait de son caractère - en grande partie responsable de son succès - un peu plus accessible cette fois : sa capacité à se concentrer profondément sur une seule tâche.

Cette concentration quasi-monomaniaque est l'un des principaux traits de personnalité du fondateur de Microsoft. Bill Gates avait en effet la capacité unique de mettre de côté ses distractions pour se dévouer en profondeur sur une seule tâche de manière presque obsessionnelle. Rien que pouvait le distraire ou le détourner d'un objectif jusqu'à ce qu'il soit atteint. Lorsqu'il fonda son logiciel informatique en 1974, il y travaillait avec une intensité incroyable, s'endormant sur son clavier pendant qu'il programmait, puis se réveillant quelques heures plus tard et reprenant son travail. On connaît la suite...

Comment l'appliquer ?

Sans aller jusqu'à de tels extrêmes, le "deep work" suggère de mettre de côté toute distraction pour entrer dans un état de concentration et de productivité extrême. On ignore sa boîte mail, on coupe ses réseaux sociaux et on s'isole de son environnement extérieur. La seule chose qui compte est le travail à traiter. Cal Newport, auteur mondialement connu pour son ouvrage "Deep Work", professeur à l’université de Georgetown et véritable sommité aux États-Unis raconte que, grâce à cette méthode, il ne travaillerait jamais passé 17h30.

On laisse donc toute distraction de côté, mais on emploie aussi la technique du "time blocking" qui consiste à diviser son temps en créneaux précis que l'on assigne chacun à une tâche bien spécifique. De cette façon, on reprend le contrôle de son temps. Attention, détail important, ces créneaux peuvent être ouverts à des modifications si une nouvelle tâche imprévue vient chambouler votre emploi du temps. Ensuite, il est primordial de prévoir une durée suffisante et de ne pas sous-estimer le temps nécessaire pour effectuer une tâche. 

L'autre astuce de Cal Newport consiste à ne pas se planifier huit heures de "deep work" d'affilée mais intégrer des plages horaires de "travail superficiel" c'est-à-dire des petites tâches. Le cerveau humain ne serait de toute façon pas capable de réaliser un travail intense plus de 3 à 4h par jour en moyenne. Ensuite, il s'agit de s'habituer petit à petit au "deep work" et ne pas chercher à le maîtriser dès le premier jour. Une des solutions suggérées pour y arriver est de réhabiliter l'ennui. Alors que notre smartphone active sans cesse notre système de récompense au travers de multiples stimulus, la clé du succès est d'injecter un peu de rêverie dans notre quotidien. Ainsi, notre cerveau cessera d'assimiler le manque de stimulations à de l'ennui et ne cherchera plus à être distrait à tout prix pour contrer ce dernier. Pour devenir le prochain Bill Gates, à vous de jouer !

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