Hui Mian, la gargote chinoise à découvrir à Ixelles

Des grandes nouilles toutes fraîches, du poivre de Sichuan et des bouillons pleins de saveurs : cette semaine, c’est dans un fumet chinois que Carlo s’est invité chez Florence après être passé chez Hui Mian, une petite gargote du cimetière d’Ixelles. Florence nous raconte...

Florence Hainaut, photos D.R |

Ca fait un bail que Hui Mian est sur la liste des endroits que j’ai envie de visiter avec Carlo. Le quartier universitaire du cimetière d’Ixelles regorge d’offres de choses à manger, mais on vous avoue qu’à part les ramen de chez Menma, il y a peu d’endroits qui nous font frétiller du croupion. Et rien de tel qu’un bouillon plein de collagène pour avaler mes gélules de calcium. On sait que la nouille est hautement asiatique, on a slurpé des kilos de ramen, justement, et mangé des baquets de nouilles sautées, mais ce que propose ce mini resto ne ressemble en rien à ce qu’on connait. Et la découverte, ça, ça nous fait frétiller.

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Au menu

En entrée, Carlo a pris l’agneau parfumé et le porc mariné (9,5€ chacun) soit de la viande en tranches ultra fines - heureusement pour le porc, assez gras - servies avec des lamelles de concombre et une sauce vinaigrée. Gros succès auprès de cadette de Carlo (notre compagne de resto depuis le tout début de cette chronique, à l’époque elle était plus petite que moi alors qu’aujourd’hui elle peut aisément manger sur ma tête). Le poivre de Sichuan, qui endort un peu la langue, est dosé avec parcimonie. On retrouve ici - et dans la suite, je vous préviens - des saveurs auxquelles on est peu habitué. La cuisine chinoise à laquelle nous avons accès est parfois un peu standardisée pour épargner nos palais fainéants. Quel dommage.

En plats, Carlo a pris trois trucs au hasard. « Mais ce sont des pâtes al ragu  ! »  Presque, voici le Mian de boeuf piquant parfumé (13,5€), soit de grandes pâtes larges fraiches, du haché de boeuf parfumé, pickles de concombre et carottes. Mon palais kamikaze ne décèle pas le piquant, mais je ne suis pas la meilleure juge en la matière. Le transport a un peu collé les nouilles qu’il faut mi démêler, mi couper. Ce qui ne gâche en rien mon plaisir. L’enfant opte pour le Mian au porc caramélisé (13,5€), une version des nouilles très peu épicée, avec du porc et des pommes-de-terre, genre de comfort food réconfortante. Carlo réhydrate les nouilles collées de son Huimian agneau (12,5€) avec le bouillon bien gras « C’était peut-être le meilleur truc » tranche-t’il. C’est marrant j’aurais dit ça de mon plat.  Et l’enfant du sien.

Nous somme ici devant une palette de saveurs chinoises qu’on peut ne pas aimer. C’est un peu gras, c’est umami, surprenant et fidèle à une tradition qu’on connaît peu. Si le concept vous botte, on vous conseille aussi Carbon, à Ixelles, et Sanh-Kee, rue de Flandres. Deux lieux qui ne paient pas de mine mais qui rappellent que la cuisine chinoise est un continent peu exploré dans nos contrées.

Verdict

Quant à Hui Mian, Carlo y est déjà retourné (« C’est quand même vachement bon…»). Si je n’étais pas plâtrée, je l’aurais suivi. Et ça aurait été tant mieux pour les nouilles, que le transport fait un peu coller. Donc allez sur place, le spectacle en cuisine est apparemment fascinant. On vous prévient, les portions sont énormes, prévoyez plutôt une sieste qu’une réunion après.

C’est donc mi-femme, mi-nouille (et je ne vous parle pas de ma fonte musculaire) que je m’endors en ronronnant et en jurant, mais un peu tard, d’y aller mollo avec les carbohydrates. Mais quand ils sont accompagnés de la sorte, c’est festival et qui aurait la force de ne pas lâcher son assiette ? Pas nous.

En pratique ? 

Hui Mian
272 Chaussée de Boondael, 1050 Bruxelles
Ouvert le mardi midi et du mercredi au dimanche midi et soir.

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