Rencontre avec le Liégois Arnaud Cartuyvels, fondateur des tentes Wolo (pour We Only Live Once).
La tente de toit, c’est nouveau ?
"Non, les premiers modèles sont apparus dans les années 30. Elle fut d’abord pensée dans un but récréatif, avant que sa conception soit revue pour les expéditions et les safaris. Il y quelques années, on en voyait peu en Europe. Personnellement, j’ai vraiment testé le concept pour la première fois lors d’un long séjour de plusieurs mois en Australie. Là-bas, on en voit beaucoup ; cela s’explique notamment par le fait qu’il y a plus d’animaux sauvages qui rôdent la nuit et dormir en hauteur est plus sécurisant. Ma copine et moi avons été séduits par le principe et avons décidé de le lancer ici à notre retour, avec nos propres modèles. Mais nous ne sommes pas les seuls à en proposer, on en voit bien plus qu’avant. Et plus encore depuis la pandémie. Pour ceux qui sont adeptes de voyages itinérants, c’est une formule intéressante. Cela permet aussi de partir de manière impulsive, sur un coup de tête, pour un week-end ou plus : il n’y a pas de besoin d’avoir réservé un logement des mois à l’avance."
Qui peut utiliser une tente de toit ?
"Tous les propriétaires d'une voiture, qui ont envie de bouger. Elle s’installe sur la majorité des voitures. Il y a toutefois deux conditions : votre voiture doit pouvoir être pourvue de barres de toit ; ce qui est le cas de la majorité des modèles post-2000. La tente WOLO viendra s’attacher directement sur ces barres de toit à l’aide des fixations fournies avec la tente. Ensuite, il faut tenir compte de la charge dynamique autorisée du véhicule, lorsque celui-ci est en mouvement donc. La plupart des voitures ont une charge dynamique limitée à 75 kgs. Vous devez vérifier que la charge limite de votre véhicule est plus haute que le poids d’une tente WOLO qui va de 61 à 83 kilos. En caricaturant, si vous avez une petite citadine deux places, ça n'ira pas (rires) !"
Est-ce confortable ?
"Ah ça, il faut en tester une pour s’en rendre compte. Souvent, les gens sont surpris par la taille de la tente et l’espace disponible, c’est plus grand que ce à quoi ils s’attendaient. Il y a aussi plus de lumière qu’ils ne le pensaient grâce aux fenêtres et à une double lucarne. Et au niveau du confort de couchage, le matelas fait 7 cm de haut, et il y a encore en dessous une matelas anti-cndesation de 1 cm ; ce qui fait que l’on y dort sur 8 cm d’épaisseur, c’est plus que sur certains tapis de camping."
Justement, où peut-on camper ?
"Sur toutes les aires de campings officielles. Pour le camping sauvage ou le bivouac, tout dépend de la législation locale. Ce sont les mêmes règles que pour le van ou le mobile-home, sauf qu’avec la tente de toit sur une voiture, on peut accéder à plus de sites. Il y a des pays, voire des régions, où le camping sauvage est interdit – en Belgique notamment - d’autres – les pays nordiques par exemple - où il est encouragé, il faut se renseigner en amont. Vous pouvez aussi opter pour le bivouac. Si vous décidez de déplier votre tente sur un parking en pleine nature, nous vous recommandons de vous installer en fin de journée et de partir assez tôt le lendemain. En Belgique, le bivouac est toléré de 19h à 09h moyennant le respect de l’environnement que l’on occupe."
Peut-on emporter sa tente avec soi à l’étranger ?
"Oui, si vous vous y rendez en voiture. Il est difficile d’emporter une tente en avion. Le poids minimum des nôtres est de 61 kilos. Et 61 kilos de supplément en soute, ça coûte assez cher. Il vaut mieux louer une voiture et une tente sur place."
Tentes de toit Wolo à partir de 1 574.99 euros. Plus d'informations sur le site de Wolo Outdoors.
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