Connaissez-vous le concept du "célicouple" ? Le principe est simple : deux personnes sont en couple, s'aiment, mais ne vivent pas sous le même toit. Un concept qui semble plus que jamais dans l'air du temps. Vivre seul est en effet devenu la norme en Belgique comme le prouvent des données de Statbel analysées par L'Echo et De Tijd en avril dernier. On apprend que "près de 36 % des plus de 5 millions de ménages belges sont aujourd’hui composés d’une seule personne. Dans plus de 90 % des villes et communes, les personnes isolées constituent désormais le type de ménage le plus fréquent. C’est dix fois plus qu’au début des années 1990".
Le "célicouple" progresse et apparaît comme une réelle alternative au modèle traditionnel du couple qui veut que les partenaires vivent ensemble. Mais le nombre de ménages osant passer le cap de vivre séparément reste encore rare. Pour beaucoup, vivre ensemble constitue une étape capitale dans la construction d'un couple. Certains se montrent réfractaires pour plusieurs raisons et préfèrent adopter le "célicouple" qui allie les avantages du couple et du célibat.
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Le "célicouple", pour qui ?
Il y a tout d'abord les jeunes couples. Ils se lancent dans le monde du travail et n’ont pas encore pour projet de fonder une famille. Ils souhaitent profiter de leur liberté, avec la plupart du temps une vie sociale et professionnelle bien remplie. Ils ne sont cependant pas fermés à l’idée de cohabiter ensemble.
Il y a ensuite le cas des couples avec des enfants issus d’une précédente union. Dans cette situation, il peut parfois être difficile de vivre ensemble en raison des emplois du temps et du rythme de vie des deux parents. La manière d'éduquer peut également être différente. Le couple décide alors de ne pas vivre sous le même toit. Les personnes âgées peuvent aussi adopter le "célicouple", ainsi que les veufs/veuves et divorcés ayant retrouver un partenaire après avoir vécu en solo pendant une période. Le "célicouple" leur permet de conserver une liberté, tout en partageant des moments complices avec leur conjoint.
Des personnalités publiques ont fait le choix du "célicouple" comme Françoise Hardy et Jacques Dutronc, mais aussi Laurence Bibot et Marka. La comédienne nous évoquait le sujet lors d'une interview il y a plus d'un an : "Soyons lucides, ce n’est pas accessible à tous, il faut pouvoir s’assumer financièrement chacun de son côté. Au-delà de ça, je ne vais pas faire de prosélytisme, mais ça se passe très bien comme ça ! (rires). Quand Marka et moi avons décidé de vivre comme cela il y a dix ans, on a rencontré des réactions très différentes : les femmes trouvaient généralement cela super, les hommes ne comprenaient pas (rires). Je pense que les cadres bougent aujourd’hui".
Quels risques et quels avantages ?
Le concept de "célicouple" offre quelques avantages. Il aide à maintenir un bon équilibre relationnel, mais pas seulement. Il offre aussi une autonomie et une indépendance qui permettent de s'affirmer et de se (re)découvrir en tant qu’individu. Pour beaucoup, le "célicouple" entretient le désir et la sensation de manque dans le couple, ce qui permettra de maintenir un réel épanouissement affectif et sexuel.
Cependant, ce modèle présente aussi un risque. L’un des partenaires peut un moment vouloir plus comme emménager avec sa moitié ou désirer un enfant. Dans ces cas-là, qu’il y ait cohabitation ou pas, la communication reste primordiale pour exprimer ses besoins et ses envies et s'assurer du soutien de l’autre.
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