Pourquoi le voyage en solo est la tendance du moment

De plus en plus de personnes adoptent le voyage en solo, véritable invitation à la liberté et à la déconnexion. Une tendance qui n’a rien d’étonnant dans une société où l'acceptation et l’amour de soi ne cessent de progresser.

Par Audrey Morard. Crédit photo : Pexels/Dziana Hasanbekava |

Voyager en solo, cap ou pas cap ? Certains répondent oui les yeux fermés, d’autres se montrent plus réticents. Ne risque-t-on pas de s’ennuyer ? Ne sommes-nous pas plus exposés au danger ? S’il n’existe pas de données en Belgique, des sondages sur le voyage solo ont été menés à l’échelle internationale. L’un d’eux, réalisé par le site de réservations en ligne Booking, révèle que 34% des personnes interrogées ont déjà fait l’expérience du voyage en solo et souhaiteraient la réitérer. Les jeunes de la génération Z, qui englobe les 18-25 ans, sont séduits par le concept. Toujours selon Booking, 33% d’entre eux déclarent préférer voyager en solo, tandis que 34% l’envisagent au cours des dix prochaines années. 

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Voyager plus pour s'aimer plus 

Cet engouement pour le voyage en solo est tout sauf anodin. En 2023, l’heure est au self-love. On s’aime, on se choisit, sans dépendre de l’autre pour être heureux. La preuve avec la “memoon”. Ce néologisme, né de la contraction entre “me” (moi) et “moon” (lune de miel), désigne le voyage entrepris par des célibataires pour fêter leur liberté et leur relation à leur propre personne. La destination choisie est la plupart du temps romantique. Au programme : des balades, la dégustation de bons plats et quelques flûtes de champagne. Qu’elle semble loin d’image du vieux garçon et de la femme à chat célibataire. La “memoon” célèbre le voyage et la vie en solo plus généralement. Mieux, elle les glorifie. 
 

Être seul sans vraiment l’être

Le voyage en solo attire autant qu’il effraie. Il nous confronte à notre propre solitude, nous pousse dans nos retranchements, nous incite à nous satisfaire de notre propre compagnie. Difficile d’oser se lancer. Océane Testa, créatrice du blog de voyage en solo The Belgian BackPacker, s'est lancée dans son premier voyage en solo il y a cinq ans. La Liégeoise se rend en Angleterre pour perfectionner son anglais dans le cadre de son Master. Elle poursuit ses voyages en tête-à-tête avec elle-même aux Etats-Unis, en Thaïlande, à Taïwan, avant de faire une petite pause. Pour mieux repartir. Direction ensuite l'Amérique Latine, une destination qu'elle a longtemps rêvé.

Océane conseille de se rendre en auberge de jeunesse pour débuter. “C’est l’endroit où les voyageurs solo se retrouvent. On y croise toutes les nationalités, toutes les tranches d’âges. J’ai fréquenté des personnes de la vingtaine, trentaine, quarantaine et même cinquantaine. Pour un premier voyage, mieux vaut partir sur une courte durée et pas trop loin pour être certain que cela nous convient. Si c’est le cas et si notre situation nous le permet, on peut alors envisager un plus long voyage entre trois et six mois. La durée idéale dépend de chacun”. 

Voici quatre choses à considérer avant de partir à l'étranger : 

Sur les réseaux sociaux, les comptes dédiés aux voyages en solo fleurissent. Ils constituent une excellente porte d’entrée pour celles et ceux qui veulent passer le cap. On y découvre des conseils, des itinéraires de voyages, des bons plans. Car un voyage en solo se prépare comme l’explique Océane Testa. “Il faut un minimum d’organisation et partir avec des éléments essentiels. Le sac ne doit pas excéder les huit kilos si on a prévu de se déplacer dans plusieurs endroits. Les médicaments sont indispensables, sans pour autant partir avec une trousse de secours trop lourde. Mais surtout, on se fait confiance, on s’écoute et on ouvre grands ses yeux ”. 

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