C'est le genre d'adresse qui se mérite. D'abord parce qu'il faut la trouver, ensuite parce qu'elle nécessite une petite promenade à pied pour y accéder. Idéal avec le printemps qui arrive, cela dit. Le nouveau repère culinaire dont on vous parle aujourd'hui a l'originalité de changer de la salle de restaurant traditionnel. Gédéon est ce qu'on appelle plutôt une cantine de musée. Oubliez néanmoins tous les vieux stéréotypes reliés à l'esprit de cantoche. Ici, on s'immerge dans un joli écrin niché dans le Musée d'Art & d'Histoire de Bruxelles, au coeur du Parc du Cinquantenaire.
Gédéon : La nouvelle cantine de musée bien cachée à Bruxelles
Une déco aux accents parigo
Déco bourgeoise dont l'atmosphère vous propulse tout droit à Paris : hauts plafonds, moulures, vastes verrières, grandes fenêtres donnant sur la verdure, parquet brut et banquettes en velours. Le tout pimpé avec un mobilier moderne ultra vitaminé : petites chaises en rotin, coussins multicolores, jolis vases éclectiques, grands bouquets de fleurs sauvages, bar en carrelage orange pastel, fresques aux motifs ethniques. Une esthétique léchée qui s'étend jusqu'à la vaisselle ultra colorée, tantôt tachetée d'un bleu Klein, tantôt en forme de pétale, tantôt peinte à la main avec des motifs abstraits. Un mix entre tradition et modernité qui dépote.
Des assiettes conciliantes
Car le nom Gédéon est un hommage au premier architecte attaché à la construction du Cinquantenaire, Gédéon Bordiau, dont l’empreinte architecturale a façonné l’histoire du lieu. Mais pas question de rester coincé dans le passé malgré le lieu empreint d'histoire et de néoclassicisme. La cuisine, à l'image de la déco, fusionne avec dextérité saveurs classiques et contemporaines. On découvre une gastronomie pas forcément révolutionnaire, mais vivante et rafraîchissante. Oui, on mange (très) bien, et c'est tout ce qui compte finalement. Au menu : 3 entrées, 3 plats et 3 desserts, avec une flopée de suggestions qui font toutes envie et une formule pour les enfants.
Soufflé au fromage des montagnes, effeuillé de veau en basse température, volaille rôtie et parmiggiana de légumes, skreï façon blanquette, braisé de joue de boeuf et chou pointu, solette meunière, orecchiette salciccia... La carte, hyper lisible, fait la part belle aux traditions de brasserie dans une chouette version actualisée. Comme cette rillette de saumon, concombre aigre doux et fines herbes, un concentré de fraîcheur à l'esthétique léchée mais pas moins gourmand. Ou encore cette échine de porc déposée sur des gnocchi alla romana (une version romaine des gnocchi, à l'allure proche d'une polenta).
Une nouvelle terrasse au vert
Comptez entre 13 et 15€ l'entrée, 19 et 23€ le plat et 9€ le dessert, ce qui peut sembler légèrement élevé pour un lunch. Mais les assiettes sont tellement roboratives que l'on peut se contenter d'un plat par personne pour repartir (très) largement repus. Le prix du vin au verre est quant à lui très correct (comptez 5,50€). On reviendra goûter à leur risotto au butternut, burrata et ail des ours sur leur future terrasse qui devrait arriver dans les jours à venir. Au programme : un calme inégalé au coeur de l'agitation de la ville et un repas cerné de verdure. L'ultime adresse de ce printemps ?
Infos :
Où ? Parc du Cinquantenaire 10, 1000 Bruxelles
Quand ? Ouvert de 11h à 17h du mardi au dimanche. À partir de 10h les samedis et dimanches.
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