Chaque année, le Gault&Millau récompense les «Chocolatiers de l’année 2025» et publie la nouvelle sélection des meilleurs chocolatiers de Belgique et du Luxembourg. Ce lundi 9 septembre, le prestigieux guide a décerné pour la neuvième année les prix «Chocolatier of the Year» pour la Flandre, Bruxelles et la Wallonie, ainsi que le prix «Discovery of the Year» à une nouvelle découverte.
Comme à chaque millésime, la sélection non-exhaustive des meilleurs chocolatiers se base sur plusieurs dégustations à l’aveugle, anonymes et objectives. Au total, ce sont pas moins de 129 chocolatiers en Belgique et au Grand-Duché qui ont été sélectionnés cette année. «L’offre des chocolatiers continue à progresser légèrement en termes de quantité et de qualité. C’est un signe positif et prometteur et, parallèlement, une bonne nouvelle pour le secteur. De nombreux chocolatiers manifestent de plus en plus leur engouement pour le chocolat d’origine, dont de nombreuses caractéristiques sont déterminées par le terroir où les fèves de cacao poussent et fermentent. Ce sont précisément ces caractéristiques très diverses, liées au terroir, qui font du chocolat un produit merveilleux, diversifié et distinctif», écrit le Gault&Millau dans son communiqué de presse.
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Le chocolatier bruxellois de l’année est...
Frédéric Blondeel, qui avait déjà été lauréat en 2019. «Autant dire que ce n’est pas le genre de chocolatier à se reposer sur ses lauriers. Au contraire, son œuvre, qui est toujours du plus haut niveau, a continué à évoluer et à s’affirmer», écrit le G&M à ce propos. Sa détermination à perfectionner le concept «bean to bar» en tant que torréfacteur et chocolatier est notamment mise en avant comme étant l’une des raisons incontestées de son succès. Il s’affiche d’ailleurs comme l’un des pionniers dans ce domaine depuis 20 ans et ainsi comme «l’exemple à suivre pour ceux qui, sur la même base, donnent au métier de chocolatier une dimension personnelle et unique».
Pour goûter à ses créations, rendez-vous à Koekelberg, rue de Ganshoren. Sa touche personnelle ? La torréfaction des noisettes et du café, puisque Frédéric Blondeel a grandi dans une famille de torréfacteurs de café. Passionné par la fermentation des fèves, ce cuisinier dans l’âme s’intéresse aussi aux cacaos. Il crée il y a près de trente ans, sa propre chocolaterie, puis ouvre deux boutiques à Bruxelles. Dans l’une d’elles, dès 2013, il met en avant le concept du bean-to-bar, soit un lieu où l’artisan prend en charge toutes les étapes de la fabrication d’une tablette de A à Z.
Le chocolatier bruxellois travaille des cacaos provenant de Côte d’Ivoire, du Costa Rica, d’Équateur, d’Inde, du Pérou, de République dominicaine et du Vietnam. Pour laisser s’exprimer pleinement les terroirs, il torréfie sous infrarouge en chauffant peu. Il se distingue également de ses confrères en incorporant des épices (cardamome, poivres, piments) et des herbes fraîches (aneth, basilic, estragon, menthe, romarin, thym). Ses pralines sont parfumées au speculoos, au matcha ou à l’earl grey, ses truffes au champagne ou à la poire William.
Quid de la Wallonie et de la Flandre ?
Si l’on se penche sur le reste du pays, on découvre que le chocolatier de l’année 2025 côté francophone est Marc Ducobu, de la chocolaterie Ducobu à Waterloo. En cause ? «La détermination et la créativité qu’il imprime à son équipe. Cet engagement se traduit par une œuvre très personnelle qui ne cesse de gagner en finesse, en variété et en relief». Le guide note également son expertise en pâtisserie, qui confère une dimension supplémentaire toute particulière à son métier de chocolatier. Il épingle également ses tablettes signatures tant au chocolat au lait qu’au chocolat noir et enrichies de noix caramélisées, d’une pincée de sel et de caramel à la vanille qui représentent «une preuve tangible de la légitimité de cette reconnaissance décernée à Ducobu».
Côté flamand, c’est le chocolatier Centho, sous la direction de Geert De Coster, à Duisburg et Kampenhout, qui remporte le titre. Le Gault&Millau salue «sa capacité à créer des ganaches crémeuses proposant des nuances de saveur qui restent subtilement équilibrées», mais aussi sa façon de se distinguer visuellement grâce à «un emballage accrocheur qui confère à son œuvre chocolatée un cachet luxueux supplémentaire». Sont mentionnés également la cohérence des saveurs, le niveau de finition et le design qui vont astucieusement de pair.
La découverte de l’année 2025
Un dernier prix est finalement remis à la «Découverte de l’année 2025» pour la Belgique. Et c’est Palette à Anvers qui remporte le prix. «Iryna De Peuter s’est rendue en Australie pour travailler quelques années comme chocolatière à Melbourne, où elle a même remporté une médaille d’argent lors du Sydney Royal Chocolate Show en 2018. C’est avec plaisir que nous la retrouvons en Belgique pour son travail artisanal minutieux», écrit le guide qui salue son approche rafraîchissante et contemporaine. Sont relevés également sa «capacité à créer des associations de saveurs expressives», mais aussi à «trouver l’équilibre parfait entre le fourrage et le chocolat pour créer des pralines brillantes qui laissent un goût de revenez-y».
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