Batch : la nouvelle cantine où se régaler à toute heure de la journée à Bruxelles

Cette semaine, nos chroniqueurs food Carlo et Flo ont testé Batch qui vient tout juste d'ouvrir ses portes. L'établissement est un lieu hybride où prendre un café le matin, une focaccia à midi et un repas (éventuellement arrosé) le soir. Quel est leur verdict ? 

TEXTE FLORENCE HAINAUT ET CARLO DE PASCALE PHOTOS : D.R. |

"Coucou Carlo, ce soir, on va dans un resto avec des petits plats à partager et du vin nature. Alors, heureux ? Ne me remercie pas, c’est mon bon plaisir". Un jour, lui et moi monterons un spectacle dont le principal ressort comique tiendra à sa tête quand je lui dis où l’on va manger. Et aux bruits d’ours ronchon qu’il émet. Bruits qui s’arrêtent en passant la porte de Batch, soit bien plus tôt que prévu. On ne reconnaît en effet rien de l’ancienne sandwicherie / comptoir à bagels qui a occupé les lieux pendant des années. Hadrien de Vaucleroy, le chef propriétaire, s’est offert une rénovation de toute première catégorie.

Resto gastro ou street-food ? Découvrez l'interview "Dilemme" de Paul Delrez, ex-candidat de Top Chef : 

Murs en briques de verre, chaises bistro, banquettes en cuir, bougies qui donnent envie de chanter la sérénade à son ours de voisin, et des toilettes dont on vous recommande la visite (pour le plaisir des yeux, comme on dit). La cuisine, que l’on aperçoit au travers des portes vitrées, donne une petite idée des ambitions de l’endroit. C’est beau, pro et très réfléchi.

Hadrien a travaillé des années chez Ötap (devenu Raki) avant d’ouvrir son lieu à lui. Comble du luxe, c’est la (grande) cheffe Naomi Nsungu qui aide Hadrien à lancer le concept, avant l’ouverture de son propre restaurant. En cuisine, avec Rebeca Belkacemi, elle fait des étincelles. Si Carlo et moi étions venus le matin, nous aurions pris un café et une viennoiserie. Si nous étions venus un midi, nous aurions eu le choix entre des salades, des sandwiches replets dans de la focaccia et de la soupe fraîche. Si nous avions opté pour le brunch du week-end, j’aurais sans doute pris le toast aux champignons des bois et crème de sésame, et lui le pain perdu façon crêpe Suzette. Mais il était 19 h et c’est cette facette du lieu que nous avons décidé d’explorer.

Dans l'assiette

Le soir, la carte est courte, mais de nature à satisfaire plus ou moins toutes les envies. On commence par grignoter une assiette de coppa (10 €), l’une des meilleures de notre expérience de mangeurs patentés. On sirote un excellent Chenin de Loire, Rouchefert de Jean-Christophe Garnier (60 €). La carte des vins est courte également, majoritairement nature, mais du côté propre et facile à boire de la force. Pas de références un peu déjantées qui pourraient laisser les amateurs de vin classiques un peu sceptiques.

À manger, on a faim !! Le demi-coquelet, jus de volaille monté au beurre et salsa verde (19 €), constitue la première bonne surprise du repas. On sent les produits de qualité, le souhait de faire de la bonne cuisine française qui rassure Carlo, mais avec un truc en plus pour moi : ici, la salsa verde. Ce condiment aux herbes super frais qui me fait gigoter de bonheur sur ma banquette. Les mai-take, des champignons très utilisés dans la cuisine asiatique, sont présentés en “botte”, dont le dessus croustille et la base fond (16 €). Un crémeux de noix de cajou, une huile pimentée et du sarrasin grillé : c’est un carton plein. Idem pour le demi-chou pointu, grillé, crème aux amandes, lait de coco et piment (15 €). Carlo me laisse manger le maquereau (18 €), c’est moins son truc. D’abord saumuré puis saisi à la flamme, il est glacé au pinot noir, repose dans un bouillon dashi au gingembre et est servi avec un condiment à l’oseille. Lui s’agite devant le gratin dauphinois (10 €), ultra-croustillant, bien épicé et servi avec l’équivalent d’une boule de glace de crème épaisse crue.

Aux descriptions, vous aurez compris le parti pris : de la cuisine plutôt traditionnelle avec un truc moderne en plus. Et par moderne, j’entends des influences gastronomiques du monde entier.

Comment déguster la croquette au fromage dans les règles de l'art ? La réponse en vidéo : 

Verdict

Dans ce quartier, qui oscille entre tables d’un classicisme ronflant de nature à rassurer les palais des grandes fortunes françaises venues profiter du climat belge et initiatives un peu plus novatrices, Hadrien, le chef, a fait un choix super malin. Un restaurant qui plaira à ta vieille tante qui aime les sauces au beurre et à ta cousine vegan fan de furikake.

Une playlist vintage très twist’n shine, un éclairage particulièrement réussi, un système acoustique efficace qui préserve les tympans même en cas de bruyante affluence. C’est de tous ces détails qui comptent dont nous discutons devant une mousse au chocolat et praliné de noix de pecan (10 €) et un gros chou au praliné noisette (10 €). 

L'adresse ? 559 chaussée de Waterloo, 1050 Bruxelles

Instagram : batch.brussels

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