"Désolée, nous sommes complets, réservez deux jours à l'avance". Sur la petite terrasse ensoleillée de l'Épicerie Nomad, Clément, assiettes empilées dans chaque main, décline poliment les demandes des clients arrivés en last minute. Il faut dire que les passants qui ont décidé de venir manger sur un coup de tête - visiblement conquis par l'atmosphère surprenante des lieux - s'enchaînent.
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On les comprend. Impossible de ne pas zieuter l'adresse quand on passe devant. Avec sa porte et ses vitrines vert olive et ses marquises assorties, son imposant lierre sauvage grimpant nonchalamment sur la façade blanche légèrement écaillée et sa jolie terrasse ensoleillée, ce resto aux allures d'épicerie donne l'impression de plonger tout droit en Provence. Un phénomène d'autant plus inattendu qu'on se situe à quelques pas à peine de la très animée Avenue Louise, sur le coin de la petite allée piétonne qu'est la rue Keyenveld, connue pour avoir vu naître Audrey Hepburn.
Une allure d'épicerie de quartier
Si le lieu a choisi Épicerie Nomad comme surnom, c'est en raison de son style si particulier. La grosse balance antique Berkel blanche qui trône sur le bar témoigne d'ailleurs de cet aspect "petit commerce vieillot de quartier". Pourtant, l'adresse a tout d'un restaurant, avec ses trente places assises et son ardoise remplie de propositions alléchantes. L'adresse définit sa cuisine comme une rencontre savante entre la bistronomie et le bar à tapas. L'idée ? Proposer une ambiance sharing food où l'on se partage (ou pas) différents plats à la carte, mais dont les assiettes généreuses ont des allures de gastro.
Derrière les fourneaux, on retrouve Jean Callens, figure emblématique de la restauration qui a dirigé le fameux Callens Café pendant des années. Aujourd'hui, avec sa cheffe Sandrine, il propose un mélange de saveurs et d'ingrédients provenants d'univers culinaires différents. Ici, non seulement on ose le mélange des styles de différents pays et de différentes cultures culinaires, mais on assume une fausse désinvolture en proposant des plats aux allures de bistro avec une subtilité digne d'un gastro.
Mais un menu digne des grands chefs
On oscille entre produits du terroir et cuisine du monde. On conseille en moyenne trois plats pour deux personnes. Si littéralement tout (tout !) fait envie, on s'est ce soir-là pris de passion pour leurs plats à base de produits de la mer, à commencer par la mouclade des boucholeurs (15,50€) avec une crème à tomber que l'on lèche et pourlèche au pain ou à la cuillère. On enchaîne avec un poulpe (19,50€) tellement bien rôti qu'il fond presque quand on le coupe, couché sur un lit de patates douces et, surprise, accompagné de petites tranches de chorizo grillé. Association épatante. En troisième plat, on découvre les gambas géantes grillées aux herbes (26€) accompagnées d'une salade ultra fraîche de melon, concombre et pickles d'oignons. Seul bémol, le riz, trop cuit.
On trouvait aussi sur l'ardoise ce soir-là, un vitello aux artichauts grillés, prosciutto straciatella et pecorino (8€), un tartare de boeuf et truite fumée (17€), une burrata à la crème de truffe et aux asperges (17€), un filet de bar grillé (19€), un filet pur d'agneau aux abricots et aux amandes (22€) ou encore un poulet caramélisé au citron et riz thaï (18€). Un mot : Miam ! Tous les midis, la formule lunch propose un plat et un dessert pour 22€.
Comment réussir un bon ceviche ?
Infos :
Où ? Rue Keyenveld 56, 1050 Ixelles
Quand ? Du mardi au samedi, de midi à 14h et de 18h30 à 22h15. Fermé le lundi et dimanche.
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