Heure d’été ou heure d’hiver : laquelle est meilleure pour la santé ?

Nous passerons dans la nuit du samedi 29 au dimanche 30 octobre à l’heure d’hiver. À trois heures du matin, il sera désormais deux heures. Mais certains regrettent déjà l’heure d’été... Alors quels sont les avantages et les désavantages de chacune de ces heures sur notre bien-être ? Place au match !

Par Audrey Morard. Photos : Miriam ALonso on Pexels. |

Impact sur l’humeur : avantage heure d’été 

La lumière du jour joue un rôle essentiel sur le moral. Le passage à l’heure d’été nous fait gagner une heure de luminosité. Conséquence : nous sommes de meilleure humeur. L’hiver venu, notre bien-être en prend un petit coup en raison de journées plus courtes. Le docteur Norman Rosenthal a été le premier à mettre en évidence cette corrélation, jusqu’à employer le terme de dépression saisonnière en 1984. Car la lumière naturelle favorise la production de la sérotonine, l’hormone du bonheur. Si on ajoute une heure en moins sur la montre, les occasions de s’exposer au soleil sont moins nombreuses. La sérotonine n’est plus aussi présente dans notre organisme, nous sommes donc plus moroses. 

Pour bénéficier des effets de la lumière naturelle en hiver, essayez de sortir dès que les rayons du soleil apparaissent. Pourquoi ne pas aussi opter pour une lampe de luminothérapie ? Il est recommandé de s’installer à une distance de 40cm à 60cm pendant une demi-heure, tous les jours. La lampe doit émettre une lumière blanche de minimum 10 000 lux, comparable à celle du soleil. 

Pourquoi se réjouir de ce changement d'heure ?

Impact sur le sommeil : avantage heure d’hiver 

Sur le papier, nous pouvons croire que le passage à l’heure d’hiver ne présente pas des avantages sur le sommeil. Nous sommes plongés plus tôt dans le noir, ce qui provoque une sécrétion plus rapide de la mélatonine, l’hormone de l’endormissement. Mais rappelons-nous que nous gagnons une heure de sommeil dans la nuit du samedi 29 octobre au dimanche 30 octobre. Une aubaine pour les grands dormeurs. À trois heures du matin, il sera donc deux heures. Interrogée par le site Le Journal des Femmes, le Docteur Catherine Lamblin, spécialiste des troubles du sommeil de l’adulte et de l’enfant à l'Hôpital privé La Louvière de Lille, précise les avantages du passage à l’heure d’hiver sur le sommeil : “Nous avons déjà plus de facilité à nous lever le matin. L’heure d’hiver est aussi plus simple à absorber que le passage à l’heure d’été puisqu’il permet de dormir une heure supplémentaire et qu’il correspond mieux à notre système veille/sommeil naturel. Il faut compter 2-3 jours pour que l'organisme commence normalement à s'habituer à la nouvelle heure”. 

Impact sur la santé de notre coeur : avantage heure d’hiver

Passer à l’heure d’été aurait des conséquences pour le moins inattendues sur le cœur. Selon une étude menée par l’American College of Cardiology en 2016, rapportée par Sciences et Avenir, les crises cardiaques seraient plus nombreuses le lundi suivant le changement d’heure. “Le risque de faire un infarctus serait supérieur de 25% par rapport aux autres lundis de l’année. Le chiffre est d'autant plus marquant lorsque l’on sait que les attaques cardiaques sont généralement plus fréquentes le lundi matin que les autres jours”. La principale explication est le stress causé par la perspective d’une nouvelle semaine. Associé à la perte d’une heure de sommeil, les conséquences sur notre santé peuvent être fatales.

Impact sur la vigilance : avantage heure d’été 

Avec une heure de luminosité en moins, notre vigilance est mise à mal, notamment sur la route. Une étude publiée par l’institut Vias en début de semaine révèle que le passage à l’heure d’hiver implique une augmentation des accidents de la route. On y apprend que le nombre de piétons gravement blessés et tués dans un accident de la route connaît une hausse de 57% durant l’heure de pointe du soir, peu après le passage à l’heure d’hiver. L’institut Vias a aussi enregistré 17 piétons tués par 1000 accidents en octobre, contre 31 tués par 1000 accidents après le changement d’heure. Les cyclistes sont aussi eux concernés. “Il y a 5 fois plus d’accidents impliquant un cycliste à l’aube et au crépuscule en octobre qu’en juin par exemple, alors qu’il y a probablement beaucoup plus de cyclistes sur les routes au printemps qu’en automne”. L’institut Vias conseille aux piétons d’être davantage visibles en optant avec des bandes réfléchissantes ou du matériel fluo. Les automobilistes, quant à eux, doivent adapter leur comportement en étant encore plus attentifs et en ralentissant à proximité des passages piétons. 

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