Passer plus de deux heures dans les embouteillages nuirait à notre santé

Passer de longues minutes, voire de longues heures dans les embouteillages, agace, stresse, désespère. Mais pas seulement... Selon une récente étude, les bouchons auraient également des conséquences plus importantes sur notre santé, en particulier celle du cerveau. 

Par Audrey Morard. Crédit photo : pexels |

Si vous empruntez votre voiture pour aller travailler, vous passez peut-être (beaucoup trop) de temps dans les embouteillages. Selon une enquête menée l'an dernier par le cabinet d’analyses spécialisé dans l’automobile connectée Inrix, les Bruxellois perdent 98 heures en moyenne dans le trafic, contre 61 heures pour les Anversois, 41h pour les Namurois et 40h pour les Liégeois. On apprend également que la capitale occupe la 17ème place des villes les plus congestionnées au monde.

En plus de vous agacer et vous stresser, perdre de précieuses minutes sur la route aurait un impact sur la santé du cerveau comme le révèle une récente étude. Les bouchons provoqueraient en effet des lésions cérébrales sur cette partie du corps. 

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Un altération sur le réseau cérébral

Une étude publiée dans la revue Environmental Health et rapportée par le média français Neon, affirme que passer deux heures dans les embouteillages suffirait à occasioner de sérieuses lésions cérébrales sur le cerveau. " À partir d'une expérience contrôlée, nous avons pour la première fois la preuve d'une altération de la connectivité du réseau cérébral induite de manière aiguë par la pollution de l'air chez l'homme" précise le rapport. Les chercheurs ont fait participer 25 individus, tous en bonne santé ayant été exposés à des gaz d'échappement diesel et à de l'air filtré en laboratoire. Il en ressort le résultat suivant, les gaz d'échappement diminuent la capacité de certaines régions du cerveau à interagirent entre elles. Un constat "inquiétant" selon les dires de Jodie Gawryluk, l'une des autrices de l'étude. 

Quelles conséquences sur le long terme ? 

Ces lésions sur le cerveau provoquées par les embouteillages atteindraient nos capacités à réfléchir et à se concentrer, notamment au travail. Chris Carlsten, un autre auteur de l'étude, est davantage dans la nuance. Ces effets de la pollution sur le cerveau ne sont pas définitifs et se dissipent une fois que nous ne sommes plus exposés aux gaz d'échappement. Pour pallier ces effets néfastes sur le cerveau, l'expert suggère de "s'assurer que le filtre à air de votre voiture est en bon état de fonctionnement, et si vous marchez ou faites du vélo dans une rue animée, envisagez de vous détourner vers un itinéraire moins fréquenté". 

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