Travailler moins nous rend-il vraiment plus heureux ?

Une étude menée par des universitaires de Cambridge et de Salford a montré que travailler huit heures par semaine pouvait suffire à nous combler. Seulement ils ont aussi constaté que travailler plus n’impactait pas forcément notre bonheur.

PAR MARGAU GONZALEZ. CRÉDIT PHOTO : PEXELS/BURST |

Dans le monde du travail, il y a deux écoles. D’un côté, il a ceux qui disent : "le travail, c’est la santé". De l’autre, on retrouve les personnes qui se passeraient bien de se lever pour bosser tous les matins. Pour savoir si le nombre d'heures de travail avait un impact sur notre bien-être mental, des universitaires de Cambridge et de Salford ont mené une étude pendant une dizaine d’années, entre 2009 et 2018. Ils ont ainsi analysé les données de 84 993 personnes, âgées de 16 à 64 ans et résidant au Royaume-Uni.

Les universitaires sont partis d’un constat : le nombre d'heures de travail peut affecter le bien-être et la santé mentale des employés. Pour cela, ils ont étudié le comportement de travailleurs actifs et de chômeurs. Ils se sont aperçus que lorsque ces derniers reprennent une activité professionnelle partielle, de huit heures au moins par semaine, leur risque de souffrir de problèmes de santé mentale diminue de 30 %. Les universitaires en ont donc conclu que travailler huit heures par semaine est suffisant pour améliorer sa qualité de vie et sa santé mentale. Ainsi, le risque de maladies psychiatriques diminuerait.

 

Travailler plus n’aurait pas de conséquences

Seulement en y regardant de plus près, on se rend compte que l’étude ne montre pas de diminution de la sensation de bonheur lorsqu’on travaille plus. Au contraire, on constate que ce sentiment varie très peu entre 8h et 48h d’activité. Chez les hommes, les universitaires ont constaté un changement significatif lorsqu’ils travaillaient entre 8 et 16h et entre 36 et 40h par semaine. En revanche, leur santé mentale et leur satisfaction à l'égard de la vie étaient significativement plus mauvaises lorsqu’ils passaient peu de temps au bureau. Pour les femmes, travailler entre 40 et 44h par semaine, nuit considérablement au bien-être. L’étude se termine sur le fait qu'il n'y a pas de nombre optimal d'heures de travail au cours desquelles le bien-être et la santé mentale sont significativement au plus haut, contrairement à ce qu’ont pu penser les universitaires. En fait, le rapport montre surtout que les personnes sans emploi souffrent d’un mal-être. Lorsqu’elles recommencent à travailler, entre une et huit heures par semaine, leur santé mentale s’améliore.

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