Saussice, le fast-food haut de gamme et sain de Saint-Gilles

À l’heure où paraîtra cet article, Saussice, situé à Saint-Gilles, aura peut-être ouvert son restaurant, ou du moins ne saurait tarder à le faire. D’ici là, pendant plusieurs semaines, dans sa version take away, ce snack haut de gamme aura provoqué des files dignes d’un supermarché en plein confinement.

TEXTE ET PHOTOS : FLORENCE HAINAUT ET CARLO DE PASCALE. |

Alors que j’entame ma troisième semaine de jambes plâtrées (à ne pas refaire à la maison, laissez faire les professionnels), Carlo continue à venir me nourrir régulièrement. Tel un oisillon dans son nid, je piaille et hop, il arrive avec un ver de terre en bouche. Ou presque. Ce dimanche, c’est avec un grand sac en papier siglé “Saussice”. L’endroit me fait baver sur Instagram et comme l’humidité c’est jamais bon pour les smartphones, il était temps de goûter.

Le concept

Des choses cuites à la flamme, servies soit dans un bun (de chez Boulengier, un boulanger que je vous recommande), soit en assiette. La version petit pain, ce sont les miamiches comme dans “Miam, une miche !” Les légumes viennent de chez Terroirist, une coopérative locale de petits producteurs, et la viande, de chez Dieredonck, le boucher des stars et la star des bouchers. Quatre sortes de miamiches (8,50 €), à chacune son accompagnement de légumes. Et quand je dis légumes, accrochez-vous. La version saucisse (notre favorite) est servie avec des choux (chou-fleur, chou kale, chou pointu, chou-rave) grillés, crus, fumés, rôtis, lactofermentés, sauce sésame et xérès. Celle au boudin blanc est accompagnée de poireaux rôtis, poireaux pickles, échalotes lactofermentées, persil plat et pois chiches. Pour le poulet, c’est carottes cuites, en pickles et lactofermentées, graines de tournesol réhydratées, cumin et curcuma. Voilà qui change de la salade iceberg et des tomates farineuses généralement fourrées dans les petits pains à emporter. Notez qu’il existe aussi une version végétarienne aux pleurotes grillées et poireaux.

Tous ces accompagnements, on les retrouve en version “à manger en salade”, au comptoir (2,50 €/ 100g). En plus de celles déjà citées, on a également goûté les haricots blancs géants, poivrons verts grillés au vinaigre, persil plat. Le fenouil fumé, cru et lactofermenté, olives noires de Kalamata, sauce légèrement pimentée, semoule de blé et les courges rôties, feta, menthe et noisettes. Encore un peu de place ? En dessert, un crumble de pommes à la crème fumée (5 €) ou une mousse au chocolat fumé.

À boire ? Du vin (nature), de la Cantillon, des bières (principalement bruxelloises), que du bon, du frais, du pas fourré de produits chimiques.

Verdict ?

C’est toujours délicat de comparer un nouvel endroit, né du cœur et des tripes de personnes qui y croient, à un autre. Mais ici, impossible de ne pas le faire. Derrière Saussice, il y a Bénédicte Bantuelle, associée historique du chef Damien Bouchéry, et Hanna Deroover, qui a longtemps été la tête pensante et exécutante de l’inimitable lunch végétarien de chez Bouchery. Résultat ? Un fast-food haut de gamme, sain, qui ne fait doublon avec rien de ce qu’on a pu goûter jusqu’ici. Carlo balaie une miette de miamiche restée coincée dans sa barbe : J’aime bien la gourmandise facile. Mets-moi de la bidoche, du fromage, de la mayo et je suis content. Mais ici, on atteint un niveau de gourmandise ultra-élevé sans les artifices attendus et grassouillets, sans frites, sans sauce qui dégouline et avec plein de légumes.

La version resto sera apparemment un peu plus bistro, avec des plats à partager. Mais le take away reste ouvert. Ah, dernière chose. Pourquoi Saussice ? Parce que miamiche. Après tout pourquoi pas ?

L'adresse ? 56 rue de Roumanie, 1060 Bruxelles. Ouvert du mercredi au dimanche de 12h à 18h pour la version take away. 

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