Comment passer (presque) tout l’hiver sans allumer le chauffage

On a retardé, diminué, optimisé le chauffage chez soi, mais avec les premiers jours de grand froid, on a relancé les radiateurs. Or, en adoptant quelques nouveaux réflexes, on peut vraiment vivre sans chauffage : on vous explique.

Ingrid Van Langhendonck, Photo Sam Lion / Pexels |

Cette nouvelle manière de consommer l’énergie a été mise au point par le collectif belge “Slow Heat”, qui propose aux citoyens d’imaginer et de tester des techniques de chauffage “disruptives”. Une approche qui, en plus d’alléger la facture de gaz et d’électricité, invite à se réinterroger sur notre notion de “confort thermique”. Ainsi en adoptant quelques gestes et habitudes, la philosophie proposée par ce collectif permettrait, à l’exception de deux ou trois jours par saison, de traverser presque tout un hiver sans allumer le radiateur.

En vidéo, zoom sur l'Inemuri :

Comment ça marche ?

Sans chauffage, il fait naturellement environ 15 ou 17 degrés dans un logement normalement isolé.
Invivable, pensez-vous ? Pas si on réalise qu’il ne s’agit pas de subir le froid chez soi et de perdre tout le plaisir d’être à la maison, mais plutôt de trouver des méthodes de chaleur alternatives. Et surtout de travailler sur la chaleur du corps. Par exemple, on peut éviter de chauffer un espace de 50 mètres carrés alors qu’on reste dans son canapé. Souvent, enfiler un pull et fermer les portes pour garder le plus possible la chaleur lorsqu’il commence à faire froid, suffit à éviter de lancer le chauffage. D’après le collectif, vous ne seriez dès lors amenés à ne chauffer que quelques jours par saison, les soirs où vous recevez la famille ou des amis, par exemple. Le reste du temps, avec de la flexibilité et quelques adaptations, le radiateur restera éteint.

Adapter ses activités

L’un des autres aspects importants, selon le collectif, est d’adapter les activités que l’on pratique en fonction de la température qu’il fait. L’idée principale SlowHeat est aussi de “refaire de la demande de chaleur un acte conscient et maîtrisé plutôt qu’automatique”. En parcourant la littérature scientifique, les membres du collectif ont identifié un ensemble de méthodes qui consistent à chauffer le corps plutôt que les logements. Ainsi des activités statiques comme se font plutôt à un moment où il y a du soleil qui chauffe la maison, plutôt que le soir quand la maison est plus froide. Et quand ce n’est pas évitable, on s’arme d’une bouillotte, ou d’un bon plaid … On alterne les moments statiques avec des mises en mouvement comme la vaisselle ou le rangement pour réchauffer son corps de l’intérieur…

Et le résultat s’observe nettement sur la facture de gaz : certains membres du collectif affichent une consommation de 55 euros seulement pour l’année entière !

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