Combien de fois avons-nous remis à demain ce que nous pouvions faire le jour même ? Cette mauvaise habitude porte un nom : la procrastination. Vous avez envie d'y mettre fin ? Une nouvelle méthode, nommée "needle list", que l'on peut traduire par "la liste aiguille", ne cesse de faire parler d'elle. Nous la devons à la cheffe et blogueuse culinaire Serena Wolf. Et comme très souvent, c'est sur Instagram que cette technique s'est faite connaître.
Qu'est-ce que le "yogi walkie", la nouvelle discipline pour se bouger sans forcer ?
Un créneau de 30 minutes à une heure
Dans l'une de ses publicationsn Instagram, Serena Wolf explique que la procrastination lui a considérablement "pourri la vie". Il faut dire que voir des tâches s'accumuler au fil des jours, des semaines puis des mois peut vite devenir oppressant et stressant. Pour éviter ce genre de scénario, l'experte a donc lancé sa "liste aiguille". Le principe est simplissime : il suffit de consacrer 30 minutes à une heure à toutes vos tâches en attente, une fois par semaine. Serena Wolf a choisi le vendredi. La raison ? Elle peut débuter son week-end de manière plus détendue. Serena Wolf indique : "Cela a drastiquement réduit mon anxiété. Non seulement je me sens plus relaxée pendant le week-end, mais en plus, cela m’aide à être plus productive pendant la semaine puisque mon esprit est moins encombré".
Se dégager un créneau horaire pour s'atteler à nos tâches trop longtemps repoussées s'avère être une bonne option. De cette manière, nous ne laissons pas le temps d'à nouveau repousser nos tâches administratives, domestiques... Pour davantage vous motiver, pourquoi ne pas programmer un minuteur. Vous vous fixez alors l'objectif de remplir le plus de tâches possibles dans un laps de temps défini. Serena Wolf se lance dans la "liste aiguille" le vendredi, mais cela peut être un autre jour en fonction de vos emplois du temps et vos disponibilités. Le vendredi reste cependant une bonne option pour, comme l'explique Serena Wolf, démarrer le week-end de la meilleure des manières avec l'esprit libéré.
Pourquoi procrastinons-nous ?
Une nouvelle étude de l'Ohia State University s'est intéressée aux raisons pour lesquelles nous procrastinons. Dans un communiqué de presse, l'auteur principal, Russel Fazzio, indique qu'il est avant tout question d'un "biais de pondération de valence". Ce terme technique désigne "la tendance des individus à s'adapter à de nouvelles circonstances en s'appuyant davantage sur leurs attitudes positives ou négatives. Cela est surtout le cas au moment de réaliser une tâche désagréable". Une petite bataille se joue alors au coeur de notre cerveau afin de savoir qui des pensées positives ou négatives prendra le dessus.
Au fil de ses recherches, Russell Fazzio a découvert un lien entre les pensées négatives et la procrastination. L'expert a réalisé son étude auprès de 232 participants qui devaient remplir de manière fictive une déclaration de revenus. Il a pu constater que les personnes qui se focalisaient sur les aspects négatifs de la situation avaient tendance à basculer dans la procrastination. "Ce que nous constatons, c'est que les personnes dont les attitudes négatives se généralisent plus fortement ont tendance à retarder inutilement leurs tâches dans une plus grande mesure" explique Granados Samayoa, co-auteur de l'étude.
L'étude encourage aussi à "faire preuve de davantage d'empathie envers celles et ceux qui ont tendance à tout remettre au lendemain. En modifiant leur appréciation des signaux positifs ou négatifs, les "procrastinateurs" pourraient donc être plus productifs, plus confiants, et donc moins céder à la culpabilité et au stress".
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