Débarqué au mois de mai dernier, l'endroit n'est pas "nouveau" sur la Place Fernand Coq, déjà riche de plusieurs très chouettes adresses. Mais il a le mérite de proposer un concept jusqu'ici rarement vu dans la capitale. L'idée naît des multiples voyages d'un jeune entrepreneur, Sébastien de Bergeyck, qui, après avoir bourlingué de Barcelone à Lisbonne en passant par le Costa-Rica, décide de passer une tête par Berlin avant de (re)poser enfin ses valises à Bruxelles. Il revient avec une idée : celle d'importer chez nous le concept de "berliner kebab" si célèbre là-bas.
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Le vrai "berliner kebab"
Depuis les années 60, ce classique de la cuisine turque - un pain pita rempli de viande grillée et de légumes - se vend partout dans les rues d'Istanbul. À Berlin, il faudra attendre les années 70 pour voir le kebab s'exporter grâce aux immigrés turcs. On le revisite cette fois avec un filet de citron, un peu de coriandre et du fromage rapé. Il se décline ensuite en dürüm kebab ou en döner-box... Le kebab devient une véritable institution berlinoise, en même temps qu'un symbole multiculturel.
Aujourd'hui, on retrouve cet objet mythique de la fast-food au coeur de la capitale sous l'enseigne "Panam Kebab". Mais dans une version "classy" voire carrément "trendy" qui contraste avec l'image que l'on se fait du kebab traditionnel. Carrelages au mur, terrasse couleur aubergine, néons stylisés, posters à la cool et enseigne en grosses lettres qui claquent. C'est l'un des premiers kebabs où l'on a vraiment envie de s'installer au lieu d'emporter son dürüm sous le coude.
Du local et du fait maison
Parlez d'ailleurs de resto fast-good plutôt que fast-food quand vous y donnerez prochainement rendez-vous à vos potes. La maison s'est engagée à ne servir que des produits frais, faits maison et piochés le plus localement possible. Leur pain est une création de la boulangerie Renard Bakery, située à quelques mètres à peine. Les frites sont coupées à la main sur place à partir de pommes de terre belges et cuites dans de l'huile végétale. Le poulet est mariné et empilé chaque matin sur la broche. Pour les végés, place aux falafels ou au Berloumi (notre Halloumi local).
Le menu propose deux façons de déguster son kebab. Soit en version Döner donc dans leur pain (10-11€) ou en version assiette si vous avez peur de vous salir les doigts (12-13€). Dans les deux cas, les produits sont les mêmes, seule la présentation change. On ne peut que vous conseiller la version döner pour croquer à pleine dent dans le pain de chez Renard, incroyablement croustillant et moelleux. À l'intérieur, on retrouve une préparation simple mais efficace : poulet mariné, falafel ou berloumi accompagnés de concombres, de choux rouges, de pickles d'oignons, de feta et de leur sauce maison légèrement piquante (créée à partir de 10 ingrédients).
Une démarche durable qui s'étend jusqu'aux boissons. Exit les grosses multinationales aux méthodes douteuses, on mise sur du Rish Kombicha, du Fritz Kola, du Club Maté ou des bières Brussels Beer Project. Le midi, le döner + frites s'élève à 13€. En soirée, comptez une quinzaine d'euros à peine. Vous l'aurez compris, Panam Kebab c'est l'adresse sympa lorsque l'on veut casser la croûte en vitesse sans faire l'impasse sur le goût et la qualité des ingrédients. Le mieux ? Y démarrer la soirée puis s'offrir une tournée des bars sur la Place Fernand Cocq. On n'a que le bien qu'on se fait.
Infos :
Où ? Place Fernand Coq 14, 1050 Bruxelles
Quand ? Ouvert tous les jours, midi et soir (fermé de 15h à 17h30 en semaine). Sans réservation (ou Deliveroo, Uber Eats et Takeaway pour les paresseux)
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