C’est le moment tant redouté. Après avoir profité à fond de son week-end, on se retrouve soudain tenaillé par une morosité et une angoisse pesantes. Ce sentiment, connu sous le nom de Sunday Night Blues, est tellement répandu que la science a même décidé de se pencher dessus. Voici l’explication derrière cette baisse de moral.
Pourquoi le dimanche soir nous affecte-t-il tant ?
Dimanche soir rime avec repos, moments en famille et flânerie. Mais c’est aussi un jour un peu particulier, car il laisse souvent place à une introspection pesante. On réfléchit au week-end qui s’achève, on regrette de ne pas avoir assez profité et on songe déjà aux charges quotidiennes de la semaine à venir. Un flot de pensées négatives qui entraîne forcément un sentiment d’anxiété, exacerbée par la perspective du retour au travail et des responsabilités qui s’y rattachent.
Une nouvelle étude menée par l’université d’Exeter, en Angleterre, a été plus loin et a identifié un lien direct entre ce blues du dimanche soir et notre activité professionnelle. Pour ce faire, 650 participants ont été interrogés. L’étude dévoile que les e-mails non lus, les tâches inachevées de la semaine précédente, et la pression professionnelle contribuent de manière significative à ce malaise. Depuis la pandémie et la généralisation du télétravail, les frontières entre vie professionnelle et vie personnelle se sont amoindries voire carrément estompées pour certains. Résultat ? La déconnexion mentale devient de plus en plus difficile le week-end. « L’érosion de ces frontières est un problème qui affecte notre bien-être », souligne Ilke Inceoglu, professeur à l’University of Exeter Business School.
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Quelles solutions ?
Pas question de céder à un sentiment de fatalisme pour autant. Afin d’atténuer cette fameuse anxiété du dimanche soir, les experts de l’étude d’Exeter recommandent tout simplement aux employeurs de soutenir activement leurs employés afin qu’ils puissent aborder le lundi matin avec une sensation de fraîcheur et de repos, prêts à affronter la semaine. Il s’agit de proscrire l’envoi de mail le samedi et le dimanche, ou d’imposer une surcharge de travail dès le lundi matin, en répartissant mieux la charge.
Sur un plan personnel, les experts conseillent de ne pas passer la journée de dimanche dans l’inactivité totale. En effet, se lever à une heure raisonnable et planifier des activités feraient toute la différence. Cela peut passer par des événements culturels ou sportifs, par le fait de passer du temps avec des amis ou en famille, lire un livre ou jouer à des jeux de société. Autant d’activités qui permettent non seulement de rester occupé, mais aussi de nourrir son bien-être mental.
L’autre recommandation importante ? Éviter de passer trop de temps sur les réseaux sociaux. Car cette activité a la réputation d’amplifier le sentiment de comparaison et d’insatisfaction. Comparer le week-end « si parfait » des autres aux siens est le meilleur moyen d’aggraver sa morosité. Bref, on reste actif et surtout, déconnecté des préoccupations personnelles et de son smartphone.
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