Boa : cette adresse récompensée par le Gault&Millau cartonne en Wallonie

Il y a certaines adresses qu'on aimerait garder secrètes. Parmi elles, on nomme Boa, anciennement Tak, qui fait un carton depuis son ouverture en avril 2022. Zoom sur ce restaurant qui vient d’être récompensé d’un H!P par le Gault&Millau. 

Par Anissa Hezzaz. Photos : D.R. |

On préfère vous prévenir tout de suite, pour découvrir cette adresse, les Bruxellois risquent de se décourager, car il faut faire près de 200 kilomètres depuis la capitale pour aller goûter à la cuisine du chef Simon Neyens. C'est en effet dans le centre-ville d'Arlon que le jeune chef a décidé d'installer son concept de restaurant Boa, il y a deux ans maintenant. Mais si on a décidé de vous en parler aujourd'hui, c'est pour une raison bien précise.

En vidéo, découvrez le chef de l'année 2024 selon Gault&Millau :

The place to eat

L'enseigne est devenue en quelques mois l'une des adresses les plus branchées de la région. Alors forcément, on attendait qu'un jury d'experts passe un jour par là pour confirmer ce que l'on pensait déjà : Boa, c'est le genre d'adresses de référence, la valeur sûre par excellence, celle que l'on recommande à ses vieux potes, à ses parents, mais aussi à ses collègues. Dans la 21e édition de son guide culinaire, le Gault&Millau vient en effet d'y inclure cette adresse dans la catégorie H!P (anciennement POP), qui reprend tous les restaurants branchés qui mettent en avant le concept et l'ambiance, mais également la qualité food & beverage. Boa devient donc le H!P of the year aux côtés d'autres adresses dont nous vous parlions déjà, tels que Bombay BBQ à Bruxelles et Bar Racket à Anvers. D'autres adresses H!P s'ajoutent à la cuvée 2024, pour les découvrir, rendez-vous simplement ici.

Pour le chef Simon, cette annonce est une consécration : "Je dois avouer qu'on ne s'y attendait vraiment pas. On ne fait rien pour satisfaire les critiques et pour être repris dans les critères de sélection du Gault&Millau, on fait simplement les choses par passion, avec des assaisonnements justes. On a toujours cuisiné sans arrière-pensée, ce qui est plutôt cool, car on ne se met pas de pression". Rien d'étonnant pourtant quand on connaît le parcours de ce jeune chef talentueux. Avant de lancer son restaurant, Simon a fait ses armes auprès des plus grandes maisons de la gastronomie. Après avoir fait une formation en accéléré à l'école hôtelière de Namur, Simon a enchaîné les stages dans des établissements étoilés bien connus du pays. D'abord chez BonBon, sous l'œil avisé du chef Christophe Hardiquest - qui vient lui-même d'être récompensé par le Gault&Millau pour son nouveau concept de restaurant gastronomique Menssa en obtenant une note de 16,5/20 dans le guide.

Ensuite, il a travaillé dans le restaurant deux étoiles Château du Mylord à Ellezelles pour finalement finir sa formation auprès du chef Filip Claeys et son restaurant situé à Bruges, De Jonkman, repris dans les meilleures tables du pays. Et comme rien ne prédestinait ce jeune chef à faire partie de cette nouvelle génération de chefs félicités, il a ensuite quitté sa terre natale pour découvrir le monde. Un voyage en Asie plus tard et un tas de souvenirs gourmands de là-bas, il postule alors de façon aléatoire chez Noma, à Copenhague, soit le restaurant élu “meilleur restaurant du monde” durant de nombreuses années. Rien que ça. Simon reste toutefois très humble : "Je n'ai jamais vraiment eu l'ambition d'ouvrir un restaurant. Ça s'est fait naturellement. J'ai d'abord pensé à un concept de street-food, puis au fur et à mesure, j'avais envie d'offrir une expérience supplémentaire, j'ai donc rajouté quelques tables et du vin, pour complexifier le projet".

Une cuisine à partager

Et finalement, on y mange quoi chez Boa ? “On propose de la cuisine d’inspiration asiatique à partager”, résume le chef. Pour le Guide Gault&Millau, “c’est une cuisine exotique où chaque bouchée est un voyage plein de saveurs”. 

Parmi les plats incontournables, on notera par exemple le poulet frit coréen version piquante servi avec une sauce gochujang, ou sa version non piquante qui rencontre un franc succès à chacune des déclinaisons proposées. Car le chef change régulièrement sa carte au gré de ses envies. On ne manquera pas non plus de goûter aux fameux baos, plat éponyme du lieu qui s‘accompagne tantôt de bœuf effiloché aux 5 épices, tantôt d’aubergines cuisinées façon Sichuan. Et mention spéciale à la salade thaï, qui est particulièrement bien équilibrée (on a tout ce qu’on aime, du croquant, de l’acidulé, et de la coriandre.. passez donc votre chemin si vous trouvez que cet ingrédient goûtent le savon). Le menu s’articule selon le principe du sharing food. 

Généralement, Simon conseille 2 à 3 plats par personne. Côté prix, comptez à partir de 6 euros pour les baos, et jusqu'à 12 euros pour le plat le plus cher de la carte. Eh oui, parce qu’en plus d’être bon, Bao est surtout hyper accessible. Seule ombre au tableau ? Le resto ne dispose que d’une dizaine de places assises autour du comptoir et d’une table de 8 personnes, ce qui ne laisse pas vraiment de place à une sortie spontanée. Ici, vous devrez donc prévoir, soit d’arriver bien en avance, soit de commander votre repas puisque tout est disponible à emporter. Pour améliorer l'expérience du client et éviter que la sortie au resto ne se transforme en opération commando, Simon et son équipe comptent bien passer au fameux “double service”. Le client pourra alors réserver sa table soit tôt dans la soirée, soit à partir d’une certaine heure, exactement comme le font la plupart des restaurants dans les grandes villes. Il ne manquait que ça pour qu’on vous recommande de vous y rendre les yeux fermés ! 

Infos 

Où ? Paul Reuter 39, Arlon, Belgium

Quand ? Ouvert du mardi au vendredi à partir de 18h30. 

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