Des Delvaux miniatures pour célébrer la Belgitude

Pour rendre hommage au surréalisme belge, la maison de maroquinerie de luxe, lancera dès septembre une collection capsule de sept versions miniatures du modèle Brillant, aux couleurs des grandes villes belges. Des sacs empreints de poésie, d’humour et de savoir-faire.

Par Tiffany Sales. |

On connaissait les sept boules de cristal selon Tintin, voici les sept belgitudes du cuir. Imaginée et designée par Delvaux, cette collection capsule surréaliste de mini Brillants, modèle emblématique de la maison conçu par l'architecte Paule Goethals à l'occasion de l'Expo Universelle de 1958, met à l’honneur sept grandes villes de notre royaume.

Des sacs livrés à l'humour surréaliste made-in-plat-pays

Anvers, Bruxelles, Gand, Knokke-le-Zoute, Namur, Liège et Ostende sont représentées par leurs archétypes gastronomiques et culturels. Empreints de surréalisme et d’une bonne dose d’humour, ces modèles en clin d'oeil au patrimoine de ces villes comme les moules sur la minaudière d’Ostende, les frites sur celle de Namur ou encore l’Atomium sur celle de Bruxelles, nous emmènent dans une course en sacs illustrée comme une bande-dessinée en 3D.

Sous l'oeil frisant d'humour belge de Jaco Van Dormael

Pour célébrer la belgitude jusqu’au bout, le malletier bruxellois fournisseur officiel de la Cour depuis 1883, a fait appel au talentueux cinéaste Jaco Van Dormael pour présenter la miniaturisation de son sac emblématique dans sept vidéos fraîches et pleines d’humour. Des courts-métrages incrustant Les Miniatures Belgitude dans des tableaux vivants poétiques chargés de références, diffusés depuis le 28 août à midi sur les réseaux sociaux de la griffe. Voici le premier d’un long voyage onirique, en hommage à Namur, lieu de naissance de la frite belge.

Christina Zeller, directrice artistique de la maison Delvaux, échange avec le réalisateur au sujet de son interprétation des sept mignardises issues de la "Belgitude Delvaux".

Jaco : Quand Delvaux m’a proposé de faire un projet je ne savais pas de quoi il s’agissait. Puis j'ai découvert les miniatures, ces petits sacs : exactement le genre de délires qu’on fait au théâtre et au cinéma. Ce qui m’intéressait c’était le mélange des échelles, construire des décors où l'on a  l’impression que le sac est grand puis qu’il est petit, que la pomme à côté du sac est plus petite mais en fait elle est plus grande. Et puis aussi c’est beaucoup sur l’alimentaire, tu vois, les moules, les frites, Liège en gaufre. On s’est dit on va faire la ville de Liège en gaufre de Liège, Ostende en moules, l’homme moule qui dépose le sac moule, on va faire des champs de frites … et tout ça, ça donne très faim.

Quel est votre pièce préférée de la collection ?

Jaco : Je suis le parrain de la frite ! Je suis le parrain du sac frite Delvaux et il donne super bien dans les champs de frites, ce sac. Mais bon, j’ai une préférence pour tous. J’ai une préférence pour tous ces petits délires alimentaires, très belges et très gastronomiques.

Pour vous, c’est quoi être belge ?

Jaco : Être Belge c’est vivre sur la plus épaisse des frontières d’Europe. Dans cet espèce d’endroit qui est français sans être français, qui est allemand sans être allemand. Ce dont je rêve toujours c’est que ce soit l’endroit où tout le monde est le bienvenu. L’endroit des mélanges de langues, de cultures, de styles.

Pourquoi avoir collaboré avec Delvaux ?

Jaco : Parce que c’était un super beau projet, un cadeau qu'ils m'ont fait en me disant : « Tiens, carte blanche. Que t’inspirent ces sacs ? ». Eh bien, tout. J'ai pu amener tous mes amis du cinéma, du théâtre, etc… qui sont dans ce même genre de délires, de petits décors et de mélange d’échelles.

Pourquoi cet hommage à la Belgique ?

Christina : Parce que Delvaux est belge, plus que belge. Une maison historique créée en 1829. La plus ancienne marque de maroquinerie de luxe au monde qui, pour la petite histoire, a été créée un an avant la constitution belge, d’où cet hommage à la Belgique.

 Parce que Delvaux est belge, plus que belge. Une maison historique créée en 1829. La plus ancienne marque de maroquinerie de luxe au monde qui, pour la petite histoire, a été créée un an avant la constitution belge, d’où cet hommage à la Belgique.

Comment a démarré votre collaboration avec Jaco ?

Christina : Parce que d’abord je suis une fan inconditionnelle des films de Jaco, depuis de nombreuses, nombreuses année. Bien avant de travailler avec Delvaux. Je les ai tous vu, Toto le Héros, Le Huitième Jour, Le Tout Nouveau Testament. Le seul que j’ai raté c’est Mr Nobody. Mais autrement voilà, j’ai toujours eu un coup de cœur pour les films de Jaco, parce que je trouve qu’ils incarnent ce que la Belgique a de plus joli : la poésie, l’humour, le raffinement, l’élégance, le surréalisme. Enfin tout ce qui est Belge, voilà. On ne peut pas trouver un meilleur belge que Jaco Van Dormael.

Les Miniatures Belgitude seront vendus au prix de 750 euros dès le mois de septembre dans une sélection de boutiques Delvaux. Ils mesurent 7 x 8,5 x 5 cm de haut. Et il n'y en aura que 2500 exemplaires.