Le week-end d'Yves Mattagne

Le chef doublement étoilé du Sea Grill est un bourreau de travail. Son restaurant est ouvert le week-end, mais il n’y a pas que ça. Quand il souffle, il se met dans sa bulle avec ses proches.

PAR INGRID VAN LANGHENDONCK. PHOTO BELGA. |

Manger au calme

Le restaurant est ouvert le vendredi soir. C’est un service assez chargé, donc si je ne suis pas à l’étranger pour une mission, je suis en cuisine. Après le service, je rentre chez moi directement, j’ai 25 kilomètres de route pour rentrer, puis je me pose et je me fais à manger. Je ne parviens pas à manger en journée, il y a trop d’agitation, trop de mouvement, je ne sais pas rester assis, donc je ne mange jamais pendant le service. Arrivé chez moi, j’ai besoin d’une bulle pour manger à l’aise, et j’en profite pour zapper les nouvelles à la télévision. Tous ceux qui travaillent dans la restauration vous le diront : il est impossible d’aller dormir directement après le service. Manger devant les news, c’est pour moi le seul moyen de trouver le sommeil. À ce moment-là, forcément, la maison est calme, tout le monde dort (rires).

Gaufres de Bruxelles

Le restaurant est également ouvert le samedi, mais pendant quelques semaines, je passerai mes samedis dans le nouveau concept restaurant de mon fils Sébastien. C’est un concept de gaufres salées et sucrées ouvert il y a peu dans la Galerie du Roi : Gaufres & Waffles. Ça démarre fort ! Je faisais déjà de la gaufre salée au Sea Grill, il y a plus de vingt ans : une gaufre aux algues et au citron. Lors d’une soirée avec mon ami David et mon fils, l’idée est revenue sur la table, Sébastien cherchait l’idée d’un concept de restaurant monoproduit et nous avons tout imaginé. Au début, c’est normal, je suis sur place pour l’aider. Il y a, comme toujours durant les premiers mois, plein d’adaptations à faire, pas tellement sur la carte que nous avions rodée, mais surtout au niveau de l’organisation. Je suis là pour aider les choses à se mettre en place, former les gens, systématiser le concept, car nous avons la ferme intention d’en ouvrir plusieurs à l’avenir.

    Jamais au resto

    Je vais rarement au restaurant. D’abord, parce que j’aime garder mon style de cuisine, ne pas me disperser. Et puis aujourd’hui, Instagram et les réseaux sociaux me suffisent pour voir et savoir ce que font mes collègues. Par contre, je le fais quand je suis à l’étranger, mais je visite plutôt les petits restos qui pratiquent la cuisine locale, plus authentique... Vous ne me verrez pas souvent dans les grands restos. Quand je ne suis pas tenu par le boulot, j’aime m’extraire des restaurants et partager des moments avec mes proches. Dès que j’en ai l’occasion, je reçois chez moi. C’est mon plaisir et j’ai une cuisine qui a été conçue pour cela. C’est une cuisine où les gens mangent autour de moi. On ne mange jamais dans la salle à manger et souvent, je prépare un grand plat que je pose directement à partager sur la table. Quand je ne suis pas au restaurant, j’aime une cuisine plus simple, hyperconviviale, autour de bons produits, et ne pas rester en cuisine loin de mes convives. L’idée est d’être ensemble !

    Padel et famille

    Le dimanche après-midi, j’ai ma partie de padel entre amis à la Casa Genval. J’ai découvert ce sport en Espagne il y a trois ans, et même si j’ai toujours beaucoup joué au tennis, j’ai accroché. Je trouve le padel plus défoulant, plus amusant. Déjà, on y joue par groupe de quatre, ce qui imprime une certaine ambiance, et c’est une tout autre technique, les coups sont différents et tout le monde peut y jouer. Sinon, le dimanche est un jour consacré au repos et à la famille ou à la Formule 1... ou au tennis, les jours de compétitions importantes (rires). Mais le plus souvent, comme beaucoup de monde, je reçois mes enfants qui n’habitent plus à la maison, avec les petits-enfants, et on prend le temps de manger en famille. De profiter de gens que je ne vois pas assez en semaine.

    Suivez So Soir sur Facebook et Instagram pour ne rien rater des dernières tendances en matière de mode, beauté, food et bien plus encore.

    Lire aussi :