Pourquoi le changement d'heure risque d'être particulièrement brutal cette année ?

Le changement d'heure, c'est pour bientôt, et avec lui le bouleversement de notre fameux rythme circadien. Et il se pourrait que, cette année, les choses se corsent encore davantage. On vous explique pourquoi. 

Par Camille Vernin / Photo : Pexels |

Impossible de passer à côté. Dans les journaux, à la radio, au travers des discussions... le changement d'heure est sur toutes les lèvres. Dans la nuit du samedi 29 au dimanche 30 octobre 2022, nous passerons officiellement à l'heure d'hiver. 

Si certains se réjouissent de dormir une heure de plus et de gagner un peu de lumière le matin au réveil, d'autres se lamentent déjà de l'impact du changement d'heure sur notre horloge biologique et des soirées qui raccourcissent. Preuve de son caractère hautement controversé, l'heure d'hiver est remise en cause par l'Union européenne, qui réfléchit chaque année à sa suppression depuis 2018. Mais une décision tarde à être prise...

Pourquoi faudrait-il tout de même se réjouir du changement d'heure ? 

Plus compliqué que prévu...

Et on ne voudrait pas en rajouter une couche, mais le changement d'heure pourrait s'avérer particulièrement pénible cette année. En cause ? Le beau temps et les températures élevées qui ont perduré jusqu'ici. Avec un soleil quasi-omniprésent et des températures flirtant autour des 20°C - malheureuse conséquence du réchauffement climatique - nous avons pris l'habitude de prolonger nos soirées en terrasse, de nous promener plus tard dehors et de profiter du soleil comme si nous étions encore en été.

La baisse de luminosité produite par le changement d'heure risque donc d'avoir des conséquences sur notre moral. Comment ? À travers une sensation de fatigue et de morosité plus importante que d'habitude. "La lumière envoie au corps un signal d'éveil alors que le froid et la baisse de luminosité sont un message de repli sur soi pour l'organisme", raconte la spécialiste du stress, Clémence Peix Lavallée au Huffpost. Notre corps était en éveil grâce à la lumière particulièrement présente pour une fin octobre, la baisse de luminosité couplée à l'arrivée du froid qui se profile immanquablement risque d'envoyer un message un brin décourageant à notre corps.

©Pexels

Se réacclimater 

"Tout changement ou décalage horaire nécessite une réacclimatation de notre rythme biologique et de notre production hormonale comme la melatonine, plus communément appelée hormone du sommeil", explique la sophrologue Caroline Magdziarek. Pour s'adapter au changement d'heure, elle conseille un petit exercice de visualisation. "Je m'assieds, je ferme les yeux et je me concentre sur ma respiration en vue de relâcher mon corps et mon esprit, puis je visualise chaque moment de la journée du réveil jusqu'au sommeil en vivant chaque moment à travers mes sens  je prends conscience des odeurs, des sons... qui caractérisent et accompagnent chaque moment de la journée, sans me fier uniquement à la luminosité... de cette façon je prends conscience de mon horloge interne pour recaler mon rythme circadien au nouvel horaire." 

Bref, on essaie d'intégrer pleinement ce nouveau rythme. La sophrologue explique également que l'automne - surtout après le changement d'heure - peut entraîner ce fameux blues hivernal. "On commence à ressentir une moins grande exposition à la lumière et des températures qui se rafraîchissent, ce qui peut entraîner une baisse d'énergie, des troubles anxieux et un sentiment de tristesse", explique-t-elle. "On a envie de rester chez soi, de se replier sur soi, sous sa couverture. Ce sentiment sera bien sûr plus fort chez certains que chez d'autres. Cela peut augmenter les manifestations du stress ou de l'irritabilité par exemple".

Comment faire ?

Caroline Magdziarek propose également deux exercices de respiration pour nous aider à nous sentir moins anxieux et à nous endormir. Il y a la "respiration carrée" qui consiste à inspirer par le nez pendant 4 secondes en gonflant le ventre, à retenir ensuite sa respiration 4 secondes, puis à souffler doucement par la bouche pendant 4 secondes en rentrant le ventre, et à retenir à nouveau sa respiration 4 secondes. "En réalisant cet exercice, on va se concentrer sur autre chose, surtout si l'on a tendance à ruminer ses pensées au moment d'aller se coucher. On déconnecte et on se recentre sur soi."

Le second exercice de respiration est un exercice de "cohérence cardiaque". Il consiste à inspirer 4 secondes et à expirer 6 secondes. Pour nous aider, la sophrologue conseille de télécharger l'app RespiRelax+ et de démarrer le mode "relax". "Le fait d'expirer plus longtemps va permettre au corps et au mental de s'apaiser. Au bout de 5 minutes, on ressent le corps et le mental relâchés et donc préparés au sommeil", explique-t-elle. 

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