Une entreprise belge offre 7 500 € aux employés qui démissionnent après trois mois

Incroyable mais vrai. Une société flamande a décidé d'offrir un joli pactole à quatre chiffres à tout nouvel employé qui déciderait de partir au bout de trois mois seulement. Une méthode a priori contre-intuitive qui ferait pourtant ses preuves. 

Par Camille Vernin, Photo : Unsplash |

Imaginez pouvoir démissionner librement de votre travail et empocher en prime la somme de 7 500 €. Une situation qui en arrangerait plus d'un... à moins d'adorer vraiment la boîte pour laquelle vous travaillez. Les études le prouvent, au travail, les nouvelles générations préfèrent le bonheur à l'argent. Et c'est sur cette valeur que s'est fondée la société flamande d’audit et de comptabilité Vandelanotte, installée à Courtrai, pour jauger le degré d'investissement de leurs employés en même temps que de prouver la qualité du travail au sein de l'entreprise. 

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"Nous sommes convaincus que les personnes qui viennent travailler chez nous seront satisfaites", a expliqué le CEO Nikolas Vandelanotte sur les ondes de la VRT. "C'est pour ça que nous sommes prêts à parier de l'argent dessus. Si un employé n'est pas satisfait chez nous, nous lui payerons un bonus de départ en fonction de la durée de son travail." Le montant s'élève à 2 500 € après un mois, 5 000 € après deux mois et 7 500 € après trois mois. Si le travailleur décide de continuer son parcours au sein de l'entreprise et donc de refuser l'argent, le montant est investi dans l'équipe afin d'organiser un team building amusant.

"Un peu bizarre"

"Si nos clients venaient avec cette idée, en tant que comptables, nous les traiterions probablement de fous", s'amuse Vandelanotte qui reconnaît que la règle peut sembler "un peu bizarre", surtout pour une entreprise qui se vante comme experte en finance. Cependant, leur offre ne s'applique qu'aux employés possédant un minimum d'expérience professionnelle. "Bien entendu, nous n'allons pas engager n'importe qui. Tous les candidats passeront par notre procédure de sélection standard". Le CEO souligne également qu'il y a une pénurie sur le marché du travail partout, et aussi pour les comptables expérimentés. Actuellement, le cabinet dispose d'une cinquantaine de postes vacants en Flandre et recherche 20 personnes rien qu'en Flandre occidentale. 

Un sondage anonyme réalisé au sein des employés de Vandelanotte a conclu que "rien" ne pouvait les convaincre de quitter le cabinet. "C'est un signal adressé aux futurs employés. Si vous venez travailler pour nous, nous sommes pratiquement sûrs que vous ne voudrez pas partir pour n'importe quel argent au monde". Un indice fort de la bonne ambiance au sein de l'entreprise ? L’ancien patron, qui a quitté l’entreprise en février, a laissé une enveloppe de 2,6 millions d'euros derrière lui à répartir entre tous les salariés, soit 18 000 € brut, rapporte Capital.

Les jeunes préfèrent le bonheur à l'argent

Pour 63% des jeunes, "sans travail on n'existe pas". C'est en tout cas ce qui ressort d'une récente étude Solidaris-RTBF-Le Soir. Parmi eux, une majorité (57%) préfère un travail épanouissant avec un revenu moyen plutôt qu'un travail très rémunérateur mais peu épanouissant. Ce qui n'empêche pas, selon la même étude, un jeune sur deux de se retrouver démuni face au marché du travail. Autre chiffre fort : un jeune sur trois ne se sent pas reconnu dans son travail. Un manque de reconnaissance qui est d'ailleurs présent dans toutes les générations.

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