Un nouveau service de chef à domicile.

Une plateforme belge propose de louer des chefs à domicile à partir de 30 euros

Organiser un repas pour plusieurs convives chez soi, sans devoir ni faire les courses, ni cuisiner, ni gérer le service et la vaisselle… et sans se ruiner, c’est possible avec ce nouveau système de location de chef à domicile, lancé par deux trentenaires.
Sigrid Descamps Journaliste
Photo
Ray Chefs

De quoi s’agit-il ?

Ray Chefs (Ray pour « Restaurant at Yours », soit « Restaurant chez vous ») est une plateforme destinée aux particuliers et aux entreprises, qui souhaitent s’adjoindre les services d’un chef à domicile à prix abordable. Particularité : on trouve parmi les chefs aussi bien des professionnels que des étudiants en cuisine et des non-professionnels passionnés, les « cooking enthusiasts ».

Qui est derrière le projet ?

Deux amis de longue date, Antoine Dartienne Sacré et Yann Neacsa. Le premier, qui a étudié à Bruxelles (Solvay), Paris (ESCP) et Madrid (IE Business School), travaille pour une banque privée. Il prend en charge tout l’aspect commercial et le marketing, ainsi que la communication de Ray Chefs. Le second, qui a étudié les sciences informatiques au King’s College de Londres, travaille au London Stock Exchange et gère le développement et la maintenance du site et des réseaux. « Nous travaillons sur le projet en parallèle de nos carrières professionnelles, commente Antoine. Nous y passons nos soirées et week-ends, à coups de réunions Teams. Notre amitié est une force : elle nous permet d’avancer en toute transparence. »

En vidéo, rencontre avec Marius Bosmans, élu jeune chef wallon de l’année 2023 :

Naissance et développement

« Yann et moi avions tous deux à cœur de travailler sur un projet commun, en lien avec la durabilité », explique Antoine dans un large sourire. C’est cependant au sein de la cellule familiale de ce dernier que Ray puise ses racines : « J’ai énormément voyagé avec mes parents ; nous avons vécu en Thaïlande, aux États-Unis, en France… Ce qui m’a permis d’apprendre plusieurs langues et de goûter à des tas de cuisines. Avec le tennis, la cuisine est ainsi devenue l’une de mes grandes passions. En outre, ma mère ne pouvant pas exercer son métier de pharmacienne dans les pays où nous vivions s’est mise à cuisiner… et elle le fait divinement. Je me disais toujours que c’était dommage qu’il ne soit pas possible que plus de personnes en profitent ! Des années plus tard, j’ai eu le même sentiment en mangeant chez un ami à Madrid. On a tous dans notre entourage des gens qui cuisinent tellement bien qu’on se dit qu’ils devraient en faire, si pas leur métier, une activité complémentaire. A alors germé l’idée de créer un système pour permettre à ces personnes de partager leur passion tout en monétisant leur talent. L’idée s’est ensuite étendue aux chefs établis, et aux futurs chefs, encore aux études, qui ont là, en prime, l’occasion de s’exercer et de se créer un réseau. »

Ray propose les services de quelque 25 cuisiniers. « On recrute actuellement nos collaborateurs sur base du bouche-à-oreille, de leur CV, leur diplôme… À l’avenir, on aimerait développer un système qui nous permette de tester chacun en amont, même si. D’un point de vue opérationnel, c’est compliqué. C’est comme si Airbnb devait tester tous les logements qu’il propose (rires). Là, on travaille donc en toute confiance avec eux et on est hyper attentifs aux retours des clients. » Chacun est brièvement présenté, dans un profil reprenant son parcours, le type de cuisine qu’il ou elle propose, sa spécialité, ses disponibilités et ses tarifs. « À l’heure où les consommateurs sont de plus en plus nombreux à déplorer l’augmentation des additions dans les restos, on veille à avoir une offre abordable. Les prix démarrent à 30 € par convive pour les non-professionnels, 50 € pour les pros. » Le tarif inclut les plats et le service, les boissons sont au choix et à compte du client. « Mais on peut en proposer si le client le demande », précise le jeune Bruxellois. Une fois le chef sélectionné, celui-ci entre en contact avec le site - pour l’heure, Antoine en direct – qui crée un groupe Whatsapp mettant en relation le client et le chef. « Le but est de s’accorder sur le menu, la date, etc. Une fois que c’est fait, on demande un acompte ; le reste du versement s’effectue après le repas. » À noter, les services sont octroyés à partir de quatre convives. Antoine ajoute : « En B2B, il est possible de faire appel à plusieurs chefs pour une même soirée. »

Et demain ?

Le modèle proposé par Ray Chefs n’est pas neuf, mais existe peu en Belgique : « Nous nous sommes en partie inspirés des plateformes Yangry, qui cartonne en Angleterre, et La Belle Assiette en France. Cette seconde start-up avait réussi à lever des fonds importants pour se lancer, mais n’a hélas pas tenu le coup, en partie à cause du COVID, mais aussi parce qu’ils se sont lancés trop tard dans le B2B. Ce que, de notre côté, nous voudrions plus développer à court terme. Avant cela, on travaille surtout sur notre installation à Bruxelles auprès des particuliers. On travaille parfois déjà aussi à Paris et on aimerait s’étendre en Wallonie. »

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