Le site essentiel pour découvrir la Belgique à vélo

Vous avez toujours eu des difficultés à établir un chouette itinéraire pour des vacances en vélo ? Pas de soucis, un site internet pourrait bien vous aider dans vos démarches. Explication avec Manon Brulard, la co-fondatrice. 

Par Emilie Vanhemelen. Photo de Marek Piwnicki sur Unsplash. |

Connaissez-vous le slow travel ? Cette façon de voyager consiste à profiter du voyage, et pas uniquement de la destination. À pied, à vélo mais aussi en train, le but est de découvrir les paysages qui nous entourent. Chaque pas devient une partie intégrante du voyage. Cette façon de voyager est considérée comme plus durable : elle est tournée vers l’économie locale et permet de créer des liens avec les gens que l’on croise sur la route. 

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Si l’aventure tente de nombreuses personnes chaque année, il est parfois difficile d’organiser un voyage de ce type tout seul. Dries Van Ransbeeck et Manon Brulard ont créé Slowby, une plateforme qui va vous aider à tout organiser. La co-fondatrice nous explique le concept. 

Slowby, qu'est-ce que c'est ?

Tout a commencé par un autre projet : Welcome To My Garden, dont le but était de permettre aux gens de loger dans le jardin d’autres personnes. Après deux ans sur ce projet, Dries Van Ransbeeck et Manon Brulard se sont rendu compte que d’autres choses pouvaient coincer dans le slow travel. "Commencer à voyager lentement, pour la première fois, c’est assez compliqué. Il y a une quantité d’informations à prendre en compte : quel train prendre, quelle route empruntée, où est-ce qu’on va dormir, où est-ce qu'on va manger, qu’est-ce qu’on veut voir, etc. Comme c’est compliqué, plein de gens ne commencent pas", explique Manon Brulard. Pourtant, pour les fondateurs, le slow travel est très important : "Cela permet d’éviter les 20% d’endroits touristiques, et de se rendre dans les 80% qu’on pourrait considérer comme non-touristiques. Le but étant de créer un impact sur l’économie locale et sur le changement climatique. Il y a quand même 5% des émissions de CO2 qui viennent du tourisme, ce qui est énorme. C’est principalement à cause de l’avion et de la voiture. Il faut transitionner vers un tourisme plus respectueux", continue la co-fondatrice. 

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C’est de là qu’est venue l’idée de créer Slowby. "On organise des trips secrets à vélo, de 2 à 10 jours, en Belgique", poursuit la co-fondatrice, "on crée des itinéraires basés sur les intérêts et sur les profils des voyageurs". Slowby, de la contraction entre "slow travel" et voir des choses "le long de la route" (comprenez "by" en anglais), a pour but "d’amener les gens au plus proche de la nature, vers des endroits cachés dans lesquels on ne s’arrêterait pas habituellement", continue Manon Brulard, "on choisit des endroits qui ne sont pas forcément intéressants comme destination, mais qui sont incroyables à voir le long de la route". 

Comment ça marche ? 

Pour partir en slow travel à vélo en Belgique, il suffit d’aller sur leur site internet, de cliquer sur l'onglet "Créez votre trip secret", de répondre à quelques questions et le tour est joué. Ces questions portent sur les intérêts du voyageur, sur le type de vélo dont il dispose et le nombre de kilomètres qu’il souhaite faire par jour. 

Avec toutes ces informations, Manon Brulard et Dries Van Ransbeeck créent l’itinéraire adéquat : "On commence par contextualiser le projet, en fonction de ce que les voyageurs demandent, puis on crée un roadbook avec les points d’intérêt qu’ils peuvent voir sur le chemin. On regarde s’il y a des plaines de jeux pour les enfants, un magasin de vélo en cas de pépin, etc. Pour créer le trajet, on vérifie absolument tout. On mixte pas mal de sources. On a fait Bruxelles-Tokyo à vélo en 2019, on s’y connait un paquet [rires]". 

Le voyageur reçoit une check-list avec toutes les informations pour se préparer au voyage. Trois jours avant la date de départ, il reçoit l’itinéraire pour le premier jour. Ce premier trajet commence toujours par la gare la plus proche du lieu d’habitation. "Puis, chaque soir, quand le voyageur arrive chez son ambassadeur, il reçoit l’itinéraire pour le lendemain", poursuit Manon Brulard. Les ambassadeurs, ce sont les quelques 250 jardins en Belgique dans lesquels les slow travelleurs pourront s’arrêter pour la nuit.

Est-ce accessible à tout le monde ?

Selon les fondateurs, le principal point positif du projet, c’est que le trajet est créé uniquement en fonction des envies et des besoins du voyageur. "Ce sont les voyageurs qui créent leur parcours et, nous, on le met en action", explique Manon Brulard, "si le voyageur veut faire 30 kilomètres par jour, en ayant envie de s’arrêter pour lire son bouquin près de l’eau, on lui organise un voyage vraiment slow. D’autres nous ont déjà demandé 140 kilomètres par jour. C’est adapté à ce que recherche la personne, et uniquement à ça. Le but étant que l’amour pour le slow travel ne fasse que grandir [rires] et que le voyageur continue à en faire". Des grands sportifs en passant par les familles en quête d'aventures, tout le monde devrait donc pouvoir y trouver son bonheur, à condition d'avoir un vélo.  

Combien ça coûte, et à quoi sert le prix ?

Évidemment, tout ceci a un coût. Comptez 35€ par adulte, par jour et 15€ par enfant, par jour également. Mais, pour les fondateurs, il était impensable de ne pas financer des projets avec cet argent. "Slowby se base sur l’idée du tourisme régénératif. Dans le prix, par nuit passée chez un ambassadeur, 5€ retourne à un fond d’impact positif. Concrètement, à la fin de l’année, les ambassadeurs vont pouvoir choisir entre trois projets et réinvestir leur argent pour en soutenir un", explique la co-fondatrice, "c’est l’idée que, avec ce type de tourisme, en plus de ne pas créer d’impact négatif, cela crée un impact positif supplémentaire". 

Quel futur pour le projet ?

À l’heure actuelle, Slowby propose uniquement des trajets à vélo, en Belgique et des logements dans les jardins. "On souhaite offrir des logements en intérieur et proposer des randonnées à pied. On voudrait aussi sortir de la Belgique. En décembre et en janvier, le vélo en Belgique c’est compliqué. En Italie, c’est tout à fait faisable mais, quand on ne s’y connait pas, ça peut être difficile de faire des combinaisons entre les trains et les chemins de vélo pour arriver jusque là-bas. Nous, on a cette expertise-là. On pourra donc vraiment aider les futurs voyageurs", termine Manon Brulard. 

Si vous souhaitez tenter l’aventure, rendez-vous sur le site internet de Slowby

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