Louer son vélo, la formule écologique et économique pour rouler en ville

Il se joue des bouchons, nous maintient en forme et est bien plus écologique que la voiture. Mais un vélo représente aussi un coût. Et si on tentait la location ? Gros plan sur les différentes formules existantes.

Par Laurent Zilli. Photos D.R. |

Le vélo-partage : la base

Cette première possibilité est déjà bien connue des citadins, notamment ceux qui n'ont pas la possibilité d'entreposer un vélo ou n’en ont besoin que de façon sporadique : le libre-service. En région bruxelloise, le réseau Villo compte pas moins de 4 000 vélos répartis dans 350 stations installées dans les 19 communes. Proposé à la journée, à la semaine ou à l'année, ce système a pour avantage sa grande flexibilité puisqu'on peut prendre le vélo d'un côté de la ville et le laisser de l'autre. Depuis peu, Villo a ajouté un service pour les abonnés de longue durée : la possibilité de louer leur propre batterie, qui s'adapte sur les très récents Villo à assistance électrique.

Photo Belga

Outre cette "institution" du vélo-partage à Bruxelles, il y a Billy, et son réseau de 600 vélos électriques en free floating. Là, c'est via une application qu’on repère un vélo disponible dans les parages, qu'on le réserve le temps d'arriver à lui, et qu'on paie l'utilisation. La tarification se fait à la minute, avec un montant maximal de 5€ de l’heure et 25€ pour 24 heures. Mais attention, seules 14 des 19 communes bruxelloises sont couvertes par Billy. Les vélos doivent donc impérativement être "abandonnés" dans l'une d'elles, sous peine de voir le compteur continuer à tourner même quand on ne roule pas. Idem pour le réseau Jump lancé par Uber.

Et hors de Bruxelles ? A Namur, Li Bia Vélo propose 240 vélos répartis dans 26 stations. Comme chez Villo, on peut louer un vélo pour 1 jour, 7 jours ou un an. Mais chez Li Bia Vélo, la première demi-heure est toujours gratuite, ce qui permet d’effectuer à l'œil de petits déplacements intra-urbains. Dans les autres villes wallonnes, la seule solution est le service Blue Bike organisé par De Lijn (les "TEC" flamands), disponible dans 60 gares belges dont 4 à Bruxelles et 3 en Wallonie. Pour en bénéficier, il faut commander une carte d’utilisateur en ligne. L’adhésion annuelle est facturée 12€ et suivant la station, la location est facturée 1,15 € ou 3,15 € la journée.

La vidéo du jour :

La location à moyen terme : pour les cyclistes réguliers

Si on utilise beaucoup le vélo, l'accumulation des petites factures de location courte durée peut vitre représenter une somme conséquente. Dans ce cas, mieux vaut peut-être passer à l'étape supérieure et louer un vélo pour une plus longue durée. Des organismes comme Pro Velo offrent des solutions à court et à moyen terme pour louer toutes sortes de modèles de vélos, qu’ils soient électriques ou non. On peut aussi parler de Swapfiets, société présente Malines, Anvers, Gand, Leuven et Bruxelles. Le concept? Des locations longue durée par abonnement mensuel. A partir de 18,90 €/mois (49,90 €/mois pour un électrique), on bénéficie d’un vélo de bonne qualité muni d'un solide cadenas. Le tarif comprend aussi les éventuelles réparations et l’assurance vol, et il est possible de changer à tout moment de formule ou de modèle de deux-roues, en fonction des besoins.

Photo Swapfiets

On note aussi que certaines villes ont pris les choses en main, et se sont équipées d’une flotte de vélos qu’elles mettent à disposition de leurs habitants. C’est par exemple le cas de Liège, et de son service Vélocité qui fête déjà ses 10 ans d’existence. A cette occasion, c'est la ville qui distribue les cadeaux, puisqu'elle offre aux Liégeois un an de location gratuite ! Assez similaire au principe de Swapfiets, Vélocité permet d’opter pour des durées de 3 à 12 mois, l’avantage étant un prix très attractif : 480 € pour un an de vélo électrique. Il faut toutefois se soumettre à certaines conditions, comme le dépôt d’une caution de 50 à 200 €, et le fait que le vélo ne peut rester dehors pendant la nuit. L’entretien est en revanche compris dans le prix, de même que les réparations courantes.

Bref, si on a l'envie, pour des raisons pratiques ou philosophiques, de renoncer à la voiture pour enfourcher le vélo, mais qu'on n'est pas prêt à investir quelques milliers d'euros dans une monture (électrique) de qualité, les solutions ne manquent pas. Nous terminerons en rappelant que malheureusement, les comportements inciviques et/ou irresponsables ne sont pas l'apanage des automobilistes. La route, ça se partage, et ce n'est pas parce qu'on fait un geste pour l'environnement qu'on est dispensé de respecter les règles qui la régissent. A bon entendeur…

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