Les nouvelles adresses à découvrir dans le quartier des Marolles

Dans ce quartier populaire, en plein boom immobilier, de nouveaux lieux encadrent l’effervescente place du Jeu de Balle et son marché, paradis des chineurs. Un véritable creuset de créativité !

Agnès Zamboni. Photo : D.R. / Camille Berna |

Aimez vous les uns les autres

Isabeau Paape fabrique des bougies organiques végétales en cire de soja biodégradables, sans OGM, phtalate, ni substance animale. Coulées à la main, elles sont imprégnées de parfums qui viennent de Grasse. La cire vient des États-Unis, mais l’assemblage se fait ici. Après un pop-up store, Isabeau décide d’ouvrir sa boutique atelier, pour partager sa passion des matériaux simples, des senteurs authentiques avec une palette d’émotions liées aux souvenirs. Ses bougies, qui durent 35 % plus longtemps que les modèles industriels, sont déclinées en trois collections : un style basique façon apothicaire, un esprit luxe dans des contenants en onyx et marbre et une gamme éphémère pour l’extérieur avec des photophores en albâtre de 50 cm de hauteur. On peut venir recharger les contenants lorsqu’ils sont vides plutôt que de les jeter. Régulièrement, Isabeau organise des ateliers d’initiation à l’art de la cire pour échanger des sensations olfactives et favoriser les rencontres.
 

69 rue Haute. Site web disponible ici

Botawall

C’est en réalisant un projet pour Bruxelles Environnement dans le quartier de la place Flagey et à Ixelles, sur la façade d’une trentaine de maisons, que Nasima Amin a eu l’idée de créer des supports pour plantes grimpantes qui changent des classiques pots, pour mettre en scène les végétaux, dans un intérieur, de façon iconoclaste. Après le succès de son pop-up store, elle se lance aussi et a déjà édité deux modèles muraux, d’autres idées à poser au sol, à accrocher au plafond, à mettre sur une table ou sur une cheminée. Et bien sûr, elle propose des installations personnalisées en fonction de l’espace et des végétaux. 

92 rue Haute. Site web disponible ici.

Mademoiselle l'Ancien

À côté des boutiques de fringues anonymes vendues au kilo, les trésors de Mademoiselle l’Ancien, sauvés de l’oubli et patiemment restaurés, nous parlent d’un temps où le vêtement était un objet précieux, que l’on usait mais que l’on réparait pour le conserver. Dans cette boutique décorée avec des céramiques anciennes en grès, chinées par Laura, la couturière aux doigts d’or, les trouvailles de la seconde Laura et de Brendy sont des bijoux. Les tenues de travail ont aussi retrouvé leurs lettres de noblesse. Un tablier rapiécé se fait tableau ou trophée, les robes en soie ou coton résolument glamour, le cuir toujours patiné. On y déniche également des vêtements pour enfants et des pièces pour les hommes, des chapeaux, des sacs, de la lingerie de nuit et de jour. Et malgré la rareté de certaines pièces, brodées ou avec dentelles, tout reste abordable. 

127 rue Haute @mademoisellelancien. Site web disponible ici

L'artichaud Art Studio

Cet atelier et espace d’exposition, fondé par Agathe Adriansen, regroupe le travail et les recherches d’artistes pluridisciplinaires. Peinture, céramique, illustration, dessin, sculpture, broderie, photographie, il est animé par 4 créatifs qui croisent leurs talents. Les illustrations de Philippine d’Otreppe, qui croque la ville comme personne, montre toutes les merveilles de Bruxelles. Elle réalise aussi des céramiques aux couleurs acidulées et pastel pleines de poésie, aux motifs d’inspiration végétale. À noter, le travail de bijoux d’espace arachnéens de Madeleine Schilling. 

136 rue Haute. @artichaut.studio. Site web disponible ici.

Nectar

Dans cet espace dédié à la céramique, il se passe toujours quelque chose. Céramistes et designers, Alyssia Belloso et Margot Lorthiois, les cofondatrices, encouragent les jeunes artistes et artisans à y exposer leurs nouveaux projets. Tous les deux, trois mois, elles organisent 5 des marchés de créateurs et transforment cet atelier polyvalent en un espace de vente. Des cours de céramique, pour tous publics, sont aussi proposés régulièrement. Concert, expo, cours de couture, de crochet, customisation de skateboards... Toutes sortes d’activités créatives peuvent être organisées, il suffit de leur soumettre une idée. Et les créations d’Alyssia et Margot y sont bien sûr fabriquées et présentées en permanence. 

184 rue Haute. Site web disponible ici.

Maison Zack

Un lieu de haute pâtisserie, où les recettes françaises sont revues et corrigées par Jean-Charles Zaquine (qui a fait ses classes aux côtés du célèbre chef japonais Mori Yoshida et du bras droit de Pierre Meneau, Aurélien Bonin). Ici, le baba au rhum se teinte de framboise, le Mont-Blanc Ispahan est fourré au marron confit sur lit de pistache, le mille-feuille fleure bon la vanille de Magadascar et la tarte kalamansi offre sa ganache citronnée montée au basilic. Partenaire de la plus ancienne maison de thé japonaise Jugetsudo et du parfumeur Guerlain, Jean-Charles nous fait voyager dans le monde des saveurs et parfums. Il faut goûter ses macarons à la pivoine et Le Singulier, un gâteau au litchee confit, thé earl grey et jasmin, orchidée et gingembre avec ganache chocolat de Madagascar et fève de Kivu, venue du Congo. Tout est trop bon ! 

192 rue Haute. Site web disponible ici

Le Wine Bar Des Marolles

Dans cette cave à manger, une ambiance de brocante atypique avec des tableaux de peinture belge, des objets d’art, une épicerie fine, quelques vins français, italiens ou espagnols (nature, bio et biodynamiques) et toujours des produits sélectionnés par Joël Vandenhoudt et Vincent Thomaes. À côté de ce marché, la table façon bouchon lyonnais propose des plats traditionnels : joue de bœuf braisé, lentilles du Puy, saucisse de Morteau, blanquette, des assiettes jolies et goûteuses... 36 couverts au rez-de-chaussée et deux salles privatives à l’étage. Un endroit pas très nouveau, mais incontournable et qu’on adore.

196 rue Haute. Le site web est disponible ici

Pois Chiche

Près du restaurant gastronomique Les Brigittines, ce petit resto d’inspiration libanaise et végétarien propose des recettes du Moyen- Orient et de la Jordanie. Une déco doucement industrielle accompagne les idées inventives de Yezen et Thomas qui ont déjà été récompensées par un prix de la profession. On y déguste le fromage belge cuit et grillé (berloumi ou halloumi) et la shakshuka. Il y a toujours un plat du jour tandis qu’un brunch salé est proposé le week-end. Tout est bio, coupé et cuisiné maison, même les sauces. Et pour arroser le tout, une eau bruxelloise filtrée, des bières locales et artisanales, des eaux parfumées, un vin blanc et un rouge français du Languedoc. À déguster sur place ou à emporter, pour ce traiteur de catering qui se déplace aussi en food- truck lors d’événements. 

15 place de la Chapelle. Le site web est disponible ici

Urbi Leaf 

Anne Colonval et Vincent Steinmetz ont lancé ce projet d’agriculture urbaine dédié aux micropousses, des graines germées sur terreau, bourrées de sels minéraux. Petites feuilles tendres de radis rose ou pourpre, de sauge, de ciboulette chinoise, mélisse, roquette, tournesol... 25 variétés sont cultivées sur des étagères, exposées à une grande quantité de lumière (lampes led basse consommation) et une température particulière. Dans cette ferme urbaine, voici une culture verticale, qui ne consomme pas plus d’énergie qu’un simple sèche- cheveux, met du piquant dans vos plats, soupes, salades... La maison travaille avec de nombreux chefs cuisiniers et vend aussi les barquettes à l’unité, 3 € à 5 €, l’une. Quelques bocaux de miel bruxellois, des algues, des légumes fermentés et des produits issus des déchets du malt servant à la fabrication de la bière (beerfood.be) et de l’économie circulaire sont aussi à la vente. Tout à côté du Marché des Tanneurs…

54 rue des Tanneurs.  Le site web est disponible ici

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