Rhume ou allergie au pollen ? Ces symptômes insoupçonnés que vous devriez surveiller

Vous avez l’impression que le printemps est encore loin ? Pourtant, il suffit d’observer les arbres et les plantes pour voir que les bourgeons font doucement leur apparition. Et avec eux, un autre phénomène : le retour du pollen. Mais comment savoir si vous êtes vraiment allergique ? On fait le point. 

Par Anissa Hezzaz. Photos : D.R. |

Les mois d’hiver vous semblent interminables ? Surtout que cette année, les petits virus en tout genre ont ponctué notre hiver. Entre la grippe, le rhume, la bronchiolite, les maladies affectant les voies respiratoires ont largement affecté la population belge ces dernières semaines. Mais certains continuent d’afficher des symptômes similaires sans que cela ne semble se calmer. Parmi les symptômes les plus répandus ? Le nez congestionné, la toux, la gorge qui gratte, mais aussi des démangeaisons.. Et si, vous n’étiez en fait pas seulement enrhumé mais bien allergique ?

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Alors que les pollens sont de retour dans les trois quarts de la France, placée en alerte rouge depuis la semaine dernière, la saison des pollen arrive deux semaines plus tôt que l'an dernier. Une conséquence directe des températures au-dessus des normales de saison. De nombreux symptômes que l’on pourrait assimiler uniquement au rhume sont reconnus comme étant des symptômes pouvant indiquer une allergie au pollen. Surtout dans un contexte où les saisons polliniques ne cessent d’augmenter, notamment en raison du réchauffement climatique.  L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé)  estime que 50% de la population mondiale sera allergique d’ici 2050, contre 25 à 30 % aujourd’hui. Une augmentation significative qui doit également alerter les gens, car bien souvent, une allergie au pollen est sous-diagnostiquée et souvent non-traitée ou maltraitée. Or, cela peut avoir des conséquences bien plus graves sur la santé qu’une simple toux ou des yeux irrités. 

Quels sont les symptômes à surveiller  ?

Outre les symptômes classiques du rhume, tel que le nez encombré, les voies nasales congestées, ou encore la toux, il faut d’abord garder en tête qu’un rhume ne dure que quelques jours, contrairement à la rhinite allergique, qui peut nous incommoder durant plusieurs semaines. Quand on est enrhumé, en général, notre état de santé est fortement affaibli le premier jour. Il arrive parfois que l’on ait même de la fièvre, mais au bout de deux ou trois jours, l’état de santé général doit s’améliorer.  Quand on a une rhinite virale,ça s’estompe, ça traîne à peu près une semaine » indique le docteur Brigitte Tregouet au HuffPost. 

Un autre symptôme pourrait également  indiquer une éventuelle allergie : la fatigue. Là encore, difficile de faire la distinction, surtout en cette période hivernale où le manque de luminosité favorise une sécrétion anormale de mélatonine, l'hormone du sommeil, provoquant fatigue, ou dans les pires des cas, la dépression. Toutefois, les personnes allergiques et diagnostiquées le savent : les allergies au pollen peuvent fatiguer. Non seulement parce qu’en journée, les symptômes peuvent se déclencher, mais aussi parce que la nuit, quand vous êtes couchés, tous les symptômes allergiques peuvent vous empêcher de bien dormir. Un épuisement, qui n’est donc pas dû directement aux allergies, mais plutôt à la réaction du système immunitaire pour combattre cette allergie, comme l’explique l’allergologue Edouard Seve au magazine Top Santé.  "Si l’allergie provoque une rhinite et donc un nez bouché, vous respirez moins bien le jour… mais aussi la nuit. Résultat : votre sommeil est moins réparateur, et vous êtes donc fatigué(e). "

Enfin, un troisième symptôme pourrait vous alerter également sur le fait que vous êtes peut-être allergiques sans le savoir : l’urticaire et l’eczéma sont aussi des symptômes pouvant indiquer une allergie au pollen dans 20 % des cas. Mais là encore la distinction peut être difficile à faire car en hiver, la peau peut tirailler. C’est en effet un mécanisme naturel de défense de la peau pour se protéger du froid. Pour éviter de faire l’amalgame, on s’assure alors d’apporter à notre peau tous les soins nécessaires en termes d’hydratation de la peau. Et si malgré tout, les symptômes de démangeaisons persistent, couplés à une fatigue chronique, au nez qui coule et à la toux, on hésite plus à consulter pour avoir un avis médical. 

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