Un moral plus souvent en berne
Des scientifiques ont démontré l’influence de la lumière naturelle sur notre humeur. Le docteur Norman Rosenthal a été le premier à mettre en évidence cette corrélation, jusqu’à employer le terme de dépression saisonnière en 1984. La lumière naturelle favorise la production de la sérotonine, l’hormone du bonheur. Avec l’arrivée de l’automne, les occasions de s’exposer au soleil sont moins nombreuses. Conséquence, la sérotonine est moins présente dans notre organisme, nous sommes plus moroses.
Pour retrouver les sensations de la lumière naturelle, vous pouvez opter pour la luminothérapie. Le principe ? S’installer face à une lampe spécifique, à une distance de 40cm à 60cm pendant une demi-heure, tous les jours. Un rythme à respecter si vous souhaitez profiter des bénéfices de l’objet sur le long terme. Élément important : la lampe doit émettre une lumière blanche de minimum 10 000 lux, comparable à celle du soleil.
Des risques de myopie plus importants
La myopie est souvent attribuée à la génétique. Mais l’environnement jouerait lui aussi un rôle dans la progression de ce trouble de la vue. Dans 30 ans, plus de la moitié de la population mondiale sera concernée selon les prévisions de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). La myopie survient lorsque l'œil est géométriquement “trop long”. La projection des images apparaît en avant de la rétine et non sur la rétine. La vision des myopes est alors nette de près, mais flou de loin. Des solutions existent pour corriger cette anomalie comme le port de lentilles ou de lunettes. Une opération des yeux est également possible.
Dans une interview accordée au Parisien en 2017, le professeur Thanh Hoang-Xuan, chef du service d'ophtalmologie de l'Hôpital américain de Paris, révèle : “L'hérédité ne suffit pas pour justifier une telle augmentation de l'œil. La piste la plus sérieuse semble être le manque de lumière naturelle. On a démontré sur l'animal que le soleil a une influence sur la longueur de l'œil. Sa croissance est régulée par la quantité de lumière naturelle que la rétine perçoit chaque jour. Quand cette lumière fait défaut, l'œil finit par se déformer, ce qui conduit à la myopie. C'est très troublant”.
Un sommeil davantage perturbé
Le manque de luminosité impacte aussi la qualité du sommeil. Lorsque la nuit tombe, l’organisme sécrète la mélatonine, l’hormone de l’endormissement. L’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) précise : “Sa concentration dans le sang augmente pour atteindre son maximum vers 3 ou 4 heures du matin, puis elle chute pour redevenir minimale au moment où il serait temps de se lever”. En automne et en hiver, la mélatonine est davantage sécrétée en raison de journées plus courtes qui viennent dérégler le rythme biologique. Il n’est donc pas étonnant d’être davantage fatigué à cette période de l’année.
Preuve que le manque de luminosité influence le sommeil, le laboratoire Biron rapporte les résultats d’une étude réalisée en 2012 par l’Université de Tromsø, en Norvège. Les habitudes de sommeil des participants à Accra (Ghana) et à Tromsø, deux endroits où l’exposition lumineuse et la durée du jour diffèrent fortement, ont été comparées. “L’étude a constaté que l’exposition à la lumière du jour le matin avait une incidence notable sur le rythme circadien. Les sujets du Ghana n’ont signalé presque aucune différence saisonnière par rapport à ceux de la Norvège”.
Afin de vous éviter des coups de mou, n’hésitez pas à sortir une quinzaine de minutes tous les jours, même lorsque le temps est couvert ou un peu pluvieux pour vous stimuler. La pratique d’une activité sportive est également recommandée.
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