On a testé : le restaurant fraîchement rénové d'Yves Mattagne, la Villa Lorraine

Florence et Carlo sont en pause jusque fin août, mais vous les retrouverez à la rentrée, tant sur notre version « papier » que sur le web. Avant de partir pour quelques aventures culinaires et gourmandes dans le Sud, Carlo a fait un saut dans un vaisseau historique de la Capitale, La Villa Lorraine,  récemment rouverte en ayant changé presque tout sauf quelques essentiels.

Texte et photos par Carlo de Pascale. |

Villa Lorraine. Une maison faisant partie du paysage gastronomique belge depuis presque 70 ans. Le restaurant avait été repris par Serge Litvine and family en 2010, et avait connu des évolutions, niveau décor et cuisine jusqu’à même rattraper beaucoup de son aura perdue. Le style était resté très bourgeois un brin chargé, la clientèle avait, elle, un peu vieilli. Bref, le genre d’endroit où j’aurais dû trainer Florence en lui demandant à genoux.

Et puis, tabula rasa!

Refonte totale voire même, brutale.

Le lieu a rouvert vendredi dernier et la Litvine family veut clairement rajeunir la clientèle ; on nous promet de la musique; un bar où l’on mange qui s’appelle « Lounge Bar » et un restaurant gastronomique, mais avec des prix presque mesurés.

En vrai?

Une déco qui ose le clinquant discret mais très actuel - on veut des jeunes, pas forcément des rastas - et surtout, en cuisine, il y a Yves Mattagne, qui a fermé le Sea Grill pour prendre la main totalement ici. D’ailleurs, ça a changé de nom ça s’appelle la Villa by Yves Mattagne. Il y a donc le côté Lounge bar (on se demande vraiment si c’est l’appellation qui lui convient) et puis il y a le côté gastro. Avec un ami gastrophile, on choisit donc le Lounge Bar Low Dining (en bref, des chaises basses d’où un octogénaire se relèverait pas avant Noël).

Donc, ici, c’est food-sharing, mais surtout, on ne va pas danser sur les tables basses avant de vous le dire, c’est bon. C’est millimétrique. C’est assaisonné comme il faut. On a envie de prendre toute la carte. Calamars frits, crispy rice à l’avocat, gaufre à l’huître, salade de canard croustillant, diaboliquement parfumée, petits burgers de ris de veau avec une béarnaise au homard qu’on terminera à la cuillère, on kiffe, frère!

Le service balbutie parfois, mais il y a de vrais pros,  notamment le maître d’hôtel Fabrice D’Hulster et la jeune fille « in charge » de notre table. Le chef Mattagne a la banane et vient checker les coudes des clients en salle. L’addition tutoie les cent euros par personne avec peu de vin (mais du nature), tandis que côté gastro le menu frise les deux cents ce qui est un peu en dessous de la norme de la capitale pour un tel établissement. Un joli départ pour ce Lounge Bar, certes un peu « lounge », mais bien plus que bar.

Florence, c’est moi qui t’invite, à la rentrée ! 

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