On le sait, les temps sont rudes pour tout le monde, mais dans le secteur de l’Horeca, cela semble sans fin. Alors qu’ils retombaient enfin un peu sur leurs pattes après la pandémie et les différentes mesures mises en place, les restaurateurs, qui n’échappent pas non plus à l’explosion des prix de l’énergie, ne savent plus comment s’en sortir pour réussir à payer leur facture.
4 conseils pour vous aider à faire des économies :
Les restaurateurs en danger
Pour attirer l’attention sur cette problématique, une dizaine de restaurants ont d’ailleurs décidé de lancer une action de sensibilisation en créant un mini-festival, « Bruxelles in the dark », du 29 septembre au 2 octobre, où ils invitent leur client à venir manger à la lueur des bougies. À la carte ? Un menu concocté sans gaz, ni électricité. Mais certains restaurateurs n’ont plus le choix que d’aller un cran plus loin et de fermer définitivement leur établissement. Au début de l’année 2022, c’est le chef Christophe Hardiquest qui annonçait la fermeture définitive de Bon Bon. « Je voudrais simplement faire autre chose. Je suis un peu désabusé: comme beaucoup de restaurateurs, je passe aujourd'hui plus de temps à résoudre des problèmes administratifs ou des problèmes de personnel plutôt que de faire mon vrai métier, ma vraie passion et être en cuisine… C’est principalement pour cela que je suis à la recherche d’une autre formule. », nous confiait-il alors.
Cette semaine, on apprend la fermeture d’un autre établissement emblématique de la capitale : Maxime Maziers, anciennement connu sous le nom de Bruneau à Ganshoren. L’institution ouverte depuis mars 1975 par Jean-Pierre Bruneau a été l’un des rares triples étoilés de la capitale, de 1988 à 2004. Depuis 2018, l’établissement est tenu par le jeune chef Maxime Maziers, qui avait lui-même décroché sa première étoile en 2017. En 2019, il était élu jeune chef bruxellois de l’année par le Gault & Millau, il s’est également illustré en réalisant le menu du 75e anniversaire de la Bataille des Ardennes lors du Sommet de l’Otan en 2018.
Un nouveau restaurant pour 2023
En reprenant les commandes de ce restaurant, il avait réussi à insuffler un vent de nouveauté, comme l’expliquait le guide Gault & Millau : « Le jeune chef apporte bien plus qu’une touche de modernité à ce célèbre temple de la gastronomie belge. Intransigeant sur la sélection des produits, il cherche toujours à en tirer le meilleur de la saveur par des cuissons d’une grande précision ». Deux belles années donc, mais face aux nombreuses difficultés que le restaurant a rencontré en quelques mois, le chef a pris la décision de fermer son établissement. Dans une lettre ouverte, il confie « la conjoncture actuelle nous oblige à réagir, dans l’intérêt de nos salariés et de notre entreprise. Les problèmes de mobilité, les difficultés de recrutement et l’évolution fulgurante des prix de l’énergie sont devenues une source de préoccupation majeure pour notre enseigne(…) ». Une annonce qui a eu l’effet d’une petite bombe auprès des habitués Le restaurant Bruneau by Maxime Maziers ne sera plus d’ici quelques mois, toutefois, il annonce rouvrir un nouveau restaurant dans le haut de la ville, plus à son image et surtout plus intimiste dans le courant 2023. Affaire à suivre…
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