Vous avez peut-être déjà entendu parler des "dupes" dans le monde des cosmétiques, notamment les parfums. Cette appellation désigne des produits bon marché qui s'inspirent des fragrances de grandes marques pour en reproduire les notes originales. Mais les dupes ne se limitent plus seulement à la beauté, elles s'exportent aussi dans l'univers du tourisme. Depuis quelques temps, nous entendons de plus en plus parler des "dupes destinations".
Quelles sont les compagnies aériennes qui perdent le plus les valises ? La réponse en images :
Des recherches en hausse de 2 700%
Les dupes destinations caractérisent des lieux plus accessibles dont les paysages ressemblent sensiblement à des lieux réputés pour leur coût de vie élevé et où un voyage peut vite faire mal au porte-monnaie... Le site Expedia a publié le 8 novembre dernier un rapport sur les tendances voyage pour 2024. On y retrouve justement les dupes destinations. Certaines ont vu leurs recherches bondir sur le moteur de recherches d'Expedia. Tapei, destination de substitution de Seoul, en Corée du Sud, a vu ses recherches augmenter de 2 700% en une année. Un chiffre impressionnant. Toujours en Asie, Pattaya, située en Thaïlande et considérée comme le substitut de Bangkok, a vu ses recherches s'accroître de 249%.
Plus près de chez nous, les requêtes concernant l'île de Paros, parfait dupe de Santorin, ont bondi de 193%. Ce chiffre atteint 89% pour Palerme, substitut de Lisbonne.
Le facteur écologique
Le succès des dupes destinations s'explique par leurs prix plus accessibles, mais aussi par leur fréquentation moins importante. De plus en plus de voyageurs cherchent à se rendre dans des villes et des pays qui ne sont pas pris d'assaut par les touristes. Selon des chiffres de l'Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), 95% des voyageurs visitent 5% du globe. Une petite concentration aux grandes conséquences pour la planète, ses habitants, mais aussi son patrimoine. Pas étonnant donc de voir de plus en plus de destinations mettre en place des mesures fortes pour réguler cet afflux de touristes. Bali envisage de taxer ses touristes tandis que les autorités de Saint-Jacques-de-Compostelle souhaitent mettre en place une redevance à la nuitée comprise entre 0,50 € et 2,50 €, selon le type d'hébergement.
Dans les librairies, les clients se tournent vers les guides touristiques des dupes destinations comme nous le confiait Emmanuel Pecqueux, libraire à Toutes Directions à Liège. "Quand il s'agit de city-trips, les voyageurs privilégient les villes de taille moyenne : plus proches, moins chères, moins bondées et beaucoup plus représentatives de l'âme de la culture du pays. Donc Rotterdam plutôt que Amsterdam, Bristol plutôt que Londres ou Cadix plutôt que Barcelone". Il poursuit : "Les voyageurs actuels ne sont plus en quête de sensationnel. Ce qu'ils recherchent, c'est une impression de bien-être et de reconnexion".
Découvrez en images pourquoi Bristol vaut autant le détour que Londres :
Quelques idées de dupes destinations
Si vous avez envie de visiter des dupes destinations, vous pouvez vous appuyer sur les résultats obtenus par Expedia. On découvre ainsi que Perth est le substitut de Sydney, Liverpool celui de Londres, Memphis celui de Nashville ou Québec celui de Genève. Nous vous parlions cet été des Cinq Terre espagnoles, situées à Cudilleron, dans la région des Asturies, dans le Nord de l'Espagne. L'endroit fait sensiblement penser à son équivalent italien grâce à ses façades peintes dans les couleurs pastel qui semblent accrochées aux falaises.
Les dupes destinations existent aussi pour les plages. Le Hawaï de l'Europe se trouve à cinq heures en avion de Bruxelles. Pour le découvrir, il faut s'envoler pour Sao Miguel, une île perdue, en plein océan Atlantique, dans l’archipel des Açores. Pourquoi ne pas vous rendre sur un autre archipel, celui des Glénan en Bretagne, pour vous donner l'impression d'être en Polynésie, sans quitter le continent européen ? Vous l'aurez compris, les dupes destinations existent pour tout type de vacances : en nature, dans les grandes villes, comme en bord de mer.
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