Bouillon, l'adresse idéale où savourer une cuisine belge et authentique au coeur de Bruxelles

« Bouillon Bruxelles »,  un restaurant inspiré des célèbres et populaires « Bouillons parisiens » s'est installé dans le centre-ville de la capitale depuis quelques semaines. Même si le concept est français, les plats proposés mettent à l'honneur la gastronomie belge. Nos chroniqueurs Carlo et Flo se sont mis à table et nous livrent leurs impressions. 

TEXTE ET PHOTOS : FLORENCE HAINAUT ET CARLO DE PASCALE |

Et puis, il y a eu l’ouverture de Bouillon Bruxelles, à la place de l’ancien Scheltema, une institution de l’îlot sacré. Le décor est inchangé : belle brasserie classique tout en longueur, comptoir de fruits de mer à l’entrée et banquettes en cuir vert. Tous les codes sont là.

Mais qu’est qu’un bouillon, me direz-vous ? À la base, un boucher parisien cherchait une manière de ne pas gâcher des bas morceaux de la viande qu’il vendait aux bourgeois. Il ouvre donc, à côté des Halles, un bouillon, un restaurant bon marché pour ouvriers. Le concept cartonne et la capitale française en voit pousser partout. Avant qu’il ne tombe en désuétude. Jusqu’à récemment, où, fidèle au concept mais un peu dépoussiéré, il réapparait et depuis c’est la file devant tous les établissements.

Bulots à l'aïoli et terrine de campagne

Tout ça pour dire que voici un bouillon à Bruxelles. Et ici, contrairement aux versions françaises, on peut réserver, ce qui est nettement plus confortable. Je prends Carlo sous le bras et c’est parti. Enfin, moi j’y vais en bus et Carlo, qui a pourtant un bus direct pour s’y rendre, décide de prendre sa voiture. Il arrive avec 20 minutes de retard et une note de parking de 8 euros jurant, mais un peu tard, que l’on ne l’y reprendrait plus.

En l’attendant j’ai commandé un pichet de Lambic Boon (9€ les 50 cl). Quand mon camarade arrive, je connais le menu par coeur et je trépigne à l’idée de décortiquer mes pinces de tourteau (9,4€ les 3 pièces). Tristesse, elles n’ont pas été livrées. Je soigne mon gros chagrin dans des bulots à l’aïoli (7,8€ les 300g). Cuits à la perfection, pas caoutchouteux. En (autres) entrées, la croquettes de pied de porc au piccalilli (5,40€) pour Carlo. « A part un morceau d’orteil, elle était vraiment bien » selon lui. Classique, bien calibrée. Après m’être assurée qu’elle était faite maison, j’ai opté pour la terrine de campagne (6,2€) servie avec des cornichons. J’aurais bien ajouté une grosse cuiller de moutarde. Malgré ça, rien à dire : elle est délicieuse. Corollaire aux tout petits prix, les à-cotés sont en supplément. Demi baguette de chez La fleur du pain (2,6€) et beurre belgian butter (1,4€).

L’endroit se remplit d’un public hétéroclite. Tant j’aime la cuisine novatrice des nouveaux endroits un peu branchés, tant l’ambiance qui y règne et le public qu’ils drainent me semblent parfois manquer un peu de simplicité. Chez Bouillon, j’ai particulièrement apprécié la diversité de nos voisins : des groupes de potes, des couples, jeunes et vieux, des familles, des touristes, des locaux. Les gens viennent pour manger des oeufs mayo et des carbonnades, pas pour être vus.

C’est sur cette profonde réflexion que je vois arriver mon filet américain frites (14,80€), que je noie sous la sauce anglaise parce que c’est encore meilleur. Rien à redire : des vraies frites, une mayo maison, une viande assaisonnée comme il faut. Par contre, je fais un peu la tête devant le supplément salade verte (2,5€), ni généreux, ni très assaisonné.
Carlo a choisi le stoemp poireaux saucisse (10,50€). Une fort bonne saucisse, une parfaite potée, mais un jus de viande un peu moins fin que dans nos rêves les plus fous. Les portions ne sont pas énormes, comme les prix, mais s’avèrent très largement suffisantes. 

Cuisine honnête et bien faite

On prend quand même des desserts, parce qu’on est des professionnels : le bodding pomme raisin (4,2€), un dessert ménager sans grande finesse mais qui fait toujours plaisir, et, sur les conseils du serveur (un ancien de la brasserie Cantebury, professionnel jusqu’au bout des ongles), le merveilleux (5€). Carlo ronchonne parce qu’il n’y a pas de cerise confite dessus, mais à ce détail près, c’est une petite merveille de (fausse) légèreté et de sucre bien dosé.

A la carte, quelques options végétariennes (poireaux vinaigrette, salade de chicon et blé, céleri rémoulade, waterzooï de légumes au cresson, quiche de chicons au gratin). Pas l’offre la plus excitante de la ville, mais elle existe et ne ressemble en rien à une punition.

En prenant trois entrées, deux plats, deux desserts, deux pichets de lambic et plein de suppléments, on sort en payant un peu moins de 40€ par personne. Le tout sur une playlist à base de Jacques Brel et de Lara Fabian. Bouillon, ça n’est pas de la grande cuisine, mais c’est honnête, bien fait, pas cher, gentiment traditionnel sans être poussiéreux. Je pourrais revenir dans l’hyper centre de Bruxelles juste pour m’y attabler.

L'adresse ? 7 rue des Dominicains 1000 Bruxelles. Tel : 02 512 20 84

Ouvert du mercredi au samedi midi et soir et le dimanche de 12h à 16h.

www.bouillonbruxelles.com/

Ne manquez plus aucune actualité lifestyle sur sosoir.lesoir.be et abonnez-vous dès maintenant à nos newsletters thématiques en cliquant ici